16. Item 121 – Polyarthrite rhumatoïde
ECN
◗ Diagnostiquer une polyarthrite rhumatoïde.
◗ Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
◗ Décrire les principes de la prise en charge au long cours d’un rhumatisme déformant et invalidant.
Cofer
◗ Savoir distinguer, précocement, une polyarthrite rhumatoïde des autres causes de polyarthrite sur des arguments cliniques, radiologiques ou biologiques. Connaître les stratégies d’imagerie permettant le diagnostic précoce.
◗ Connaître l’épidémiologie de la polyarthrite rhumatoïde, ainsi que la physiopathologie et ses conséquences au plan thérapeutique.
◗ Connaître l’évolution clinique, biologique et radiologique de la polyarthrite rhumatoïde et connaître les signes cliniques, radiologiques ainsi que les complications de la polyarthrite rhumatoïde à sa phase d’état.
◗ Connaître les principes généraux du traitement de la polyarthrite rhumatoïde et sa surveillance, connaître les buts de ces traitements.
◗ Connaître les contre-indications, les complications et la surveillance des : AINS, corticoïdes et méthotrexate au cours de la polyarthrite rhumatoïde.
I. Polyarthrite rhumatoïde : épidémiologie et physiopathologie
La Polyarthrite rhumatoïdepolyarthrite rhumatoïde est le plus fréquent des Rhumatisme inflammatoires chroniquesrhumatismes inflammatoires chroniques (prévalence estimée entre 0,3 et 0,8 % de la population adulte). L’âge moyen du début est 50 ans. La polyarthrite rhumatoïde est trois fois plus fréquente chez la femme à cet âge mais cette différence de sex-ratio s’atténue progressivement au-delà de 70 ans.
La polyarthrite rhumatoïde est une affection multifactorielle relevant de facteurs génétiques, hormonaux, environnementaux, neuropsychologiques et immunologiques.
Lasynovite inflammatoire est la lésion élémentaire responsable de la destruction articulaire. Elle est liée à des anomalies de l’immunité à médiation cellulaire, avec activation des lymphocytes T. Plusieurs phases caractérisent l’évolution de la synovite rhumatoïde : initiation, recrutement cellulaire et inflammation, prolifération synoviale, destruction de l’articulation et réparation. Elles peuvent être individualisées de manière schématique, mais sont en réalité très intriquées.
A. Phase d’initiation
Le mécanisme de déclenchement du processus pathologique reste inconnu. Le premier événement pourrait être une Réponse inflammatoireréponse inflammatoire « non spécifique » à un stimulus encore non identifié, avec accumulation locale de monocytes/macrophages qui produisent des Cytokines pro-inflammatoirescytokines pro-inflammatoires comme l’IL-1, le (TNF-TNFα et l’IL-6. Les peptides antigéniques qui déclencheraient spécifiquement la polyarthrite rhumatoïde demeurent inconnus. On tend actuellement à incriminer des autoantigènes situés dans l’articulation (collagène de type II, protéoglycanes, protéines de la matrice) ainsi que des peptides d’origine exogène, issus de bactéries ou de virus.
B. Phase de recrutement et inflammation
Le processus inflammatoire est donc initié par les macrophages. Ceux-ci contribuent ensuite au recrutement non spécifique des lymphocytes T et polynucléaires sanguins, grâce à l’action de cytokines à activité chimiotactique et à l’augmentation, par le TNFα, de l’expression des molécules d’adhésion sur les cellules endothéliales.
Les macrophages interagissent in situ avec les lymphocytes T en leur présentant des peptides antigéniques associés aux molécules du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH). Cette activation est ensuite amplifiée par les lymphocytes T CD4+, responsables d’activations cellulaires en cascade, de la production accrue de cytokines et de molécules effectrices, amplifiant l’inflammation locale et provoquant des destructions tissulaires.
