endobuccal

Chapitre 5 Examen endobuccal


L’examen exobuccal est suivi systématiquement par l’examen endobuccal pour évaluer :







En pratique, les patients nécessitant une thérapeutique à visée implantaire sont souvent pris en charge par un praticien qui a déjà effectué les soins classiques (prévention, détartrage, soins conservateurs, etc.). Pour autant, l’examen endobuccal ne doit pas être réduit, par manquement, à l’observation de la région d’intervention. Le site opératoire et son voisinage font l’objet d’une analyse très approfondie (palpation, sondage parodontal, mobilité des dents avoisinantes, etc.) et l’ensemble de la cavité orale est inspecté :









Muqueuse buccale


L’essentiel de ce travail n’est pas d’explorer toutes les lésions de la muqueuse buccale mais de contribuer, tout en mettant en œuvre un bilan préopératoire, au dépistage de lésions prédictives qui peuvent entraver une intervention à visée implantaire.



image Dépistage de lésions asymptomatiques à potentiel malin


C’est le cas avéré des leucoplasies de la muqueuse orale favorisée par des agents irritatifs locaux (tabac, hygiène, traumatisme, stress, etc.) [1]. Ces lésions sont localisées de préférence à la face interne des joues, sur le bord de la langue, mais aussi sur une crête édentée ou sur le feston gingivale et sont susceptibles de se transformer en tumeurs malignes lorsqu’elles sont associées à un érythème ou une ulcération [2] (figures 1 et 2).




Le diagnostic différentiel se pose avec le lichen plan, taches blanchâtres striées ou arborées en « feuilles de fougère » et dont les formes érosives nécessitent une surveillance régulière [3].


Les érytroplasies, affections rares se manifestant sous forme de plages érythémateuses « rouge brillant » et, dans la presque totalité des cas, des dysplasies sont histologiquement présentes [4]. Les papillomes, classifiés dans les tumeurs bénignes de la cavité buccale, sont de diagnostic plus évident et se présentent généralement sous forme de nodules de couleur blanc nacré à surface végétante (figure 3). Différents cofacteurs étiologiques influent sur leurs aspects cliniques particulièrement le papillomavirus qui semble jouer un rôle prépondérant dans la pathogenèse du carcinome épidermoïde de l’oropharynx [5].



L’examen anatomopathologique des lésions précitées confirme le diagnostic avant la mise en œuvre d’un traitement éventuel ou d’une exérèse chirurgicale.




image Ulcération de la muqueuse buccale


Toute ulcération traumatique doit être explorée : morsure, lésion en rapport avec une prothèse adjointe notamment (figures 4 et 5). Les ulcérations communes ou multiples que représentent les aphtes sont vérifiées : bordure arrondie ou ovalaire régulière, base non indurée (figure 6) pour éliminer un carcinome épidermoïde. Une ulcération traumatique ou un aphte commun présente un temps de guérison compris entre 8 et 15 jours. Dépassé ce temps de cicatrisation, toute ulcération doit faire l’objet d’une démarche diagnostique approfondie.








Tissus parodontaux




image Spécificités des parodontopathies


Les gingivites et parodontites, qui dans leurs formes variées sont responsables non seulement de la perte de l’organe dentaire mais aussi d’échecs implantaires ou l’étiologie microbienne, sont retrouvées.


Dans des situations d’insuccès implantaires, de nombreux auteurs ont recherché des éléments de comparaison entre la flore microbienne avoisinant les implants et la flore présente quand les dents naturelles sont en place [11, 12]. La flore microbienne à été comparée sur une population de 16 patients édentés partiels à partir des paramètres suivants [13] :




La plaque dentaire supra- et sous-gingivale a été prélevée avec une curette.


La flore bactérienne prélevée et mise en culture à partir des dents et des implants n’a montré aucune différence pour un même patient.


Des tests simples et rapides pour étudier la colonisation bactérienne de la plaque dentaire démontrent qu’il n’existe aucune différence entre les colonies bactériennes autour des dents naturelles et autour des implants. Différents travaux ont confirmé la présence d’infections croisées transmises à partir de dents présentant une parodontopathie vers des sites implantaires chez un même patient [16].


Les poches parodontales sont considérées comme des « réservoirs de germes » pouvant mettre en péril les implants [17].


Toutes les constatations précédentes laissent penser que l’inflammation des tissus péri- implantaires, appelée péri-implantite, suit un processus pathologique identique aux parodontites.















image Biotypes parodontaux


La morphologie gingivale ou biotype parodontal est fonction de la sévérité d’une atteinte parodontale et présente un lien avec la longueur et la largeur de la couronne dentaire. Ainsi deux biotypes parodontaux sont décrits [21] :




Le diagnostic préopératoire du biotype parodontal est primordial, car il détermine l’acte chirurgical (tableaux 1 et 2).


Tableau 1 Influence du biotype parodontal fin sur la technique chirurgicale






Biotype parodontal fin Prévision opératoire :

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Jun 24, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on endobuccal

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