E
ECTOPIE TESTICULAIRE
Diagnostic
– localiser avec précision et avec une excellente sensibilité le testicule ectopique afin de faciliter l’exérèse (les testicules ectopiques sont fréquemment de taille très réduite, d’aspect relativement hypoéchogène avec éventuelle disparition du médiastinum testis) ;
Traitement
• Traitement médical : résultats très inconstants. Àproscrire dans la plupart des cas : gonadotrophine chorionique (Chlorulon, Gonadotrophine chorionique endo*) 100-500 UI en SC tous les 2 jours pendant 10 jours. Deux séries à une semaine d’intervalle. Inutile après la 10e semaine.
– la castration est la meilleure mesure, compte tenu du risque de cancérisation des testicules ectopiques et des troubles du comportement (agressivité) éventuellement associés à la cryptorchidie ;
ECTROPION
EHRLICHIOSE CANINE (Rickettsiose canine, Pancytopénie tropicale canine)
Définition
Aire géographique : Afrique, Moyen-Orient, Amérique du Sud et du Nord, Bassin méditerranéen.
Symptômes
– En phase chronique, les signes hémorragiques dominent : suffusions, pétéchies, épistaxis, hématurie.
Diagnostic
• Le diagnostic clinique est difficile car de nombreuses formes diverses peuvent se rencontrer. Cependant, la rhinite et l’épistaxis sont évocatrices dans un contexte épidémiologique favorable.
– Différentes modifications hématologiques confortent la suspicion : thrombocytopénie, leucopénie, lymphocytose et/ou monocytose.
– Le diagnostic de certitude repose sur la mise en évidence des agglomérats du micro-organisme (morulae) dans les monocytes, à partir de prélèvements sanguins ou de frottis de mœlle osseuse. Il est cependant difficile car 1 % seulement des monocytes contiennent les morulae.
Traitement
– Même non traitée, la crise aiguë peut rétrocéder, mais les animaux demeurent porteurs d’E. canis et la maladie peut récidiver.
EMBOLIE FIBROCARTILAGINEUSE
Définition
Plus fréquente dans la région lombaire.
Les chiens de grande taille et les Caniches sont prédisposés.
Symptômes
• Paralysie uni- ou bilatérale d’installation rapide, avec déficit neurologique variable selon la localisation et l’extension des lésions.
Diagnostic
– Caractère normal de la radiographie. La myélographie peut montrer un élargissement de la mœlle (non pathognomonique).
EMPHYSÈME PULMONAIRE
Symptômes
– Nombreuses crépitations sèches, audibles pendant l’inspiration (éventuellement, râles bronchiques associés).
Diagnostic radiologique
Uniquement en cas d’emphysème prononcé :
– Augmentation de l’aire de projection radiologique et de la clarté pulmonaire, généralement au-delà de la première côte, dans l’entrée de la poitrine ; et dans le sinus costo-diaphragmatique ; entre le cœur et le diaphragme, le cœur et le sternum. Le diaphragme prend un aspect rectiligne sur le cliché de profil.
ENCÉPHALITES, ENCÉPHALOMYÉLITES
Voir aussi Encéphalose hépatique
Définition
– augmentation de la cellularité (normalement < 5/mm3). Type de cellules dominant : cellules mononucléées dans les maladies virales, polynucléaires dans les affections bactériennes.
Diagnostic étiologique
• ORIGINE VIRALE
– Maladie de Carré :
– Symptômes digestifs ou respiratoires associés mais parfois présents plusieurs semaines avant les symptômes d’encéphalomyélite. Peuvent manquer chez l’adulte.
– Rage : forme furieuse ou léthargique. Pas de symptômes associés : encéphalomyélite pure. Mort en 4 à 7 jours après les premiers symptoms nerveux.
Diagnostic de laboratoire : voir Rage.
– Maladie d’Aujeszky : période d’hyperexcitation avec prurit violent et automutilation. Mort en 48 heures avec période de coma. Anamnèse : consommation de porc.
Diagnostic de laboratoire : voir Aujeszky (maladie d’).
– Hépatite contagieuse : encéphalomyélite précédée par atteinte du système réticulo-endothélial (angine), du foie et de l’œil.
Diagnostic de laboratoire : voir Hépatite contagieuse.
– Péritonite infectieuse féline : encéphalomyélite surtout dans la forme non exsudative. Évolution subaiguë toujours fatale.
Diagnostic de laboratoire : voir Péritonite infectieuse féline.
• PARASITES
• Rickettsie. Ehrlichiose (complications nerveuses rares ; épistaxis, hyperthermie, anémie). Voir Ehrlichiose.
• Méningo-encéphalite non infectieuse (granulomateuse, sensible à la corticothérapie). Prédisposition : Beagle, Bouvier bernois, Boxer.
• Encéphalopathie spongiforme rencontrée chez le chat au Royaume-Uni : rôle du prion (voir Encephalopathie spongiforme).
Traitement
• Aucun traitement efficace dans les encéphalomyélites virales. Traitement symptomatique par les anticonvulsivants. Corticothérapie dans les formes chroniques.
•ENCÉPHALOMYÉLITES D’ORIGINE MYCOSIQUE
– soit à l’amphotéricine B Fungizone* administrée par voie veineuse tous les 3 jours, à dose progressivement croissante de 0,2 à 0,4 mg/kg ; 10 à 12 injections sont nécessaires. Le traitement est toxique pour le foie et les reins, une surveillance doit être exercée (créatinine, SGPT) pour l’interrompre en cas d’effets défavorables ;
ENCÉPHALOPATHIE SPONGIFORME DU CHAT
Décrite pour la première fois au Royaume-Uni en 1990.
Demeure totalement exceptionnelle.
Environ 75 cas recensés en Grande-Bretagne.
Pas de prédisposition raciale ou sexuelle.
Diagnostic
• Différentiel avec encéphalopathies diffuses :
– encéphalopathies métaboliques (encéphalose hépatique, carence en thiamine, intoxication par le plomb) ;