C. Rôle des cytokines
Les cytokines pro-inflammatoires jouent un rôle pathogénique clé sur les processus d’inflammation, de prolifération synoviale et de destruction du cartilage. Il existe dans l’articulation rhumatoïde un déséquilibre entre les cytokines à action pro-inflammatoire, comme le TNFα, l’IL-1 et l’IL-6, présentes en excès, et les cytokines à action anti-inflammatoire, représentées par l’IL-10, l’IL-4, l’IL-13, les récepteurs solubles du TNFα et l’antagoniste du récepteur de l’interleukine 1 (IL-1RA), qui sont présents en quantité insuffisante et ne peuvent bloquer l’action des premières.
Des cytokines favorisant l’angiogenèse et la prolifération cellulaire sont également présentes dans la membrane synoviale : TGFβ (Transforming Growth Factor β), VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor), PDGF (Platelet-Derived Growth Factor) et FGF-1 et 2 (Fibroblast Growth Factors 1 and 2). Cette angiogenèse est indispensable au recrutement des lymphocytes, macrophages et polynucléaires neutrophiles sanguins. Ces cytokines et leurs récepteurs sont des cibles thérapeutiques particulièrement importantes.
D. Rôle des lymphocytes B
Des lymphocytes B sont activés localement par les lymphocytes T CD4+. Ils se multiplient et se différencient en plasmocytes qui produisent des immunoglobulines polyclonales et du facteur rhumatoïde (FR). Ceux-ci participent au mécanisme lésionnel de la polyarthrite rhumatoïde. Ils interviennent dans les lésions de Vascularitevascularites par l’intermédiaire de dépôts de complexes immuns FR-IgG sur les parois vasculaires. Les FR à la surface des lymphocytes B présentent de façon efficace des peptides antigéniques aux lymphocytes T.
E. Rôle des polynucléaires neutrophiles
L’augmentation anormale du nombre des polynucléaires neutrophiles dans le liquide synovial des sujets atteints de polyarthrite rhumatoïde serait due à un exsudat, lui-même favorisé par la production locale de facteurs chimiotactiques, produits de l’activation du complément et de l’activation cellulaire locale. En réponse à l’ingestion de complexes immuns et à l’activation locale par les cytokines et chimiokines, les polynucléaires neutrophiles infiltrés dans la synoviale produisent des métabolites de l’oxygène et d’autres médiateurs de l’inflammation, dont les métabolites de l’acide arachidonique, qui renforceraient les phénomènes inflammatoires.
F. Angiogenèse – Pannus
PannusLes lésions observées initialement sont dues à une atteinte microvasculaire et à un infiltrat périvasculaire par des cellules myéloïdes, puis des lymphocytes. L’atteinte vasculaire, segmentaire ou focale, inclut des microthromboses et une néovascularisation. On note également une hyperplasie des cellules synoviales. Le tissu synovial inflammatoire et prolifératif, ou « pannus », tend à recouvrir le cartilage articulaire et serait le siège de la production d’enzymes, responsables de la destruction du cartilage et de l’os.
G. Phase de réparation
La phase de réparation, responsable de la Fibrosefibrose articulaire, a lieu parallèlement à la phase de destruction, mais ne compense pas le processus de destruction. Elle fait participer des facteurs de croissance et le TGFβ.
II. Polyarthrite rhumatoïde débutante : un diagnostic précoce « urgent »
Le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde doit être aussi précoce que possiblecar c’est au stade du début de la maladie que les traitements ont le plus de chance d’être efficaces. Cette « fenêtre d’opportunité thérapeutique » est d’autant plus capitale qu’à ce stade de la maladie, il n’existe aucune déformation ou lésion radiologique. Savoir évoquer, devant une polyarthrite débutante, le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde est donc fondamental : le diagnostic différentiel est alors le point crucial.
À la phase initiale, il faut savoir confirmer l’existence d’arthrite ou de Synovitesynovite : gonflement articulaire lié à un épaississement synovial ou à un épanchement articulaire, à différencier des algies ou polyarthralgies (absence de tuméfaction) ou des tendinopathies.
