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Le mécanisme physiopathologique
COMPRENDRE
CYCLE CELLULAIRE
Ce cycle cellulaire12 correspond au processus par lequel une cellule aboutit à la duplication de son matériel génétique puis à la génération de deux cellules filles identiques à la cellule d’origine. Les différentes étapes de ce processus sont définies comme des phases, autour des deux étapes importantes que sont la réplication, ou phase S (synthèse et duplication de l’ADN), et la mitose (ségrégation des chromosomes et séparation des cellules filles) (tableau 3.I).
Tableau 3.I
Phase | Événements |
G1 | Préparation De quelques heures à quelques jours, elle définit la durée du cycle La cellule effectue sa croissance, intègre les signaux mitogènes ou antimitogènes et se prépare pour effectuer correctement la phase S |
S | Phase de synthèse Elle correspond à la réplication de l’ADN (c’est-à-dire des chromosomes) |
G2 | La cellule se prépare pour la phase M (3 heures de préparation à la mitose) |
M | Mitose Elle se divise elle-même en quatre phases La chromatine (l’ADN et ses protéines associées) atteint son taux de compaction maximal sous forme de chromosomes qui se forment puis se répartissent entre les deux cellules filles Les noyaux vont se reconstituer et les cellules filles vont se séparer |
G0 | Quand le cycle s’interrompt, les cellules sont quiescentes, « dormantes » Mais sous l’effet d’un stimulus, elles peuvent à nouveau entrer en division et rentrer dans le cycle |
Rappel sur la cellule13
Brève description
Chaque chromosome est constitué de nombreuses protéines et d’une molécule d’ADN, elle-même composée de deux brins enroulés l’un autour de l’autre pour former une double hélice (figure 3.1). C’est sur cette molécule d’ADN que sont inscrits nos gènes.
Génome : le stockage de l’information
– adénine (A) et guanine (G), qui sont les bases puriques ;
– cytosine (C) et thymine (T), qui sont les bases pyrimidiques.
Les couples A-T et C-G, dits « complémentaires », établissent les liaisons entre les deux brins (figure 3.1). Chaque brin est ainsi constitué d’une séquence de bases différente mais complémentaire de celle de l’autre brin. Cette relation de complémentarité est une des bases de la cohésion de la structure en double brin.
L’information dont la cellule a besoin est dans l’ordre d’enchaînement des bases.
Protéines
– dans le noyau : la transcription de l’ADN en ARN messager ;
– dans le cytoplasme : la traduction de l’ARN messager en une protéine.
Transcription
L’ARN messager, qui ne comporte qu’un seul brin, est principalement composé des mêmes bases que l’ADN, à l’exception de la thymine (T) qui est remplacée par l’uracile (U) dans l’ARN. Lors de la synthèse, base après base, du brin d’ARN messager, chaque nouvelle base vient se positionner vis-à-vis de sa base complémentaire sur le brin codant de l’ADN, qui sert donc de matrice — mais aux adénines (A) de l’ADN s’associeront des uraciles (U) et non des thymines (T) (tableau 3.II). L’enchaînement des bases sur le brin d’ARN messager est ainsi une réplique complémentaire de l’information contenue dans le brin codant de l’ADN.