7. Item 65 – Bases neurophysiologiques et évaluation d’une douleur aiguë et chronique
ECN
◗ Reconnaître et évaluer une douleur aiguë et une douleur chronique.
COFER
◗ Connaître la définition et les caractéristiques d’une douleur aiguë et d’une douleur chronique, d’une douleur par excès de nociception et d’une douleur neuropathique, d’une douleur d’horaire inflammatoire versus une douleur mécanique.
◗ Connaître succinctement les bases neurophysiologiques : nocicepteurs, fibres Aδ et C, mécanismes de régulation de la transmission des messages douloureux (théorie de la porte, contrôles inhibiteurs descendants).
◗ Connaître la méthode d’évaluation de la douleur, savoir évaluer une douleur aiguë par l’échelle visuelle analogique (EVA) de la douleur et savoir répéter les mesures pour juger de l’efficacité des traitements antalgiques prescrits. Préciser les limites de l’EVA.
◗ Connaître l’approche multidimensionnelle de l’évaluation de la douleur chronique et les principes d’une consultation multidisciplinaire de la douleur.
◗ Connaître les principales cibles thérapeutiques issues des voies de la douleur (connaître la cible neurophysiologique des différentes classes d’antalgiques ou d’AINS sélectifs ou non).
I. Définitions et caractéristiques
A. Douleur aiguë et douleur chronique
La Douleur aiguëdouleur aiguë, d’installation récente (moins de trois mois), peut être considérée comme un signal d’alarme utile. Elle déclenche une démarche diagnostique qui permettra de préciser l’origine somatique ou non de la douleur.
Une Douleur chroniquedouleur chronique par définition dépasse trois mois. Elle est considérée comme inutile et destructrice, souvent plurifactorielle, susceptible d’entraîner une dépression, nécessitant, à l’inverse de la douleur aiguë, une approche pluridimensionnelle somatique, psychique et sociale.
B. Douleur par excès de nociception et douleur neuropathique
Une Douleur:par excès de nociceptiondouleur par excès de nociception est le mécanisme le plus couramment rencontré dans la majorité des douleurs aiguës, voire chroniques (traumatiques, infectieuses, dégénératives, rhumatismales chroniques et cancers). L’horaire est soit mécanique, c’est-à-dire caractérisé par une augmentation de la douleur lors de l’activité physique, soit inflammatoire, entraînant des réveils nocturnes, voire un dérouillage matinal.
Une Douleur:neuropathiquedouleur neuropathique (auparavant dénommée douleur de désafférentation) résulte d’une compression d’un tronc ou d’une racine, ou d’un plexus nerveux — par exemple, une sciatique par hernie discale, un syndrome canalaire ou une tumeur compressive.
C. Douleur d’horaire inflammatoire et douleur mécanique
Une Douleurinflammatoiredouleur inflammatoireest souvent une douleur nocturne (mais une douleur nocturne peut être aussi d’origine mécanique, par exemple chez les lombalgiques). Une douleur d’horaire inflammatoire est une douleur qui s’installe en deuxième partie de la nuit, qui est responsable d’un dérouillage d’une durée prolongée le matin et qui tend à s’estomper dans la journée.