Endocrinologie
MALADIES | MÉDICAMENTS |
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Diabète sucré – cétoacidose (3 premières heures) 360 | Analogues ultrarapides de l’insuline 361 |
Diabète sucré – cétoacidose (après la 3e heure) (1) 362 | Insulines rapides 363 |
Diabète sucré – cétoacidose (après la 3e heure) (2) 364 | Insulines intermédiaires NPH pures 365 |
Coma hyperosmolaire – acidose lactique 366 | Mélanges analogue ultrarapide en solution et analogue protamine en suspension 367 |
Diabète de type 1 – diabète sucré inaugural non compliqué (1) 368 | Mélanges insuline rapide en solution et NPH en suspension 369 |
Diabète de type 1 – diabète sucré inaugural non compliqué (2) 370 | Analogues lents de l’insuline 371 |
Insulinothérapie (1) : types d’insuline (1) 372 | |
Insulinothérapie (2) : types d’insuline (2) 373 | |
Insulinothérapie (3) : types d’insuline (3) 374 | |
Insulinothérapie (4) : injections d’insuline (1) 375 | |
Insulinothérapie (5) : injections d’insuline (2) 376 | |
Diabète de type 2 (1) 377 | |
Diabète de type 2 (2) 378 | Hypoglycémiants oraux (1) – biguanides 379 |
Diabète de type 2 (3) 380 | Hypoglycémiants oraux (2) – sulfamides hypoglycémiants (1) 381 |
Diabète de type 2 (4) 382 | Hypoglycémiants oraux (3) – sulfamides hypoglycémiants (2) 383 |
Diabète de type 2 (5) 384 | Hypoglycémiants oraux (4) – glitazones (thiazolidinediones) 385 |
Hypoglycémiants oraux (5) – inhibiteurs des α-glucosidases 386 | |
Hypoglycémiants oraux (6) – association d’antidiabétiques oraux 387 | |
Hypoglycémiants oraux (7) – répaglinide 388 | |
Hypoglycémiants oraux (8) – Incrétinomimétiques – analogues du GLP-1 et inhibiteur de la DPP-4 389 | |
Diabète – complications (1) 392 | |
Diabète – complications (2) 393 | |
Diabète – complications (3) 394 | |
Diabète – complications (4) 395 | |
Diabète et chirurgie 396 | |
Diabète et grossesse – Diabète gestationnel 397 | |
Diabète – éducation (1) 398 | |
Diabète – éducation (2) 399 | |
Diabète – autocontrôle (1) 400 | Glycosurie – bandelettes 401 |
Diabète – autocontrôle (2) 402 | Glycémies capillaires – lecteurs (1) 403 |
Diabète – autocontrôle (3) 404 | Glycémies capillaires – lecteurs (2) 405 |
Glycémie capillaire – autopiqueurs 406 | |
Glycémie capillaire – lancettes 407 | |
Acromégalie (1) 408 | Inhibiteurs de la somathormone (GH) (1) – Analogues de la somatostatine 409 |
Acromégalie (2) 410 | Inhibiteurs de la somathormone (GH) (2) – Antagonistes des récepteurs de la somatropine 411 |
Diabète insipide 412 | Antidiurétiques 413 |
Hyperprolactinémies (1) 414 | Antiprolactiniques (1) 415 |
Hyperprolactinémies (2) 416 | Antiprolactiniques (2) – pharmacologie 417 |
Insuffisance antéhypophysaire (1) 418 | Hormone de croissance (1) 419 |
Insuffisance antéhypophysaire (2) 420 | Hormone de croissance (2) – pharmacologie 421 |
Insuffisance antéhypophysaire (3) 422 | |
Coma hypopituitaire 423 | |
Insuffisance surrénale aiguë (1) 424 | Hormones surrénaliennes (1) – glucocorticoïdes 425 |
Insuffisance surrénale aiguë (2) 426 | Hormones surrénaliennes (2) – minéralocorticoïdes 427 |
Insuffisance surrénale lente 428 | |
Hypercorticismes (1) 430 | Anticortisoliques (1) 431 |
Hypercorticismes (2) 432 | Anticortisoliques (2) 433 |
Hypogonadismes (1) 434 | Androgènes (1) 435 |
Hypogonadismes (2) 436 | Androgènes (2) – pharmacologie 437 |
Gynécomasties (1) 438 | |
Gynécomasties (2) 439 | |
Hirsutisme (1) 440 | Antiandrogènes 441 |
Hirsutisme (2) 442 | |
Hyperthyroïdie (1) 444 | Antithyroïdiens de synthèse (1) 445 |
Hyperthyroïdie (2) 446 | Antithyroïdiens de synthèse (2) – pharmacologie 447 |
Hyperthyroïdie (3) 448 | Iode 449 |
