Contention

3. Contention
Le lapin 82
Le furet 88
Le cobaye 90
Le chinchilla 91
L’octodon 92
Le rat 94
La souris 94
La gerbille de Mongolie 95
Le hamster 96
Le chien de prairie 97
L’écureuil de Corée 98

Le lapin

La contention nécessaire à l’examen clinique est un stress, tant pour le lapin que bien souvent pour l’opérateur. Le lapin, qui n’aime déjà pas être contrarié dans ses mouvements par son propriétaire, tolère très mal la manipulation par un inconnu, qu’il assimile à une capture. Il retrouve alors les réflexes de défense innés à son espèce. Le premier est la fuite : il tente de se dégager en sautant dans n’importe quelle direction, puis s’il est toujours maintenu, il se défend par des ruades vigoureuses des postérieurs en infligeant des coups de griffes parfois cuisants. Si, à ce stade, la contention ne lui permet toujours pas de s’enfuir, il peut soit paniquer et pousser un strident cri de détresse, choquant pour le propriétaire, ou adopter une immobilisation totale, stratégie ancestrale qui lui offre la possibilité d’un relâchement de l’attention du « prédateur » pour se relever en un clin d’œil et disparaître.
Lorsque l’animal panique, la contention peut induire une libération intense de catécholamines avec pour conséquences ultimes une ischémie rénale ou une brutale décompensation cardiaque. D’autre part, s’il n’est pas maintenu correctement au niveau lombaire, le lapin risque en tentant de se dégager de faire un mouvement de vrille de son arrière-train et de contracter en force les muscles puissants de ses postérieurs, fracturant ainsi une vertèbre lombaire, ce qui provoque une paralysie immédiate, souvent sans espoir de récupération (figure 3.1).
Une contention sans heurt, protégeant à la fois le lapin et l’opérateur, doit correspondre à des gestes précis :
▪ sortir le lapin d’un panier : toujours le sortir le train arrière en premier, soit en maintenant fermement les lombes, soit en maintenant les pattes postérieures repliées contre l’animal (figure 3.2) ;
▪ tenir un lapin contre soi : si l’animal est suffisamment confiant, on peut assez facilement le maintenir le dos contre soi, « en C » (figure 3.3), et procéder ainsi à un examen clinique superficiel ou à des petits soins d’entretien ;
▪ ausculter un lapin : une bonne position pour ausculter et palper un lapin peut être obtenue en soulevant les pattes avant dans une main, tout en tenant l’animal contre soi (figure 3.4) ;
▪ transporter un lapin d’un endroit à un autre : on le maintient sur son avant-bras, en lui cachant la tête sous le biceps, l’autre main étant posée sur l’arrière-train de l’animal (figure 3.5) ;
▪ retourner un lapin : il faut maintenir fermement les lombes pour le retourner dans le vide, en venant soutenir la partie antérieure de l’animal dans son autre main (figures 3.6 et 3.7). Cette prise protège le rachis lombaire, car elle empêche l’animal de se vriller le dos en contractant ses muscles. On peut alors poser l’animal sur la table de consultation, le lapin se trouvant dans un état de « transe », ou d’immobilité tonique, réflexe de défense où l’animal fait le mort devant un prédateur (figure 3.8).
Retourner un lapin sur le dos
On peut ainsi examiner la zone ventrale postérieure et la région anogénitale. Si l’animal est malgré tout très agité, on peut s’asseoir et le maintenir entre les cuisses, la tête entre les genoux (figure 3.9). Il est également possible de garder l’animal en main et de lui coincer les postérieurs sous son bras (figure 3.10), ce qui permet de lui examiner toute la région ventrale antérieure et le crâne ;
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Figure 3.10

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May 16, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on Contention

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