7. Les valvulopathies
L’épreuve d’effort cardiorespiratoire a un intérêt dans toutes les formes de valvulopathies.
LE RETRÉCISSEMENT MITRAL
Elle est utile pour objectiver la tolérance fonctionnelle des patients présentant une sténose mitrale. Souvent, les patients se disent peu symptomatiques alors que leur capacité fonctionnelle est réduite. À l’inverse, comme dans l’insuffisance cardiaque en général, il n’y a pas de relation entre la surface mitrale ou le gradient mitral et la tolérance à l’effort. La détermination du pic de VO2 et du SV1 permet de quantifier objectivement la gêne fonctionnelle, de juger d’un éventuel déconditionnement ou d’une pathologie respiratoire autonome. Le profil du pouls d’oxygène est intéressant ici car son plafonnement à l’effort traduit en général l’absence d’augmentation du remplissage à l’effort du fait de la sténose valvulaire. De même, l’augmentation importante des pressions pendant un effort peut se traduire par une hyperventilation et une augmentation de la pente VE/VCO2. Mais le test d’effort n’est pas apte à évaluer le caractère serré ou non d’une sténose mitrale et la part respective de la sténose, de l’HTAP et de la dysfonction ventriculaire droite associée. Il est par contre intéressant pour évaluer de façon objective l’amélioration fonctionnelle après opération ou dilatation mitrale.
L’INSUFFISANCE MITRALE
L’insuffisance mitrale présente souvent, notamment quand elle est d’origine fonctionnelle ou ischémique, un caractère dynamique. La majoration d’une régurgitation mitrale à l’effort peut se traduire par deux anomalies ventilatoires :
• un plafonnement ou une diminution du pouls d’oxygène, traduisant la non-augmentation ou la réduction à l’effort du volume systolique antérograde (figure 40) ;