A. Différentes manifestations de la polyarthrite rhumatoïde débutante
1. Polyarthrite bilatérale, symétrique et « nue »
La polyarthrite rhumatoïde est une polyarthrite bilatérale, le plus souvent symétrique et « nue » (cela signifie qu’il n’existe aucun signe extra-articulaire ou axial associé) dans 70 % des cas. Elle touche les poignets et une ou plusieurs articulations métacarpophalangiennes (deuxième et troisième le plus souvent) ou interphalangiennes proximales. On note habituellement un respect des articulations interphalangiennes distales. Ces atteintes articulaires sont fixes et symétriques. Les douleurs sont de rythme inflammatoire : réveil nocturne et dérouillage matinal supérieur à 30 minutes.
Le signe clinique à la palpation est la synovite : gonflement articulaire rénitent parfois tendu. Au doigt, on note un aspect caractéristique de « fuseau » ; au poignet, une tuméfaction, avec parfois, ce qui est évocateur, une ténosynovite cubitale.
À la phase de début, on observe fréquemment des Métatarsalgiemétatarsalgies bilatérales apparaissant dès le premier pas le matin. L’examen clinique peut montrer une douleur à la compression latérale des métatarsophalangiennes ou des métacarpophalangiennes ( Squeeze testsqueeze test des Anglo-Saxons) qui est assez évocatrice du diagnostic de polyarthrite rhumatoïde débutante.
Le diagnostic précoce de polyarthrite rhumatoïde est fondamental : il est recommandé de confier le patient à un rhumatologue s’il y a présence d’au moins un des signes suivants : au moins trois articulations gonflées ; une douleur à la compression latérale des métatarsophalangiennes ou des métacarpophalangiennes ; une raideur matinale de plus de 30 minutes.
Le rhumatologue pourra utiliser si besoin les nouveaux critères EULAR/ACR 2010 (démarche collaborative entre les rhumatologues européens et américains) de diagnostic/classification de la polyarthrite rhumatoïde, dont le but est d’identifier très précocement les malades qui ont une PR récente qui nécessite un traitement par méthotrexate. La première étape de cette démarche est la confirmation d’au moins une synovite par le médecin, puis ce dernier doit éliminer les autres diagnostics (qui pourraient mieux expliquer les synovites). Si ces deux premières étapes sont « passées », alors on utilisera les nouveaux critères de classification (tableau 16.1).
Atteinte articulaire (0-5) | |
---|---|
1 grosse articulation | 0 |
2–10 grosses articulations | 1 |
1–3 petites articulations (grosses articulations non comptées) | 2 |
4–10 petites articulations (grosses articulations non comptées) | 3 |
> 10 articulations (au moins 1 petite articulation) | 5 |
Sérologie (0-3) | |
FR négatif et ACPA négatif | 0 |
FR faiblement positif (1 à 3 × normale) ou ACPA faiblement positif (1 à 3 × normale) | 2 |
FR fortement positif (> 3 × normale) ou ACPA fortement positif (> 3 × normale) | 3 |
Durée des symptômes (0-1) | |
< 6 semaines | 0 |
≥ 6 semaines | 1 |
Biologie inflammatoire (0-1) | |
CRP normale et VS normale | 0 |
CRP anormale ou VS anormale | 1 |
2. Polyarthrite aiguë fébrile
Dans 10 à 15 % des cas, il s’agit d’une polyarthrite aiguë fébrile avec altération de l’état général et fièvre supérieure à 38,5 °C. Il faudra cependant éliminer une polyarthrite infectieuse ( cf. infra : « Diagnostic différentiel »).
3. Autres manifestations
Rarement (10 % des cas), d’autres manifestations peuvent être révélatrices :
• atteinte rhizomélique (atteinte prédominante de la ceinture scapulaire et du bassin) : plus fréquente après 65 ans ;
• monoarthrite du poignet ou du genou, ou ténosynovite isolée ;
• Rhumatisme intermittentrhumatisme intermittent avec poussée monoarticulaire, très inflammatoire, d’évolution spontanément régressive en 24 à 48 heures sans séquelle.
La polyarthrite rhumatoïde débutante s’associe à un syndrome inflammatoire dans 90 % des cas.
