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Les axes thérapeutiques
COMPRENDRE
Comme pour les cancers solides, la préparation du patient est organique, sociale et psychologique (voir le chapitre 7). Dès le début de sa prise en charge, les soins de support sont instaurés et la prise en charge thérapeutique est définie en accord avec le patient, sur la base de l’avis rendu en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) et après remise au patient d’un plan personnalisé de soins (PPS), si possible lors d’une consultation d’annonce.
CHIMIOTHÉRAPIE
Pour le traitement des leucémies aiguës, on distingue trois phases de traitement :
Poisons du fuseau mitotique
Leurs principaux effets indésirables sont les neuropathies sensitivomotrices et la myélotoxicité.
THÉRAPEUTIQUES CIBLÉES
Trois médicaments sont principalement utilisés.
Inhibiteurs de tyrosine kinase
– inhibiteurs de tyrosine kinase de première génération : imatinib (Glivec), à la dose de 400 mg par jour per os. Sa toxicité repose essentiellement sur une rétention hydrosodée en début de traitement et des crampes. Sur le plan biologique, une perturbation du bilan hépatique peut également nécessiter une interruption transitoire du traitement ;
– inhibiteurs de tyrosine kinase de seconde génération : dasatinib (Sprycel) ou nilotinib (Tasigna) sont utilisés en cas de réponse insuffisante au Glivec ou en cas d’échappement au traitement.
GREFFE DE CELLULES SOUCHES HÉMATOPOÏÉTIQUES
On distingue deux types de greffes de cellules souches hématopoïétiques (CSH).
Autogreffe de cellules souches hématopoïétiques
Complications post-greffe
Les complications sont celles induites par l’aplasie et les toxicités de la chimiothérapie intensive, notamment (voir chapitre 8) :
– la nécessité d’un support transfusionnel ;
– le risque de maladie veino-occlusive hépatique : il s’agit de la congestion voire de la nécrose du foie consécutive à des thromboses au niveau des veinules hépatiques, favorisée par certains produits médicamenteux utilisés dans la chimiothérapie intensive (notamment le busulfan, Busilvex). Le traitement préventif repose, entre autres, sur l’héparinothérapie à faible dose ;
– la stérilité, qui est fonction du type de chimiothérapie utilisée.
La greffe étant autologue, il n’y a pas de complication d’incompatibilité receveur/donneur.
Allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
Complications
Plusieurs complications sont à distinguer :
– celles liées au conditionnement (aplasie, complications métaboliques, infectieuses et toxicités organiques), dont la sévérité est fonction des doses et du type de traitement ;
– celles induites par le conflit immunologique ;
– les perturbations psychologiques qui peuvent être secondaires à l’hospitalisation prolongée en secteur protégé.
Aplasie médullaire
Les infections à partir de l’environnement sont prévenues par l’isolement protecteur.
Les infections opportunistes sont possibles ;