coude

Le coude





Introduction locale : le coude


Le coude n’est pas une articulation simple. Une première approche superficielle peut laisser penser que son mouvement est essentiellement un mouvement de flexion-extension. L’observation de la gestuelle montre que le mouvement de flexion simple n’est en réalité jamais utilisé.


Ce mouvement est toujours associé, tout d’abord à une situation particulière de prono-supination, puis à une gestuelle particulière, soit distale, soit proximale.


Le mouvement de flexion simple peut exister, pour un geste d’expression symbolique qui est alors remarqué parce qu’il s’agit d’un geste inhabituel. L’innervation capsuloligamentaire du coude est extrêmement riche. Charpy a décompté le nombre de filaments sensoriels venant de la capsule, et a obtenu un chiffre quatre fois supérieur à celui observé pour l’articulation du genou, pourtant considérée comme d’une grande richesse sensorielle. Une telle richesse neurophysiologique est en relation avec la complexité fonctionnelle du coude.


Il existe trois situations fonctionnelles dominantes (voir plus loin, « Les actions musculaires en situation de fonction »).






Les actions musculaires en situation de fonction


Cette action sans résistance associe la main, le poignet et le coude dans un mouvement de flexion sur les trois niveaux associés à une pronation.



C’est l’ensemble des muscles de la loge musculaire des épicondyliens médiaux qui réalise le mouvement. Ces muscles sont antérieurs à la main et au poignet, et médiaux au coude. Cette action sans effort peut aller jusqu’à l’amplitude extrême en pronation et flexion du coude.






Cette action sans résistance associe la main, le poignet et le coude dans un mouvement d’extension relative à trois niveaux. S’ajoute à ces trois mouvements une supination. Ces muscles sont postérieurs à la main et à l’avant-bras, et latéraux au coude.Contrairement à la flexion, l’extension n’est pas totale :











Ce mouvement est commandé par celui de l’articulation scapulo-humérale et accompagné par le coude. Ils’agit d’une extension de l’articulation scapulohumérale, puis d’une flexion-supination du coude sans aller jusqu’à l’extrême.



La position de la main est indifférente : elle peut être à plat ou le poing fermé.


Les muscles polyarticulaires du bras sont utilisés en synergie entre fléchisseurs et extenseurs.







Ce mouvement est commandé par celui de l’articulation scapulo-humérale accompagnée par le coude. Il s’agit d’une flexion de l’articulation scapulo-humérale accompagnée d’une extension-pronation complète du coude.



La position de la main est indifférente au mouvement du coude mais la cocontraction des muscles de l’avant-bras aide à stabiliser les deux os de ce segment. Ce sont les muscles polyarticulaires du bras qui agissent en synergie entre fléchisseurs et extenseurs.







Ce coude est également appelé « coude épaule-main ». Il associe la flexion de l’épaule et celle du coude, ce qui permet à l’extrémité distale du membre supérieur d’utiliser le mécanisme du « fléau », c’est-à-dire l’association de la double accélération « épaule-coude ». Ce mouvement se fait en prono-supination neutre et en n’utilisant que des fléchisseurs « épaule-coude ».








Remarque : toutes ces actions musculaires sont intenses et brèves. Elles provoquent une accélération proportionnelle à l’intensité de la contraction.


Ce mouvement associe l’extension de l’articulation scapulo-humérale et celle du coude en prono-supination neutre. Comme pour la flexion c’est le mécanisme du « fléau » qui utilise la double accélération « épaule-coude ». Le plan de ce mouvement est d’autant plus efficace qu’il utilise le plan sagittal fonctionnel, oblique de 45° environ par rapport au plan anatomique. Ce mouvement utilise la chaîne des extenseurs « épaule-coude ».








Apr 23, 2017 | Posted by in MÉDECINE COMPLÉMENTAIRE ET PROFESSIONNELLE | Comments Off on coude

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