chapitre 17 La vigilance Marie-Claude Lavallard-Rousseau Plan du chapitre Continuum veille-sommeil Continuum veille-sommeil Étymologiquement, « vigilance » évoque à la fois les notions de veille et de vigueur ; ce terme est d’ailleurs apparenté au mot latin vigile, veilleur de nuit dans l’Antiquité romaine. C’est au début du siècle que le neurologue Head donne une dimension physiologique à cette notion en déclarant que « l’organisme vigilant est celui qui est prêt non seulement à l’action, mais à réaliser cette action au mieux, quelles que soient les circonstances ». Autrement dit, l’homme éveillé est capable de répondre de façon adaptée à toute stimulation issue de son environnement alors qu’au contraire, pendant son sommeil, il ne peut répondre de façon appropriée à une stimulation donnée. Tout oppose a priori veille et sommeil, cependant l’analyse physiologique de ces deux états montre que les caractéristiques somatiques (mouvements des yeux, tonus musculaire), les caractéristiques végétatives (pression artérielle, rythme cardiaque, rythme respiratoire, température centrale) et les caractéristiques comportementales plaident en faveur d’un continuum allant de la veille la plus attentive au sommeil le plus profond. Tous les intermédiaires peuvent exister entre les niveaux les plus élevés de la vigilance et les niveaux les plus bas. Tout en bas de ce continuum se trouvent les états où toute trace de vigilance paraît abolie, tels l’anesthésie générale, l’évanouissement ou le coma. Si l’on se limite aux états physiologiques, on peut distinguer par ordre de vigilance croissante : le sommeil profond, le sommeil léger, la somnolence, la veille diffuse et la veille attentive. Au-delà de la veille attentive, il y a l’hyperexcitation qui correspond bien souvent à un état émotionnel intense. En deçà du sommeil profond, on trouve le sommeil paradoxal ou sommeil du rêve. À chacun de ces niveaux de vigilance est associé un état de fonctionnement du système nerveux parfaitement corrélé à l’activité électroencéphalographique qui enregistre l’activité corticale. L’électroencéphalogramme constitue donc un indicateur standardisé et très fidèle des niveaux de vigilance. Sites Internet pour plus d’informations • http://perso.wanadoo.fr/geniecem/seeging.html Un site sur la technologie des montages EEG. Only gold members can continue reading. Log In or Register to continue Related Related posts: Le système nerveux végétatif ou « autonome » La motricité Les réflexes spinaux Le débit sanguin cérébral La veille La somesthésie Stay updated, free articles. Join our Telegram channel Join Tags: Neurophysiologie De la physiologie à lexploration fonctionnelle May 6, 2017 | Posted by admin in IMAGERIE MÉDICALE | Comments Off on La vigilance Full access? Get Clinical Tree
chapitre 17 La vigilance Marie-Claude Lavallard-Rousseau Plan du chapitre Continuum veille-sommeil Continuum veille-sommeil Étymologiquement, « vigilance » évoque à la fois les notions de veille et de vigueur ; ce terme est d’ailleurs apparenté au mot latin vigile, veilleur de nuit dans l’Antiquité romaine. C’est au début du siècle que le neurologue Head donne une dimension physiologique à cette notion en déclarant que « l’organisme vigilant est celui qui est prêt non seulement à l’action, mais à réaliser cette action au mieux, quelles que soient les circonstances ». Autrement dit, l’homme éveillé est capable de répondre de façon adaptée à toute stimulation issue de son environnement alors qu’au contraire, pendant son sommeil, il ne peut répondre de façon appropriée à une stimulation donnée. Tout oppose a priori veille et sommeil, cependant l’analyse physiologique de ces deux états montre que les caractéristiques somatiques (mouvements des yeux, tonus musculaire), les caractéristiques végétatives (pression artérielle, rythme cardiaque, rythme respiratoire, température centrale) et les caractéristiques comportementales plaident en faveur d’un continuum allant de la veille la plus attentive au sommeil le plus profond. Tous les intermédiaires peuvent exister entre les niveaux les plus élevés de la vigilance et les niveaux les plus bas. Tout en bas de ce continuum se trouvent les états où toute trace de vigilance paraît abolie, tels l’anesthésie générale, l’évanouissement ou le coma. Si l’on se limite aux états physiologiques, on peut distinguer par ordre de vigilance croissante : le sommeil profond, le sommeil léger, la somnolence, la veille diffuse et la veille attentive. Au-delà de la veille attentive, il y a l’hyperexcitation qui correspond bien souvent à un état émotionnel intense. En deçà du sommeil profond, on trouve le sommeil paradoxal ou sommeil du rêve. À chacun de ces niveaux de vigilance est associé un état de fonctionnement du système nerveux parfaitement corrélé à l’activité électroencéphalographique qui enregistre l’activité corticale. L’électroencéphalogramme constitue donc un indicateur standardisé et très fidèle des niveaux de vigilance. Sites Internet pour plus d’informations • http://perso.wanadoo.fr/geniecem/seeging.html Un site sur la technologie des montages EEG. Only gold members can continue reading. Log In or Register to continue Related Related posts: Le système nerveux végétatif ou « autonome » La motricité Les réflexes spinaux Le débit sanguin cérébral La veille La somesthésie Stay updated, free articles. Join our Telegram channel Join Tags: Neurophysiologie De la physiologie à lexploration fonctionnelle May 6, 2017 | Posted by admin in IMAGERIE MÉDICALE | Comments Off on La vigilance Full access? Get Clinical Tree