La Maîtrise de la Procréation Chez L’homme

15. La Maîtrise de la Procréation Chez L’homme







Il est important de différencier :





– les contraceptifs, qui empêchent la conception, c’est-à-dire la rencontre des gamètes, et les contragestifs, qui agissent sur la gestation (après la fécondation, ils permettent d’interrompre une grossesse débutante) ;


– l’infertilité, l’incapacité à concevoir, et la stérilité qui est l’incapacité définitive à concevoir.


1. La contraception


Les méthodes contraceptives les plus utilisées en France sont :




◗ la pilule = 41 % ;


◗ le stérilet = 16 % ;


◗ le préservatif = 5 %.


A. Contraception hormonale


Les pilules contraceptives sont principalement de deux types : les pilules œstro-progestatives et les pilules microprogestatives.


a. Pilules œstroprogestatives (pilules combinées)


Elles contiennent deux hormones de synthèse : œstrogène et progestérone en proportions différentes selon les pilules.

Le mode d’action de ces pilules passe principalement par :




◗ le blocage de l’ovulation : rétrocontrôle négatif permanent des hormones ovariennes sur le complexe hypothalamo-hypophysaire, pic de LH supprimé ;


◗ l’épaississement de la glaire cervicale empêchant la progression des spermatozoïdes.


b. Pilules microprogestatives (micropilules)


Elles ne contiennent qu’un progestatif de synthèse. Leur action contraceptive s’exerce surtout sur :




◗ la glaire cervicale : son épaississement bloque le passage des spermatozoïdes ;


◗ le développement de l’endomètre : son épaisseur est réduite, empêchant l’implantation du zygote.


B. Contraception d’urgence = pilule du lendemain


La pilule du lendemain est une pilule contraceptive qui est prise suite à un rapport non protégé.

Il existe également deux types de pilules : soit des pilules avec des hormones de synthèse, les deux hormones ovariennes combinées, soit des pilules avec un progestatif seul.

La pilule contenant un progestatif seul se prend généralement sous forme de deux comprimés : 1 comprimé dans les heures qui suivent un rapport non protégé, le second comprimé devant être pris 12 à 24 heures après le premier. L’efficacité de cette pilule est de 99 % si le premier comprimé est pris dans les 24 heures après le rapport, elle baisse à 85 % s’il est ingéré 24 à 48 heures après le rapport et elle n’est plus que de 58 % entre 48 et 72 heures après le rapport sexuel non protégé. Le mode d’action de cette pilule n’est pas clairement expliqué à l’heure actuelle. Elle semble agir sur l’ovulation (si celle-ci n’a pas encore eu lieu), la consistance de la glaire cervicale et le développement de l’endomètre.


2. La pilule abortive = RU 486


Cette pilule est utilisée pour empêcher la poursuite d’une grossesse débutante : c’est une méthode contragestive.

Le RU 486 (mifépristone) est un antiprogestérone : c’est un analogue de structure de la progestérone mais qui n’entraîne pas les effets rencontrés avec l’hormone naturelle. Le RU 486 se fixe aux récepteurs de la progestérone avec une affinité plus grande que la progestérone et inactive les cellules cibles. La progestérone ne se fixe plus ou peu à ses récepteurs et n’entraîne aucun effet physiologique. Pour les cellules, tout se passe comme si le taux de progestérone diminuait, les cellules se nécrosent, les contractions utérines reprennent. L’administration de RU 486 déclenche dans les 36 heures des saignements de la muqueuse utérine et aboutit à l’expulsion de l’embryon.

Cette méthode contragestive doit être pratiquée dans les 4 premières semaines de gestation en milieu hospitalier.


3. Suivi d’une grossesse



A. Échographie


Il s’agit d’une méthode d’investigation simple et sans risque qui consiste à envoyer des ultrasons et à enregistrer les signaux réfléchis par les organes. Elle permet de suivre le bon déroulement de la grossesse, de déterminer l’âge du fœtus et la date du terme. Trois examens sont préconisés : vers la 11e semaine de grossesse (mesure de la clarté nucale), entre la 19e et 21e semaine de grossesse (repère les éventuelles malformations) et entre la 29e et 31e semaine de grossesse (visualisation de la position du fœtus).


B. Prise de sang


Elle sert au dosage des marqueurs sériques.


C. Prélèvement de cellules fœtales pour caryotypage, et analyses génétiques ou biochimiques


Amniocentèse : ponction de liquide amniotique entre la 15e et la 17e semaine d’aménorrhée (technique la plus utilisée).

Choriocentèse : prélèvement de villosités du placenta à partir de la 10e semaine d’aménorrhée.

Cordocentèse : ponction de sang fœtal dans le cordon ombilical à partir de la 20e semaine d’aménorrhée.


4. Aide à la procréation



A. Quelques causes possibles d’infertilité


Chez l’homme : problèmes au niveau des spermatozoïdes :




◗ azoospermie : absence totale de spermatozoïdes dans le sperme ;


◗ oligospermie : nombre de spermatozoïdes insuffisant ;


◗ asthénospermie : mobilité insuffisante des spermatozoïdes ;


◗ tératospermie : taux élevé de spermatozoïdes anormaux.

Chez la femme : obstruction des trompes, inflammation des trompes (= salpingite), troubles de l’ovulation, etc.

May 5, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on La Maîtrise de la Procréation Chez L’homme

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