10. Item 106 – Tuberculose
ECN
◗ Diagnostiquer une tuberculose thoracique et connaître les localisations extrathoraciques.
◗ Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
Cofer
◗ Connaître les arguments cliniques, biologiques, radiologiques (radiographies standard, scanner et/ou IRM), bactériologiques et histologiques permettant de porter le diagnostic de tuberculose.
◗ Connaître les spécificités cliniques et radiologiques de la tuberculose ostéoarticulaire (mal de Pott, coxalgie et tumeur blanche du genou).
◗ Connaître les complications neurologiques possibles d’une spondylodiscite tuberculeuse ; savoir les rechercher et les prévenir (compressions radiculaires et/ou médullaires).
◗ Connaître l’épidémiologie de la tuberculose.
◗ Connaître les risques de tuberculose au cours des traitements rhumatologiques.
I. Définition
La tuberculose Tuberculose ostéoarticulaire correspond aux localisations osseuses et articulaires de la maladie tuberculeuse.
II. Épidémiologie, physiopathologie
La Tuberculose ostéoarticulairetuberculose ostéoarticulaire représente 3 à 5 % des tuberculoses. Son épidémiologie évolue parallèlement à celle de la tuberculose en général : sa fréquence est en diminution constante dans les pays industrialisés depuis 50 ans. On a cependant pu évoquer une recrudescence de la maladie au cours de la dernière décennie, en particulier dans des populations à risques : immigrés venant de zones d’endémie tuberculeuse, sujets immunodéprimés.
III. Quand faut-il évoquer le diagnostic ?
A. Arguments cliniques
Le syndrome infectieux est discret et peut être absent.
L’altération de l’état général, l’asthénie, l’amaigrissement et les sueurs nocturnes peuvent être très marqués dans les formes tardives. Le terrain favorisant, un antécédent de tuberculose, la notion de contage sont des éléments d’orientation très importants .
1. Monoarthrite subaiguë ou chronique
MonoarthriteElles affectent le plus souvent le genou ou la hanche. L’évolution est volontiers torpide. Les signes inflammatoires locaux sont discrets ou absents. On parle souvent de « Tumeur blanche du genoutumeur blanche du genou » ou de « coxalgie » à la hanche. La clinique est superposable à celle d’une monoarthrite subaiguë dans le cadre d’un rhumatisme inflammatoire.
2. Spondylite ou spondylodiscite (mal de Pott)
SpondyliteSpondylodisciteMal de PottOn parle de spondylite lorsque l’infection se développe au centre d’un corps vertébral, et de spondylodiscite (mal de Pott) lorsque l’atteinte vertébrale initiale s’étend au disque intervertébral voire à la vertèbre adjacente. Elles affectent, le plus souvent, le rachis thoracique, plus rarement le rachis cervical ou lombaire. Les douleurs, d’intensité modérée, s’aggravent progressivement, parallèlement à l’altération de l’état général. Les compressions neurologiques sont liées à des abcès intra ou périrachidiens.