Chapitre 16 Le système nerveux végétatif ou « autonome »
Le système nerveux autonome (SNA) innerve les organes viscéraux
Le SNA est l’innervation efférente, issue de la moelle et du tronc cérébral, et agissant sur les effecteurs viscéraux tels que muscles lisses et glandes. Transmettant les commandes centrales aux effecteurs viscéraux, le SNA joue un rôle essentiel dans le maintien d’un environnement intérieur stable. Par exemple : les neurones vasoconstricteurs du SNA (neurones commandant la contraction des muscles lisses des vaisseaux), contribuent à chaque instant à la régulation de la pression artérielle (PA), en fonction de messages qu’ils reçoivent à la fois des afférences des barorécepteurs et du cortex cérébral. Le SNA répond également à des stimuli extérieurs : par exemple les neurones commandant le sphincter de l’iris règlent le diamètre de la pupille en fonction de la luminosité perçue par les récepteurs rétiniens. On voit donc que :
Pour le médecin connaître la physiologie du SNA est important à plusieurs égards
Les cibles, ou organes effecteurs, du SNA sont
muscles lisses de tous les vaisseaux, artériels et veineux ; et de tous les autres viscères : bronches, tractus digestif, appareil urinaire, organes reproductifs, canaux excréteurs des glandes ; muscles intrinsèques de l’œil (m. de l’iris et m. ciliaire) ; et tissu cardiaque : myocarde et tissu nodal.
Structure de la voie efférente (voir figure 16.1)
Les ganglions autonomes contiennent :
Rôle des ganglions
Les ganglions autonomes sont de petits centres nerveux : les messages préganglionnaires y sont filtrés et « traités », en fonction de leur fréquence et de messages afférents d’origine périphérique : la réponse des neurones post-ganglionnaires peut y être bloquée, ou amplifiée. Les ganglions contribuent donc à la régulation des décharges post-ganglionnaires qui atteindront les effecteurs.
Le SNA est composé de deux systèmes
L’orthosympathique ou sympathique ; et le parasympathique. Ces deux systèmes sont définis anatomiquement, par leurs niveaux d’origine dans le névraxe (niveaux des somas des neurones préganglionnaires) [Figure 16.2].
NB : les importantes projections sympathiques vers les vaisseaux ne sont pas représentées.
Détails extraits de Neuroanatomie, Alan R. Crossman, David Neary, trad. fr. coordonnée par J.-F. Vibert. Paris : Elsevier SAS (coll. Campus Illustré) ; 2004. Figures 4.2 et 4.4 arrangées en un schéma unique.
Sympathique :neurones préganglionnaires situés en colonne dans la moelle de T1 à L2 ;
Parasympathique :il est en deux « morceaux » :
Principaux transmetteurs
Neurones post-ganglionnaires :
Neurones pré- et post-ganglionnaires :
Principaux récepteurs
Ils sont de plusieurs types pour chaque transmetteur, et situés en pré- et en post-synaptique ;
Dans les effecteurs périphériques innervés par le SNA :