49. Dysplasie fibreuse de l’artère rénale
Définition – Généralités
C’est l’activation du système rénine angiotensine réactionnelle à l’hypoperfusion rénale qui est responsable de l’élévation de la pression artérielle.
Les lésions fibrodysplasiques sont après l’athérome la deuxième cause d’hypertension artérielle rénovasculaire. Leur atteinte est moins proximale et prédomine au niveau du tronc de l’artère rénale. Mais comme les sténoses de l’artère rénale ne représentent que 2 % des hypertensions artérielles, elles ne seront recherchées qu’en cas de critère de risque : HTA résistante au traitement, sujet jeune avec HTA brutale, décompensation rénale après mise sous traitement par IEC (inhibiteurs de l’enzyme de conversion), asymétrie des reins ou souffle abdominal, etc.
Après traitement, le malade sera surveillé par écho-Doppler et/ou angio-IRM.
Imagerie
Examen-clé du diagnostic
La détection repose en écho-Doppler sur des critères morphologiques et hémodynamiques mais elle est mise en défaut en cas d’obésité, d’artères polaires accessoires, etc. Seuls l’angioscanner et l’angio-IRM sont capables de fournir une cartographie artérielle d’ensemble précisant l’aspect et le siège de la sténose ainsi que son éventuelle bilatéralité, et/ou la présence d’artères polaires, tout en appréciant la taille et la sécrétion des reins. Ces examens permettent de planifier le traitement plutôt endovasculaire de première intention en cas d’imputabilité d’une sténose dépassant 70 % : l’artériographie peut être faite d’emblée si la suspicion est forte ; elle constitue volontiers le premier temps du traitement.