Chapitre 13 Reconstruction du sein par prothèse
Aspects pratiques
Anesthésie générale : deux premiers temps.
Durée réelle des interventions : 45 min et 1 h 30.
Sortie le 2e jour postopératoire.
Anesthésie locale : reconstruction du complexe aréolo-mamelonnaire.
PRINCIPE
L’utilisation préalable de la technique d’autogreffe du tissu adipeux selon les principes de Coleman peut dans le même temps reconstituer la couche du tissu cellulaire sous-cutané perdu, mais également transformer la souplesse, la vasculari-sation et la bonne trophicité des téguments (voir chapitre 6). Cette technique allonge encore le temps de reconstruction mais élargit les indications de reconstruction par prothèse.
TECHNIQUE
Premier temps : mise en place de la prothèse d’expansion
Le dessin préopératoire (figure 13.1) trace la ligne médiane présternale, les limites inférieures et externes de la future base mammaire.
Le choix de la taille de la prothèse d’expansion est fonction de la morphologie de la patiente et de la surface de la base mammaire disponible. Le volume moyen d’un sein normal étant de 350 cc, le volume des prothèses d’expansion utilisées varie entre 300 et 500 cc. On utilise des prothèses d’expansion différentielles, c’est-à-dire avec une plus forte projection dans leur partie inférieure. La paroi est texturée de façon à prévenir une rotation intempestive à l’intérieur de la loge. La valve de remplissage est incorporée à la prothèse, évitant les inconvénients de la mise en place et de l’ablation d’une valve à distance (figure 13.2). La prothèse d’expansion est placée en rétropectoral dans sa partie supérieure, et en sous-cutané au niveau des deux tiers inférieurs. La prothèse est gonflée à 40 cc de sérum physiologique à l’aide d’une aiguille butterfly de 23 gauges pour assurer son déplissage sommaire.