27. Item 182 – Accidents des anticoagulants
ENC
◗ Diagnostiquer un accident des anticoagulants.
◗ Identifier les situations d’urgence et planifier leur prise en charge.
Cofer
◗ Connaître les signes cliniques, les données d’examens complémentaires et les complications d’une cruralgie par hématome du psoas.
◗ Connaître les principes généraux de la prise en charge d’un hématome du psoas par surdosage en antivitamine K (AVK), évoquer les hématomes musculaires en général.
◗ Connaître les précautions à prendre avant une infiltration articulaire périphérique et rachidienne chez un patient sous antiagrégant plaquettaire ou sous AVK.
◗ Savoir reconnaître une hémarthrose et son origine iatrogène.
◗ Connaître les interactions entre anticoagulants et médicaments rhumatologiques.
◗ Principe de prise en charge des arthropathies hémophiliques à la phase aiguë et au stade d’arthropathie constituée.
I. Cruralgie par hématome du psoas
Cruralgie<Gras>Hématome du PSOAS<Gras>L’hématome de la gaine du psoas est un accident hémorragique majeur d’un traitement Anticoagulantanticoagulant (TAC), le plus souvent par AVKAVK. Un tel accident doit être évoqué systématiquement chez un patient souffrant d’une cruralgie ( voirchapitre 34) et recevant un TAC.
A. Signes évocateurs d’un hématome du psoas devant une cruralgie
1. À l’interrogatoire
On recherche la notion de TAC, c’est-à-dire systématiquement :
• une augmentation récente de la dose du TAC ;
• l’absence de surveillance biologique régulière du TAC ;
• un surdosage biologique récent (INR > 3) ;
• une interaction avec un autre médicament débuté récemment ou dont la dose aura été récemment modifiée ;
• une modification récente du régime alimentaire.
Sont aussi à rechercher :
• l’absence d’antécédent de lombalgie ou de radiculalgie ;
• une cruralgie sans lombalgie associée ;
• une cruralgie de début aigu, très intense, avec une impotence fonctionnelle totale ;
• parfois, une douleur de la fosse iliaque.
2. À l’examen clinique
On recherche :
• un psoïtis (contracture douloureuse, permanente et invincible du psoas, à l’origine d’une flexion irréductible de la hanche) ; cet élément clinique est très évocateur, ce d’autant qu’il ne se retrouve pas normalement dans une cruralgie banale ;
• un déficit neurologique sensitif (hypoesthésie superficielle à la face antérieure de la cuisse) et moteur (parésie ou paralysie du quadriceps) ;
• parfois, une douleur de la fosse iliaque, profonde, à la palpation.
3. Explorations complémentaires
On recherche :
• un INR supérieur à 3, habituellement supérieur à 5 ;
• la disparition de l’ombre du psoas sur une radiographie du rachis lombaire de face ou sur un ASP.