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FACTEURS RHUMATOÏDES

Définition

Les facteurs rhumatoïdes sont des protéines sériques qui se comportent comme des anticorps.

On les recherche par le test au latex et la réaction de Waaler-Rose, le dosage de facteur rhumatoïde IgM par technique ELISA ou néphélométrique.

Le test au latex consiste à étudier la floculation du sérum en présence de particules de latex de taille et de concentration connues à dilution croissante. Le test est dit positif à partir de 1/80^e.

La réaction de Waaler-Rose est plus fidèle et utilise comme particules des hématies de mouton préalablement sensibilisées par fixation à leur surface de γ-globulines de lapin antihématies de mouton.

La réaction de Waaler-Rose modifiée utilise des hématies humaines de groupe O Rhésus négatif. La réaction est positive à partir du 1/32^e.

Présence

Les facteurs rhumatoïdes sont retrouvés dans 80 % des polyarthrites rhumatoïdes (→), au bout de 18 à 24 mois d’évolution, mais aussi et moins souvent dans le lupus érythémateux (→), la dermatomyosite (→), la périartérite noueuse (→) la sclérodermie (→), le syndrome de Gougerot-Sjögren (→Polyarthrites).

De plus, ces facteurs sont retrouvés chez 20 % des consanguins de malades souffrant des maladies citées. Enfin, les facteurs rhumatoïdes peuvent être mis en évidence dans certaines maladies d’Osler, les leishmanioses, la lèpre, la tuberculose, la cirrhose de Laënnec, etc.

FAISCEAU DE HIS

Voir Explorations électrophysiologiques : étude du faisceau de His.

FÉCALOGRAMME

Définition et technique

C’est une analyse quantitative dosant plusieurs constituants des selles des 24 heures, et dont les résultats sont donnés en concentration et surtout en débit par 24 heures.

Précautions

Recueillir la totalité des selles (non souillées d’urines) des 24 heures dans un récipient fermé à large ouverture. Interdire la prise de poudre inerte (baryte), de paraffine, de suppositoires. Nécessité d’un apport suffisant en graisses.

Résultats normaux

Ils sont schématisés dans le tableau ci-après (où ne sont représentés qu’une partie des résultats obtenus).

Résultats anormaux

Les diarrhées d’origine colique sont riches en potassium, celles du grêle riches en sodium. L’augmentation des lipides au-delà de 6 g/24 h traduit la stéatorrhée qui est schématiquement d’origine pancréatique (graisses neutres) ou grêlique (glycérol et acides gras). L’augmentation de l’azote et des protides traduit une créatorrhée qui se rencontre notamment dans les insuffisances pancréatiques et les entéropathies exsudatives. Les débits de Na⁺ et de K⁺ sont utiles à connaître dans les diarrhées hydroélectrolytiques (choléra, VIPome ou syndrome de Verner-Morrison, en réanimation digestive).

Fécalogramme (Valeurs Normales des Composants)

FER RADIOACTIF ET ÉPREUVES ISOTOPIQUES

Elles permettent une étude du métabolisme du fer et de l’érythropoïèse.

Technique

Aucune prise de sang autre que celle de l’épreuve ni aucune transfusion ne doit être faite pendant la durée de l’épreuve (15 jours). Le sang contaminé pendant l’épreuve ne doit être manipulé qu’au laboratoire. Le fer 59 est injecté par voie veineuse. Les jours suivants apparaissent dans le sang des hématies radioactives avec, au 10-12e jour, un plateau de radioactivité représentant 80 % du total injecté.

Résultats

La courbe de décroissance de la radioactivité plasmatique apprécie l’avidité de la moelle : 50 % entre 60 à 40 minutes.

Les comptages externes au niveau de la rate, du foie, du sacrum montrent une fixation prédominante au niveau de l’os.

La courbe d’incorporation globulaire peut être prolongée, permettant l’étude de la demi-vie des hématies.

Variations en pathologie

La clairance plasmatique du fer est abaissée dans les anémies arégénératives, augmentée dans les anémies régénératives et ferriprives, la maladie de Vaquez, la myélosclérose.

L’incorporation globulaire du fer est abaissée dans les anémies hypoplasiques, augmentée dans les anémies régénératives et ferriprives. En cas d’anémie hémolytique, l’incorporation est accélérée puis chute secondairement.

FER SÉRIQUE, FERRITINE, SATURATION DE LA SIDÉROPHILINE

Définition

C’est le dosage du fer circulant entièrement lié à une protéine, la sidérophiline. En rajoutant un excès de fer saturant entièrement la protéine, on apprécie la capacité de fixation de la sidérophiline et le coefficient de saturation du sujet. La ferritine est une forme de réserve du fer.

Technique

Le prélèvement se fait le matin chez un sujet à jeun avec un matériel exempt de fer sur tube sans anticoagulant.

Causes d’erreur

Matériel inadéquat. Hémolyse. Absorption d’un supplément ferreux.

Résultats à l’état normal

Fer sérique :

• 120 ± 50 μg/100 mL (22 ± 9 μmol/L) de sérum (plus élevé de 10 % chez l’homme que chez la femme);

• 170 μg/100 mL à la naissance, 60 μg/100 mL à 2 ans.

Coefficient de saturation : 30 %, 60 % à la naissance, 15 % à 2 ans.

Ferritinémie : 40 à 400 ng/mL chez l’homme, 20 à 200 ng/mL chez la femme.

Variations en pathologie

Hyposidérémie (< 60 μg/100 mL de sérum) [9 μmol/L] :

• carence martiale : la capacité de fixation de la sidérophiline est augmentée. Le ferritinémie est abaissée;

• pathologie inflammatoire : la capacité de fixation de la sidérophiline est abaissée. La ferritinémie est élevée.

Hypersidérémie (> 180 μg/100 mL de sérum) [28 μmol/L] :

• hémolyse;

• cytolyse hépatique;

• hémochromatose ou hémosidérose primitive.

Augmentation du pourcentage de saturation de la sidérophilline (> 60 % chez la femme; > 70 % chez l’homme) :

• anomalie très évocatrice d’une hémochromatose génétique;

• peut se voir dans les cirrhoses, en particulier alcooliques.

FIBRINOGÈNE

Technique

Le prélèvement sanguin se fait sur tube citraté.

Résultats à l’état normal

• 2 à 4 g/L de plasma chez l’adulte.

• 2 à 3 g/L de plasma chez l’enfant.

Variations en pathologie

Hypofibrinémie (inférieur à 2 g/L) :

• anomalie de synthèse : hypo- ou afibrinogénémie congénitale, dysfibrinogénémie, insuffisance hépatique grave;

• destruction supérieure à la production : CIVD; fibrinolyse; traitement thrombolytique.

Hyperfibrinémie (supérieur à 4 g/L) : syndrome inflammatoire, collagénose, hémopathies, grossesse.

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