E
EBSTEIN (maladie d’)
Signes essentiels
ÉCOULEMENTS MAMMAIRES ANORMAUX
Causes et mécanismes
Les écoulements mamelonnaires peuvent être d’origine mammaire ou extramammaire.
Les causes mammaires sont au nombre de trois :
Signes essentiels
ECZÉMAS
ECZÉMA DE CONTACT
Signes cliniques
La topographie des lésions est évocatrice : elle dessine, au moins au début, la zone de contact.
ECZÉMA ATOPIQUE
Signes cliniques
Cet eczéma subit des poussées et guérit souvent vers l’âge de 18 mois.
Dans les cas défavorables, l’évolution est marquée :
L’eczéma de l’adulte : de topographie mixte (plis et visage), souvent sec, lichénifié.
Il peut se manifester aussi par :
ECZÉMATIDES
Causes et signes cliniques
Les eczématides s’observent sur une peau sèche, volontiers sur un terrain atopique. Il s’agit d’un motif de consultation extrêmement fréquent où, le diagnostic souvent méconnu, s’égare vers une mycose.
On recherche des facteurs déclenchants :
EISENMENGER (syndrome d’)
Signes essentiels
ÉLECTROCONVULSIVOTHÉRAPIE (ECT)
Encore appelée sismothérapie ou électronarcose ou même électrochoc, terme à bannir.
Indications
Il s’agit en premier lieu de troubles de l’humeur : dépression anxieuse avec risque suicidaire élevé, dépression délirante, dépression avec stupeur et/ou refus alimentaire, dépression résistante.
On l’utilise également pour les états maniaques et mixtes.
Dans la schizophrénie, elle est employée dans les états catatoniques aigus.
Elle est rarement utilisée dans la maladie de Parkinson et la confusion mentale chronique.
La séance d’électroconvulsivothérapie
La crise doit durer au minimum 30 secondes pour être efficace.
Effets secondaires
Céphalées, nausées, parfois courbatures.
Troubles cognitifs : troubles mnésiques, confusion mentale postcritique.
Troubles cardio-respiratoires pendant la séance.
EMBOLIE PULMONAIRE
Causes et mécanismes
C’est une affection très fréquente.
Plus rarement, il s’agit d’une migration : gazeuse, graisseuse, septique, parasitaire, néoplasique.
Au bout de quelques jours peut se constituer un infarctus pulmonaire.
Le risque principal est la récidive, pouvant aboutir à court terme au cœur pulmonaire chronique.
Signes cliniques
L’embolie pulmonaire est une urgence mettant en jeu le pronostic vital.
Le début est brutal, avec une douleur type point de côté basithoracique, polypnée, angoisse.
Toutes les formes cliniques sont possibles, de la forme fruste à la forme suraiguë avec collapsus.
Signes paracliniques
L’électrocardiogramme recherche des signes de cœur pulmonaire aigu (→).
La radiographie pulmonaire montre typiquement :
Mais la radiographie est le plus souvent normale.
Les gaz du sang montrent une hypoxie et une hypocapnie avec effet shunt.
Le dosage des D-Dimères (→) est préconisé et aide au diagnostic.
Complications
Traitée précocement, l’évolution de l’embolie pulmonaire est souvent favorable.
Mais les complications à craindre sont :
Traitement
C’est une urgence thérapeutique :
En fait, le traitement doit être préventif :
EMBRYO-FŒTOPATHIES VIRALES
Définition
Conséquences d’une infection virale maternelle transmise par voie transplacentaire :
Principaux virus responsables : la rubéole, le cytomégalovirus (CMV), le parvovirus B19.
Signes essentiels
Examens paracliniques
EMPHYSÈME PULMONAIRE
Causes et mécanismes
Deux variétés d’emphysème prédominent :
Examens complémentaires
La radiographie pulmonaire standard montre une distension thoracique (côtes horizontales, diaphragme aplati) avec hyperclarté des champs pulmonaires et diminution de la vascularisation.
La scintigraphie pulmonaire ou l’angiographie montre une raréfaction de la vascularisation.
Évolution et complications
L’évolution de l’emphysème centrolobulaire se fait vers l’apparition d’une insuffisance respiratoire obstructive chronique, émaillée de poussées d’insuffisance respiratoire aiguë.
Traitement et pronostic
Éducation du patient emphysémateux
Dans les formes bulleuses localisées, on peut proposer la chirurgie d’exérèse de bulles (bullectomie), sous réserve d’un bilan préopératoire très soigneux.
ENCÉPHALITES
Définition
C’est l’inflammation, sans suppuration, d’une partie plus ou moins étendue de l’encéphale.
Encéphalites virales (seules traitées dans cette rubrique)
ORIGINE | PARTICULARITÉS | TRAITEMENT |
---|---|---|
Herpès +++ | La plus fréquente. Survenue rapide. Sujets sains. Fièvre, céphalées, coma, convulsions. EEG0 anormal. TDM ou IRM : lésions temporales. LCR réaction lymphocytaire et élévation de l’interféron. Confirmation du diagnostic par PCR. | En réanimation ++ Aciclovir IV. Pronostic bon si traitement précoce dès le diagnostic évoqué, mais possibles séquelles graves (troubles de mémoire). |
CMV | Nouveau-né parfois. Surtout Sida ++. Tableau peu spécifique d’encéphalite. | Ganciclovir. |
VIH | Démence subaiguë, ralentissement mental, troubles d’équilibre, à un stade avancé d’immunodépression. Exclure par IRM et PL des causes « curables » comme lymphomes, tuberculose ou toxoplasmose. | Voir Sida. |
Leuco-encéphalite multifocale progressive | Sida et immunodépression (virus JC). | Pas de traitement. Mortelle, sinon une correction de l’immunodépression |
Maladie de Creutzfeldt-Jakob | Démence rapide, secousses musculaires (myoclonies), anomalies EEG contrastant avec LCR normal, IRM peu altérée. Peut correspondre à une contamination par un tissu nerveux infecté (hypophyses), liée non à un virus mais à un agent « infectieux » non conventionnel dit « prion ». | Pas de traitement. Constamment mortelle. Mesures de précaution pour les prélèvements. Isolement du malade. Déclaration obligatoire. |
ESB (prion d’origine bovine) | Associant troubles psychiques, douleurs des membres inférieurs, syndrome cérébelleux puis démence. | Mortelle, pas de traitement spécifique actuellement. |
ENCÉPHALOPATHIE HÉPATIQUE
Stades de l’encéphalopathie hépatique
STADE I | STADE II | STADE III |
---|---|---|
Inversion du rythme nycthéméral (hypersomnie diurne, insomnie nocturne) | Confusion mentale Propos incohérents | Coma agité au début Hyperventilation |
Flapping tremor1 | ||
Troubles de la marche et de l’écriture | ||
Hypertonie extrapyramidale | ||
Fœtor hepaticus2 |
1. Flapping tremor ou astérixis : chute brusque du tonus musculaire surtout observé au niveau des mains, en hyperextension.
2. Fœtor hepaticus : odeur de l’haleine évoquant le fruit pourri.
Pronostic et traitement
Il faut distinguer plusieurs cas.
ENCÉPHALOPATHIES DU NOURRISSON ET DE L’ENFANT
Le terme d’encéphalopathie est un terme imprecise qui recouvre un ensemble de maladies neurologiques comportant à des degrés divers des troubles moteurs, une déficience mentale, des troubles sensoriels (vue, audition), des troubles du comportement, une épilepsie.