14. Hypertrophie de la prostate
Définition et physiologie
Augmentation du volume de la prostate (par hyperplasie des cellules prostatiques) dans sa partie centrale, péri-urétrale, à l’origine de troubles mictionnelles.
Synonyme : adénome de prostate, hyperplasie bénigne de la prostate.
Épidémiologie
Cause la plus fréquente d’obstacle cervico-urétral. Son incidence augmente avec l’âge, dès 40 ans et touche 40 % des hommes après 70 ans.
Étiologie
Inconnue.
Diagnostic
Signes fonctionnels
Communément appelés prostatisme, ils regroupent deux types de troubles de la miction :
• syndrome obstructif : dysurie (retard au début de la miction, faiblesse du jet, goutte-à-goutte, poussées abdominales, allongement du temps de la miction), gouttes retardataires, sensation de vidange incomplète ;
• syndrome irritatif : pollakiurie diurne et nocturne, impériosités. Révélé dans 20 % des cas par un épisode de rétention aiguë d’urines.
Examen clinique
Interrogatoire
Évaluation de la gêne par un questionnaire standardisé, ancienneté et évolution des troubles, recherche d’une autre cause de dysurie.
Examen physique
TR +++ (prostate augmentée de volume, souple, régulière, élastique, perte du sillon médian).
Examen du méat urétral, des orifices herniaires.
Examens complémentaires
• Bandelette urinaire +/− ECBU.
• Débitmétrie.
• Créatinémie.
• Échographie réno-vésico-prostatique avec mesure du résidu post- mictionnel.
• Dosage sérique du PSA total proposé à la recherche d’un cancer associé.
Évolution
• Complications mécaniques : rétention aiguë d’urine, vessie de lutte (diverticules), rétention urinaire chronique, lithiase vésicale, distension du haut appareil jusqu’à l’insuffisance rénale chronique.