B. Diagnostic différentiel
Lorsque le diagnostic de Polysynovitepolysynovite (gonflements articulaires) est certain, il faut alors savoir rechercher les signes des autres diagnostics potentiels (par l’interrogatoire et l’examen clinique essentiellement).
Pour confirmer le caractère « nu » de la polysynovite, il faut systématiquement éliminer une fièvre, une polyarthrite avec anomalies cardiologiques et une polyarthrite avec signes cutanés, digestifs, ophtalmologiques, neurologiques, ORL, uronéphrologiques ou axiaux.
1. Fièvre
L’existence d’une polyarthrite fébrile doit systématiquement faire discuter :
• une étiologie bactérienne :
– Endocardite d’Oslerendocardite d’Osler ;
– Polyarthritepolyarthrite gonococcique ;
– polyarthrite septique à pyogène (le plus souvent dans un contexte d’immunodépression) ;
– Maladie de Lymemaladie de Lyme ;
– rhumatisme streptococcique ou post-streptococcique ;
• une étiologie virale : parvovirus B19, rubéole, oreillons, rougeole, hépatite B ou C ou infection par le VIH ;
• une étiologie parasitaire : rare ;
• une étiologie microcristalline : Goutte et chondrocalcinosegoutte et chondrocalcinose peuvent se manifester par une polyarthrite fébrile.
2. Polyarthrite avec anomalies cardiologiques
On recherchera :
• l’existence d’un souffle, qui doit faire évoquer :
– l’ Endocardite d’Oslerendocardite d’Osler (bactérienne), à éliminer systématiquement surtout s’il existe une fièvre ;
– le rhumatisme articulaire aigu (devenu rare actuellement) ;
– l’ Endocardite de Libman-Sachsendocardite de Libman-Sachs (endocardite lupique) ;
– l’insuffisance aortique (manifestation extra-articulaire des spondylarthropathies, mais qui doit faire éliminer une endocardite) ;
• l’existence d’un bloc auriculoventriculaire sur l’ECG :
– endocardite avec abcès septal ;
– maladie de Lyme ou maladie lupique ;
• une péricardite : lupus érythémateux disséminé, bien qu’il existe, au cours d’authentiques polyarthrites rhumatoïdes débutantes, des péricardites.
3. Polyarthrite avec signes cutanés
On recherchera :
• une porte d’entrée septique cutanée potentielle ;
• un érythème noueux, qui oriente vers un rhumatisme streptococcique, une entérocolopathie, une Sarcoïdosesarcoïdose, la lèpre ou la tuberculose ;
• une pustulose :
– soit septique : au cours d’une Gonococciegonococcie, surtout s’il existe des ténosynovites ;
– soit aseptique : au cours de la Maladie de Bechetmaladie de Behçet, du rhumatisme psoriasique, du Syndrome de Fiessinger-Leroy-Reitersyndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter ;
• une Vascularitevascularite : rare lors d’une polyarthrite rhumatoïde débutante ; sa présence à la phase précoce d’une polyarthrite doit faire rechercher d’autres maladies de type microangiopathies (micropolyangéite, périartérite noueuse, maladie de Wegener, etc.) ;
• des signes cutanés de la série lupique : masque lupique, lupus discoïde, etc. ;
• des signes de la série sclérodermique : télangiectasies, sclérodactylie, phénomène de Raynaud, etc. ;
• des tophus goutteux.
4. Polyarthrite avec signes digestifs
Une diarrhée glairosanglante oriente vers une entérocolopathie inflammatoire.
Une diarrhée simple évoque une spondylarthropathie, une Maladie de Whipplemaladie de Whipple.
Des douleurs abdominales associées à des poussées récurrentes articulaires évoquent une fièvre périodique.
Un syndrome ictérique oriente vers des hépatopathies aiguës ou chroniques auto-immunes.
