Le liquide céphalorachidien

Chapitre 24 Le liquide céphalorachidien




Le liquide céphalorachidien ou LCR (appelé cerebro spinal fluid en anglais ou CSF) constitue une des parties du compartiment extracellulaire. L’examen du LCR étant un acte important de la médecine courante, il est essentiel d’avoir une idée claire de son anatomie et de sa physiologie.



Rappel anatomique


Le système nerveux central (SNC) est enveloppé par les méninges qui sont, de dehors en dedans, la dure-mère, l’arachnoïde et la pie-mère (figure 24.1). La dure-mère est constituée par un tissu fibreux bordé par un endothélium. C’est la seule partie du cerveau qui contienne des récepteurs à la douleur. Entre la dure-mère et l’arachnoïde, qui ne pénètre pas dans les sillons, on trouve l’espace sous-dural qui contient une petite quantité de liquide ressemblant à de la lymphe. La dernière méninge, la pie-mère, pénètre dans les sillons. C’est entre la pie-mère et l’arachnoïde que se trouve le LCR, soit 150 cm3 dans l’espace sous-arachnoïdien (figure 24.1). La dure-mère se termine au niveau de la deuxième vertèbre sacrée, alors que l’extrémité inférieure de la moelle se trouve à la hauteur de la première vertèbre lombaire. L’enveloppe médullaire peut donc être ponctionnée au niveau de la région lombaire basse, sans risque de provoquer une lésion médullaire. C’est là qu’on prélève le LCR par ponction lombaire (PL), au-dessous de L1 et du cône terminal de la moelle.



Le LCR se trouve donc à l’extérieur du SNC où il forme des citernes (figure 24.2) :






Mais le LCR se trouve aussi à l’intérieur du SNC (figure 24.3), dans les ventricules V1 et V2 qui communiquent avec V3 par les trous de Monro, et dans V4 qui est relié à V3 par l’aqueduc de Sylvius. V4 communique avec l’extérieur par le foramen de Magendie médian et les foramen de Luschka latéraux. Dans ces cavités, il n’y a que la pie-mère comme méninge, il n’y a pas d’arachnoïde.



Ainsi le LCR peut-il et doit-il circuler librement de l’intérieur à l’extérieur du SNC.


Une des fonctions principales du LCR est de fournir au SNC un environnement physicochimique remarquablement constant afin de maintenir sa fonction à son efficacité maximale.



Le liquide intraventriculaire est normalement dépourvu de cellules et de protéines ; celles-ci sont ajoutées au LCR dans l’espace sous-arachnoïdien par exsudation à partir des vaisseaux méningés, et proviennent probablement de cellules desquamées dans l’espace sous-arachnoïdien.


Le volume total de LCR chez l’homme est de 100 à 150 cm3. Lorsque le LCR est ponctionné ou est libre de s’écouler vers l’extérieur, sa vitesse de formation est de 20 cm3 à l’heure, soit à peu près 500 cm3 par 24 h.



Production du liquide céphalorachidien


Le LCR est produit au niveau des plexus choroïdes pour la plus grande part, mais aussi au niveau des capillaires de l’espace sous-arachnoïdien, spinal et périencéphalique, et pour une faible part au niveau des vaisseaux intraparenchymateux. Il rejoint alors l’espace sous-arachnoïdien par les espaces périvasculaires de Virchow-Robin.



May 6, 2017 | Posted by in IMAGERIE MÉDICALE | Comments Off on Le liquide céphalorachidien

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