Hypothyroïdie (1) 452 | Iode et médicaments (1) 450 |
Hypothyroïdie (2) 454 | Iode et médicaments (2) 451 |
Hypothyroïdie (3) 455 | Hormones thyroïdiennes 453 |
Hypothyroïdie (4) 456 | |
Iode et alimentation 457 | |
Thyroïdites 458 | |
Cancer de la thyroïde (1) 459 | |
Cancer de la thyroïde (2) 460 | |
Cancer de la thyroïde (3) 461 | |
Goitre simple – nodules – goitres multinodulaires (1) 462 | |
Goitre simple – nodules – goitres multinodulaires (2) 463 | |
Hyperparathyroïdie primaire (1) 464 | Agent antiparathyroïdien 465 |
Hyperparathyroïdie primaire (2) 466 | |
Hypoparathyroïdie 468 | |
Hyperlipidémies – hypercholestérolémies pures IIa (1) 469 | Hypolipémiants (1) – statines (1) 471 |
Hyperlipidémies – hypercholestérolémies pures IIa (2) 470 | Hypolipémiants (2) – statines (2) 473 |
Hyperlipidémies – hypercholestérolémies pures IIa (3) 472 | Hypolipémiants (3) – statines (3) – pharmacologie 475 |
Hyperlipidémies – hypercholestérolémies pures IIa (4) 474 | Hypolipémiants (4) – résines 477 |
Hyperlipidémies – hypertriglycéridémies (1) 476 | Hypolipémiants (5) – fibrates 479 |
Hyperlipidémies – hypertriglycéridémies (2) – hyperchylomicronémies 478 | |
Hyperlipidémies secondaires 480 | Hypolipémiants (6) – divers 481 |
Hypolipémiants (7) – Inhibiteurs de l’absorption intestinale du cholestérol 482 | |
Hypolipémiants (8) – acide nicotinique 483 | |
Hypoglycémies (1) 484 | Hyperglycémiants (1) 485 |
Hypoglycémies (2) 486 | Hyperglycémiants (2) 487 |
Obésité (1) 488 | Adjuvants de la surcharge pondérale (1) – Inhibiteur de la recapture de la noradrénaline, de la sérotonine et de la dopamine 489 |
Obésité (2) 490 | Adjuvants de la surcharge pondérale (2) – Inhibiteur de l’absorption des graisses 491 |
Obésité (3) 492 | Adjuvants de la surcharge pondérale (3) – Inhibiteur de l’absorption des graisses – pharmacologie 493 |
Obésité (4) 494 | |
Obésité (5) 495 |
DIABÈTE SUCRÉ – CÉTOACIDOSE (3 PREMIÈRES HEURES)
Il peut s’agir d’un diabète connu décompensé ou d’un diabète inaugural. Il existe toujours des signes cardinaux (polyuropolydipsie), une cétose et même des troubles de la conscience (« précoma » ou coma).
Mesures immédiates
Hospitalisation en service spécialisé ou en réanimation.
Insulinothérapie
Types d’insuline
On n’utilise que des insulines d’action rapide (voir insulines ultrarapides et rapides).
Doses et voies d’administration
DIABÈTE SUCRÉ – CÉTOACIDOSE (APRÈS LA 3E HEURE) (1)
Outre les trois éléments de base, hydratation, insulinothérapie et apports ioniques, la 3e h est marquée par la possibilité d’une hypokaliémie qu’il faut prévenir. Le traitement d’un facteur déclenchant est également d’importance majeure.
Hydratation
Apports ioniques
Les apports les plus importants (guidés sur l’aspect clinique du patient et les ionogrammes) sont :
Insulinothérapie
Quantité d’insuline à injecter
Les doses nécessaires pour les 24 h qui viennent sont évaluées approximativement.
Répartition de l’insuline
Au cours de ces diabètes décompensés l’insulinothérapie doit être optimisée.
Quelle insuline injecter ?
On a recours au schéma basal/bolus :
DIABÈTE SUCRÉ – CÉTOACIDOSE (APRÈS LA 3E HEURE) (2)
Traitement d’un facteur déclenchant
Traitement d’une infection
Antibiothérapie énergique et adaptée à la probabilité du type d’infection en attendant une preuve bactériologique et un antibiogramme :
COMA HYPEROSMOLAIRE – ACIDOSE LACTIQUE
Coma hyperosmolaire
Il résulte de la conjonction d’un diabète déséquilibré et d’une déshydratation. Il est fréquent chez le sujet âgé atteint de diabète de type 2 et traité par antidiabétiques oraux ou régime seul.
Prévention des thromboses veineuses
Héparine de bas poids moléculaire.