5. Polyarthrite avec anomalies ophtalmologiques
On doit rechercher systématiquement à l’interrogatoire et à l’examen clinique :
• une conjonctivite, qui évoque lorsqu’elle est aiguë un syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter ou, s’il s’agit d’une kératoconjonctivite sèche, un syndrome de Gougerot-Sjögren ;
• une uvéite, qui doit faire rechercher des signes de sarcoïdose, de maladie de Behçet ou de spondylarthropathie ;
• une sclérite : rencontrée plus fréquemment lors des vascularites de type Wegener et parfois au cours de la polyarthrite rhumatoïde (plus souvent anciennes).
6. Polyarthrite avec anomalies neurologiques
Des anomalies neurologiques centrales de type convulsion sont évocatrices de lupus érythémateux disséminé ou de syndrome des antiphospholipides, de vascularite, de neuro-Behçet ou de Syndrome de Gougerot-Sjögrensyndrome de Gougerot-Sjögren.
Des neuropathies périphériques évoquent le syndrome de Gougerot-Sjögren, les vascularites, les méningoradiculites de Lyme. Elles sont parfois observées dans les polyarthrites rhumatoïdes anciennes.
7. Polyarthrite avec anomalies ORL
L’atteinte des oreilles, si elle domine sur le cartilage, évoque une polychondrite atrophiante ; on doit également rechercher des tophus goutteux.
Des lésions du nez peuvent être évocatrices : une perforation nasale évoque une maladie de Wegener, un nez en « pied de marmite » une polychondrite atrophiante.
Une ulcération buccale évoque la maladie de Behçet (aphtose), un lupus ou une maladie de Crohn.
La xérostomie et ses conséquences dentaires (atteinte des gencives, caries, perte des dents) évoquent en premier lieu le syndrome de Gougerot-Sjögren.
8. Polyarthrite avec anomalies uronéphrologiques
Une urétrite évoque soit le syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter, soit une gonococcie.
Une balanite circinée est parfois rencontrée lors du rhumatisme psoriasique ou lors des autres Spondylarthropathiespondylarthropathies.
Des lithiases radiotransparentes peuvent se rencontrer en cas d’hyperuricémie.
Une néphropathie doit être recherchée systématiquement par la bandelette urinaire : tubulo-interstitielle (goutte, sarcoïdose ou maladie de Gougerot-Sjögren) ou glomérulaire (lors des connectivites, des vascularites et de la maladie lupique).
9. Polyarthrite avec signes axiaux
La présence d’une lombalgie inflammatoire ou de fessalgie doit faire évoquer une spondylarthropathie. On recherchera alors d’autres signes de spondylarthropathie.
C. Explorations complémentaires
Après l’interrogatoire et l’examen clinique, on peut dans la plupart des cas évoquer le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde débutante si la polyarthrite est bilatérale, symétrique et nue. Cependant, certaines explorations complémentaires sont utiles.
1. Explorations radiologiques devant une suspicion de polyarthrite rhumatoïde débutante
On doit réaliser :
• des radiographies des mains et poignets de face et des pieds (trois quarts et face) ;
• une radiographie de thorax (face et profil).
Ces examens sont réalisés dans le but d’éliminer d’autres diagnostics (recherche d’adénopathies sur la radiographie de thorax pouvant faire évoquer une sarcoïdose, liseré de chondrocalcinose, etc.), de rechercher la présence d’érosions caractéristiques des articulations des mains et des pieds (elles sont exceptionnelles à la phase de début, leur présence étant alors de mauvais pronostic) et de servir de référence pour la surveillance évolutive ultérieure.
La radiographie standard est le plus souvent normale. L’utilisation de l’ Échographieéchographie des mains ou des pieds et de l’IRM se développe actuellement dans le but de confirmer (ou de montrer précocement) l’existence d’une synovite, de confirmer ou d’infirmer l’existence d’érosions articulaires et de définir le siège précis de l’atteinte articulaire.
2. Explorations biologiques devant une suspicion de polyarthrite rhumatoïde débutante
a. Biologie usuelle
Il faut effectuer : numération-formule sanguine, VS, CRP, bilan hépatocellulaire (ASAT, ALAT, γ-GT, phosphatases alcalines), créatinémie, bandelette urinaire à la recherche d’une protéinurie ou d’une hématurie.