cou

Le cou





Introduction locale : le cou


Le cou est au service de la tête. C’est la tête qui perçoit l’environnement, et la position du cou doit donc toujours être adaptée pour que les organes de perception, en particulier l’œil et l’ouïe, soient correctement positionnés dans l’espace. D’autre part le cou est en appui sur la base thoracodorsale, qui peut présenter des orientations spatiales variées. Le cou présente donc nécessairement une organisation fonctionnelle complexe ; on peut néanmoins la schématiser en quatre groupes de fonctions.


Le premier groupe de muscles est occipitocervical. Il utilise préférentiellement la mobilité du rachis cervical haut (C0-C1-C2). Ce sont de petits muscles que l’on retrouve dans les trois plans de l’espace. Ils permettent de petits mouvements de la tête souvent utilisés pour s’exprimer :





Le deuxième groupe de muscles sont des muscles « cervico-base », c’est-à-dire les muscles qui vont du rachis cervical aux deux premières côtes, à la scapula et à la clavicule. Ce sont en particulier les scalènes (scalenus) et l’élévateur de la scapula (levator scapulae). Ces muscles sont dirigés de telle façon qu’ils peuvent, suivant leur association, réaliser des mouvements dans les trois plans de l’espace. Les scalènes peuvent antépulser le cou (augmentation de la courbure cervicale). À l’inverse, l’élévateur de la scapula, lorsque la scapula est préalablement stabilisée rétropulse (effacement de la courbure cervicale) le cou. Latéralement, c’est l’action synergique de ces mêmes muscles d’un même côté qui fait le mouvement, et dans le plan transversal, c’est l’action de l’un des muscles, éventuellement associé à l’antagoniste controlatéral qui réalise la rotation.


Le troisième groupe de muscle est intrinsèque. Il regroupe l’ensemble des rotatores multifidus, muscles transversaires épineux du cou, mais aussi des muscles intertransversaires du cou (intertransversarii) et des muscles interépineux du cou (interspinalis cervicis). Ces petits muscles permettent à chaque étage vertébral d’être mobilisé ou fixé dans les trois plans de l’espace. Ce sont les muscles de l’ajustement positionnel de l’arthron.


Le quatrième groupe de muscles sont les muscles occipito-base. Ce groupe est essentiellement composé du sterno-cléido-occipito-mastoïdien (SCOM) (sternocleidomastoideus) et du trapèze supérieur (trapezius superior). Ces muscles passent en pont sans attache sur les vertèbres cervicales ; ils ont donc une action indirecte sur le cou.


Bien que celle-ci soit de type tridimensionnelle, ces quatre organisations peuvent être sollicitées indépendamment les unes des autres. Dans la majorité des cas, elles sont associées en chaîne et permettent de réaliser le mouvement utile pour la tête.


Si l’une de ces organisations musculaires est perturbée, les autres peuvent suppléer, du moins momentanément. Cela explique qu’un désordre fonctionnel du cou n’entraîne pas systématiquement une consultation.



Les actions musculaires en situation de fonction


La tête est presque à l’aplomb des épaules, très légèrement en avant. Cette position n’est possible qu’à deux conditions :





Il faut également que le muscle dominant de la relation occipitothoracique soit en course moyenne.






Elle est principalement due à l’action des muscles « occipito-base antérieure » renforcée à l’étage cervical moyen par l’action des muscles « cervico-base », ce qui revient à réaliser un mouvement d’extension sous-occipitale et de flexion cervicothoracique antérieure.







Ce mouvement consiste à associer une flexion sousoccipitale à une extension cervicale. L’extension cervicale utilise une liaison musculaire cervicoscapulaire, ce qui impose de maintenir la scapula vers le bas.








La rotation de la tête se situe à deux étages :










Ce mouvement se réalise au niveau de deux étages :








Conclusion : ce sont les muscles opposés au côté de l’inclinaison.







Recherche palpatoire de la contracture


La palpation de ce muscle est réalisée par la pulpe des doigts, généralement un seul doigt, au-dessous du bord postérieur du trou occipital et à proximité de l’axe nucal. Cette figure montre la palpation chez le sujet en position debout. Cette position présente l’avantage d’un contrôle visuel. L’inconvénient est que dans cette position le sujet doit tenir activement sa tête. La course du muscle peut s’en trouver rapprochée et le muscle étant ainsi plus tendu ne facilite pas le contrôle de la rénitence. Sur la figure ci-contre, l’axe des mains du praticien maintient la tête du sujet.



La palpation de ce muscle est réalisée avec la pulpe des doigts et, comme pour la fig. 11, en dessous du bord postérieur du trou occipital. L’avantage de cette position est que le sujet est en repos passif. Le praticien peut jouer sur la flexion-extension sous-occipitale de façon à faire varier la course du muscle. La reconnaissance de la rénitence en est ainsi facilitée. Lorsque le praticien est à la tête du sujet la palpation bilatérale facilite la comparaison.



La palpation : lorsque le sujet est debout, utiliser la pulpe d’un doigt. Il se situe en dessous de l’occiput, en dehors du muscle semi-épineux de la tête et en dedans de la partie crâniale du SCOM. La position debout du sujet présente les mêmes avantages et inconvénients que pour le muscle semi-épineux de la tête (voir ci-dessus).


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Apr 23, 2017 | Posted by in MÉDECINE COMPLÉMENTAIRE ET PROFESSIONNELLE | Comments Off on cou

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