Item 149 – Tumeurs cutanées épithéliales et mélaniques : tumeurs à papillomavirus humain (HPV)

22. Item 149 – Tumeurs cutanées épithéliales et mélaniques : tumeurs à papillomavirus humain (HPV)







Les infections à Papillomaviruspapillomavirus humains (Human papillomavirus [HPV]) sont très fréquentes.

Les HPV sont responsables de lésions épithéliales cutanées ou muqueuses qui sont le plus souvent bénignes (verrues et condylomes), mais qui sont associées à certaines néoplasies (carcinomes périunguéaux, carcinomes génitaux vulvaires et péniens, carcinomes du col de l’utérus).








Durée d’incubation


La durée d’incubation des HPV est mal connue et semble varier entre 3 semaines et plusieurs mois, en fonction du statut immunitaire de l’hôte.


Risque oncogène


Certains HPV muqueux dits « à haut risque oncogène » (HPV16 et 18) peuvent être directement carcinogènes, mais le plus souvent d’autres facteurs carcinogènes sont nécessaires (tabac, immunosuppression pour les greffés d’organe et les patients infectés par le VIH ; tabac pour les muqueuses).

Tropisme exclusif pour les épithéliums malpighiens.

Très résistants au froid et à la chaleur et transmis par contact.


Mode d’infection


Infection des kératinocytes de la couche basale à l’occasion d’une effraction épithéliale.






On distingue les infections à HPV cutanées (verrues) et muqueuses (condylomes).


Verrues cutanées


Prévalence de 7 à 10 % dans la population générale, en particulier chez les enfants scolarisés et les adultes jeunes.

Transmission favorisée par les microtraumatismes et la fréquentation des piscines et salles de sports (douches).

Certaines professions (bouchers, vétérinaires, abattoirs, poissonniers) sont plus exposées aux verrues des mains causées par un type spécifique (HPV7).


Condylomes


Incidence en constante augmentation dans tous les pays développés, touchant avec prédilection les 16-25 ans.

Portage asymptomatique d’HPV au niveau génital.

Transmission sexuelle : l’IST la plus fréquente actuellement.

Transmission non sexuelle possible : contact avec des linges humides contaminés, ou lors de l’accouchement si la mère est porteuse de condylomes exposant l’enfant au risque de papillomatose laryngée (transmission périnatale).


Cas particulier des immunodéprimés


Infections à HPV plus fréquentes et plus agressives.

Greffés d’organe : augmentation d’incidence des verrues et des cancers de la peau corrélée à la durée et à l’intensité de l’immunodépression, justifiant un suivi dermatologique au long cours chez ces patients en raison du risque carcinogène.

Infection VIH : la prévalence des infections HPV du col de l’utérus, génitales (pénis, vulve) et anales augmente avec l’immunodépression viro-induite qui aggrave la sévérité et la progression des néoplasies associées aux HPV (néoplasies cervicales, néoplasies anales).


I. Diagnostic clinique



A. Lésions cutanées



1. Verrues plantaires


On distingue deux variétés :





• les verrues en mosaïque (HPV2) : la moins fréquente. Elle est non douloureuse et composées de multiples verrues se groupant en un placard kératosique (fig. 22.3).








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Fig. 22.3

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Apr 23, 2017 | Posted by in DERMATOLOGIE | Comments Off on Item 149 – Tumeurs cutanées épithéliales et mélaniques : tumeurs à papillomavirus humain (HPV)

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