L’épaule

L’épaule




Introduction locale : l’épaule


Toute la gestuelle de l’épaule, qui permet d’orienter le membre supérieur dans l’espace, est réalisée à partir d’une situation de départ qui servira de point d’appui relatif. Cette situation est préalable au départ du geste ; elle est acquise par le placement préalable de la ceinture scapulaire. Ce placement préalable dépend de la posture du sujet, et il présente des variations individuelles en relation avec le morphotype.


C’est ainsi que la scapula chez un individu en position de référence sans attitude correctrice présente une orientation qui est intermédiaire entre les plans sagittal et frontal, avec des obliquités situées en moyenne autour de 45°. Vu de profil, l’angle formé entre le bord axillaire de la scapula et le bras vertical est de 45°. Vue de dos l’angle formé entre le bord axillaire de la scapula et le bras vertical est de 45°. Dans un plan horizontal, vu de dessus, l’angle formé entre le plan de la scapula et le plan frontal (symbolisé par la ligne biacromiale) est d’environ 45°. Ce n’est qu’à partir du positionnement spatial de la scapula que le mouvement de l’épaule peut être appréhendé.





Les actions musculaires en situation de fonction


En vue supérieure, la position du moignon de l’épaule est à peu près au milieu de la position du tronc vue de profil. Cette vue supérieure permet d’évaluer l’état d’antépulsion de l’épaule, ce qui correspond à une sagittalisation de la scapula, ou à l’inverse de visualiser une rétropulsion de l’épaule, qui correspond à une frontalisation de la scapula.



Cette position permet de mesurer la distance séparant le milieu de l’acromion de la projection latérale du corps du sternum ainsi que celle des processus épineux des vertèbres thoraciques. La position intermédiaire de l’acromion entre ces points correspond à la référence d’une personne regardant droit devant elle.



Il est également possible, sur cette figure, de mesurer l’obliquité de la scapula par rapport au plan frontal, en traçant une droite, allant du tubercule du trapèze au milieu du bord latéral de l’acromion. Cet angle avoisine le plus souvent 45 à 50°. Enfin, il est possible de mesurer l’angle entre l’axe de la clavicule et celui de la scapula (voir « Introduction locale : l’épaule »).


Remarque :




Cette vue de dessus montre que le plan de la scapula a perdu une grande partie de son obliquité par rapport au plan frontal.



Le thorax paraît en « antéprojection », et le moignon de l’épaule en « rétroprojection ». À l’inverse, la direction générale de la clavicule augmente nettement son obliquité.








La rétropulsion du moignon de l’épaule est acquise grâce à l’action adductrice des muscles trapèze moyen et inférieur (trapezius médius et inferior) qui rapprochent la scapula de l’axe.


La frontalisation de la scapula vient du glissement de la scapula sur le thorax qui a une forme circonférentielle.


Remarque : trois termes différents expriment la même action.


Vue de dos : adduction de la scapula : mouvement qui rapproche la scapula du rachis.


Vue de profil : rétropulsion : mouvement qui recule le moignon de l’épaule.


Vue de dessus : frontalisation : mouvement qui efface totalement ou partiellement l’obliquité de la scapula par rap-port au plan frontal.


Cette vue de dessus montre que le plan de la scapula augmente son obliquité par rapport au plan frontal : celle-ci s’approche du plan sagittal. Le thorax recule et peut s’effacer chez certaines personnes.



L’antéprojection de l’épaule s’accompagne d’une frontalisation de la clavicule qui peut chez certaines personnes inverser l’obliquité de la clavicule.







L’antépulsion du moignon de l’épaule est acquise grâce à l’antépulsion des muscles enrouleurs de l’épaule. Le dentelé antérieur (grand dentelé) enroule vers l’avant la partie spinale (médiale) de la scapula alors que le grand pectoral enroule l’extrémité latérale de l’épaule. La sagittalisation de la scapula est acquise grâce à l’action synergique des deux muscles qui enroulent l’épaule et la scapula sur la forme circonférentielle du thorax.


Remarque : trois termes différents expriment la même action.


Vue de dos : abduction de la scapula : mouvement qui écarte la scapula du rachis.


Vue de profil : antépulsion : mouvement qui avance le moignon de l’épaule.


Vue de dessus : sagittalisation : mouvement qui augmente l’obliquité de la scapula et la rapproche du plan sagittal.


Cette vue plongeante montre la position scapulohumérale proche du zéro fonctionnel. La tête humérale en face de la glène de la scapula est en position rotatoire neutre.








Sur cette figure, la bascule postérieure de la scapula verticalise cette dernière et ferme l’angle sagittal scapulo-huméral qui est d’environ 45°, et diminue par ce mouvement de bascule ce qui correspond à une extension au niveau de l’articulation scapulo-humérale, sans qu’il y ait de mouvement brachial.



Cette action est accompagnée par une antépulsion du thorax qui accompagne le mouvement.







Remarque : l’antépulsion thoracique réalisée par l’oblique externe permet la bascule postérieure de la scapula.


La bascule antérieure de la scapula qui s’élève sur le gril costal et bascule par-dessus, ouvre l’angle sagittal scapulo-huméral (1), qui est habituellement d’environ 45°, et augmente par ce mouvement de bascule ce qui correspond à une flexion au niveau de l’articulation scapulo-humérale, sans qu’il y ait de mouvement brachial.









Lorsque le bras reste le long du corps et que la scapula réalise un mouvement de sonnette médiale, l’angle scapulo-huméral s’ouvre, ce qui revient à réaliser un mouvement d’abduction de l’articulation par la scapula. Ce mouvement n’est pas strictement frontal puisque la sonnette de la scapula glisse sur le plan circonférentiel de la cage thoracique.







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Apr 23, 2017 | Posted by in MÉDECINE COMPLÉMENTAIRE ET PROFESSIONNELLE | Comments Off on L’épaule

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