Ex. : LOVENOX 0,4 mL en SC en l’absence d’insuffisance rénale.
Acidose lactique
L’acidose lactique est une complication rare mais grave du diabétique traité par la metformine.
DIABÈTE DE TYPE 1 DIABÈTE SUCRÉ INAUGURAL NON COMPLIQUÉ (1)
Le diabète de type 1 se révèle toujours par des signes cliniques et biologiques reconnaissables en consultation.
Mesures immédiates
DIABÈTE DE TYPE 1 – DIABÈTE SUCRÉ INAUGURAL NON COMPLIQUÉ (2)
Technique à 4 ou 5 injections par jour
Un analogue ultrarapide de l’insuline (APIDRA, HUMALOG ou NOVORAPID) est injecté 10 min avant les repas (matin, midi et soir), qui n’ont pas besoin d’être pris à heure régulière. Un analogue lent de l’insuline (LANTUS) est injecté à un moment quelconque de la journée, mais toujours le même.
Objectif glycémique
L’objectif glycémique doit être individualisé.
Les objectifs idéaux chez un diabétique de type 1 adulte sont indiqués dans le tableau cidessous.
Le matin à jeun | 1-1,2 g/L (5,5-6,6 mmol/L) |
Avant les repas | 0,8-1,2 g/L (4,4-6,6 mmol/L) |
2 h après les repas | 1,2-1,8 g/L (6,6-9,9 mmol/L) |
À 3 h du matin | > 0,8 g/L (4,4 mmol/L) |
HbA1c | ≤ 7% |
Hypoglycémies modérées | 0-5/sem. |
Hypoglycémies sévères (nécessitant le recours à untierspour le resucrage) | 0 |
Nombre d’autocontrôles | 3-6/j |
Nombre d’injections | 35-/j ou pompe |
ANALOGUES LENTS DE L’INSULINE
Insuline glargine
INSULINOTHÉRAPIE (1) : TYPES D’INSULINE (1)
Fabrication des insulines
Il y a quelques années, l’insuline était fabriquée à partir de pancréas d’animaux : bœuf et surtout porc. L’avènement des techniques de génie génétique a permis d’inclure dans des cellules vivantes les séquences d’ADN humain qui codent pour la synthèse de l’insuline, qualifiée d’insuline biogénétique humaine. On a également appris à modifier la molécule d’insuline humaine pour qu’elle acquière des caractéristiques particulières. Il s’agit des analogues de l’insuline humaine, produits également par génie génétique.
INSULINOTHÉRAPIE (2) : TYPES D’INSULINE (2)
Insuline humaine ordinaire rapide
Il s’agit de l’insuline naturelle utilisable par toutes les voies d’administration (IV, IM, SC et intrapéritonéale). Elle est commercialisée sous les noms d’ACTRAPID, UMULINE RAPIDE ou INSUMAN RAPID. Son profil d’action dépend de la voie d’administration (voir tableau).
L’insuline ordinaire doit toujours être injectée 30 min avant les repas, jamais immédiatement avant.
INSULINOTHÉRAPIE (3) : TYPES D’INSULINE (3)
Analogues lents de l’insuline
Il existe deux analogues lents :
Mélanges d’insulines
Profil d’action
INSULINOTHÉRAPIE (4) : INJECTIONS D’INSULINE (1)
Matériels d’injection
Stylos injecteurs
L’utilisation de la seringue à insuline a fait place à celle des stylos à insuline. En augmentant le confort de l’injection, les stylos, peu encombrants, ont permis de multiplier le nombre des injections quotidiennes et d’obtenir ainsi un meilleur contrôle glycémique.
Les stylos sont en fait des seringues sophistiquées qui possèdent :
Il existe deux types de stylos injecteurs :
Aiguilles
L’injection d’insuline doit être faite en sous-cutané avec une aiguille adaptée :
Technique d’injection
INSULINOTHÉRAPIE (5) : INJECTIONS D’INSULINE (2)
DIABÈTE DE TYPE 2 (1)
Le diagnostic du diabète repose sur 2 glycémies à jeun > 1,26 g/L.
Mesures hygiéno-diététiques
Diététique
Le régime doit être hypocalorique en cas de surpoids seulement.
DIABÈTE DE TYPE 2 (2)
Médicaments
Metformine
C’est le traitement de première intention. La metformine est un biguanide à action antihyperglycémiante, due à l’augmentation de la sensibilité à l’insuline du tissu hépatique. Quatre dosages sont actuellement disponibles en France (GLUCOPHAGE 500, 850, 1 000 mg, STAGID 700 mg). Elles’administre en 2 ou 3 prises quotidiennes pendant ou après les repas. La dose maximale quotidienne est comprise entre 2 550 et 3 000 mg en 3 prises.