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LAMPE À FENTE

Ce système optique permet d’examiner le segment antérieur de l’œil (conjonctive, cornée, chambre antérieure, cristallin), en réalisant, grâce à une fente optique, une véritable coupe optique de l’œil.

La lampe à fente permet aussi :

• la tonométrie (→) : mesure de la pression intraoculaire;

• la gonioscopie : examen de l’angle irido-cornéen;

• l’examen du fond d’œil : loupe de Volk ou au verre à 3 miroirs (→ Fond d’œil) (cf. illustration).

Coupe optique d’un œil à la lampe à fente : d’avant en arrière : cornée, chambre antérieure, cristallin.

LANCASTER (test de)

Définition

Cet examen étudie la motilité oculaire, le champ d’action de chaque muscle oculomoteur.

Indications

Il est indispensable dans l’étude d’une diplopie pour rechercher quel muscle oculomoteur est responsable de la paralysie et les hyperactions réactionnelles.

LAVAGE BRONCHO-ALVÉOLAIRE

Définition

L’examen du liquide recueilli après instillation de sérum salé isotonique dans un territoire pulmonaire permet l’étude de la population cellulaire intraalvéolaire, ainsi qu’une étude bactériologique, parasitologique, virologique et minéralogique du contenu alvéolaire.

Technique

On bloque le fibroscope dans une bronche distale (souvent du lobe moyen) puis on instille, par le canal opérateur du sérum salé isotonique, qui est recueilli par aspiration douce. On peut instiller jusqu’à 300 mL de liquide, par fractions de 50 à 60 mL.

Résultats normaux

La population cellulaire recueillie est presque exclusivement macrophagique, avec un faible pourcentage de lymphocytes (5 à 10 %).

Intérêt

L’examen cytologique permet un diagnostic de certitude au cours de l’histiocytose X, de la protéinose alvéolaire, des saignements intra-alvéolaires.

Il apporte des éléments d’orientation au cours des pneumopathies interstitielles, selon la répartition des populations cellulaires : élévation des lymphocytes dans la sarcoïdose, les alvéolites allergiques, le poumon radique, la pneumonie interstitielle lymphoïde, etc.; élévation des polynucléaires neutrophiles dans la fibrose pulmonaire; élévation des éosinophiles dans certaines pneumopathies médicamenteuses, dans le poumon éosinophile.

L’examen bactériologique, virologique, mycologique et parasitologique est fondamental dans l’exploration des pneumopathies des immunodéprimés (mise en évidence de Pneumocystis, d’Aspergillus, etc.).

L’examen minéralogique permet de confirmer un empoussiérage par l’amiante et de le quantifier (recherche et mesure de la concentration des corps ferrugineux en microscopie optique).

LAVEMENT BARYTÉ

Définition, technique et préparation

Cet examen consiste à injecter dans le côlon un produit radio-opaque puis à pratiquer des radiographies. La préparation doit être parfaite. Le sujet ne doit pas avoir eu d’autre examen baryté (radio d’estomac, etc.) depuis 4 à 6 jours, car la baryte stagne et gêne l’examen. Il ne doit pas non plus avoir reçu de produit opaque durant les mêmes délais. Des hydrosolubles peuvent être utilisés à la place de la baryte en cas de crainte de perforation.

• Technique standard : un régime sans résidu de 3 jours est utile; on donne la veille et le matin de l’examen un grand lavement de 2 litres d’eau tiède à faible pression, qui doit si possible être gardé 20 minutes. Le jour de l’examen, il est préférable que le patient soit à jeun.

• Technique du double contraste (baryte + insufflation d’air par la canule rectale) : la préparation est identique à celle de la coloscopie (→).

L’examen comprend : un abdomen sans préparation, le contrôle de la progression du lavement opaque en scopie télévisée, la prise de clichés dans de multiples incidences et positions du malade. Il faut exiger un déroulement des angles et du sigmoïde et un profil rectal, un remplissage complet du cæcum; la dernière anse grêle n’est pas toujours visible.

Indications

Elles ont considérablement diminué depuis l’apparition de la coloscopie et du colo-scanner. En pratique, on réserve le lavement baryté aux patients chez qui la coloscopie est trop lourde à réaliser (sujet très âgé avec risque anesthésique) ou techniquement impossible (sténose). Les indications sont donc :

• les occlusions basses (en urgence);

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