DIVERTICULOSE COLIQUE COMPLIQUÉE (2)
Perforation diverticulaire – Péritonite [1]
C’est une urgence chirurgicale majeure : le pronostic vital est en jeu.
Le patient doit être hospitalisé en réanimation chirurgicale.
– laparotomie médiane sous-ombilicale;
– nettoyage abondant de la cavité péritonéale avec du sérum physiologique;
– intervention chirurgicale en urgence. La chirurgie se fait en 2 temps (intervention de Hartmann) : sigmoïdectomie avec colostomie d’amont et fermeture du moignon rectal, toilette péritonéale; rétablissement à froid de la continuité (après 3 à 4 mois).
Occlusion intestinale [1]
Circonstances de survenue
– survenir à la phase aiguë d’une diverticulite sigmoïdienne;
– être le résultat d’une longue évolution avec plusieurs poussées de diverticulites refroidies par un traitement antibiotique; elle réalise alors un tableau pseudo-tumoral. La coloscopie ne permet pas toujours d’éliminer une tumeur et ce n’est que l’examen anatomopathologique de la pièce d’exérèse qui permettra de trancher.
Conduite à tenir
DIVERTICULOSE COLIQUE COMPLIQUÉE (3)
Mise en condition du malade
• Éliminer une hémorragie digestive haute non extériorisée par la bouche. Pose d’une sonde nasogastrique voire fibroscopie.
• Éliminer une autre cause d’hémorragie digestive basse par une recto-sigmoïdoscopie. Idéalement, une coloscopie totale sur un côlon préparé doit être pratiquée pour préciser le siège et la cause de l’hémorragie; un geste thérapeutique endoscopique peut être pratiqué dans le même temps.
Hémorragie de faible abondance
Faire une coloscopie en urgence qui permettra de porter le diagnostic dans 50 % des cas.
Hémorragie importante
HÉMORROÏDES
Rappels
Le traitement développé repose sur les recommandations de la SNFCP [1].
Traitement des complications aiguës : la thrombose hémorroïdaire externe
Traitement médical
Il est utile dans tous les cas.
Traitement préventif
Traitement ambulatoire instrumental
ANTIHÉMORROÏDAIRES LOCAUX
FISSURE ANALE
Traitement médical
Il est indiqué dans tous les cas.
Traitement général
Son but est de supprimer la douleur.
SCLÉROSANTS HÉMORROÏDAIRES
Grossesse.
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Hémorroïdes : traitement réservé aux hémorroïdes internes.
Traitement réservé aux fissures jeunes non infectées; 2 à 3 gttes de produit suffisent.
Une anesthésie locale avec au moins 6 à 8 mL de lidocaïne à 1 % doit toujours précéder l’injection.
Éviter les scléroses chez les patients sous anticoagulants.
Éviter la répétition des séances de sclérose qui témoignent d’une inefficacité de la technique.
PANCRÉATITE AIGUË (1)
La prise en charge correspond aux recommandations de la conférence de consensus de la SNFGE [1].
Traitement symptomatique
Toute pancréatite aiguë doit être hospitalisée du fait du risque d’évolution vers une forme grave.
PANCRÉATITE AIGUË (2)
Nutrition artificielle
L’alimentation peut être reprise après 48 h sans douleur.
La réalimentation orale se fait à la disparition des douleurs et à la diminution de la lipase.
À l’admission en réanimation :
– glycémie supérieure à 2 g/L (ou 11 mmol/L);
– leucocytes supérieurs à 16 000/mm3;
– LDH supérieurs à 350 UI/L (ou 1,5 fois la normale) ;
– chute des bicarbonates de plus de 4 mmol/L ;
– pression partielle en oxygène (PaO2) inférieure à 60 mmHg ;
– élévation de l’urée sanguine de plus de 1,8 mmol/L ;
– calcémie inférieure à 2 mmol/L
– chute de l’hématocrite de plus de 10 % ;
PANCRÉATITE AIGUË (3)
Traitement étiologique
Pancréatite aiguë biliaire
Sphinctérotomie endoscopique (SE)
Deux situations font l’objet d’un consensus [1] :
– en cas d’angiocholite et/ou d’ictère obstructif, la SE est indiquée quels que soient la durée d’évolution et le degré de gravité;
– dans les pancréatites aiguës bénignes d’évolution favorable, il n’y a pas d’indication à réaliser une SE en urgence.
Deux situations ne font pas l’objet d’un consensus :
– dans les pancréatites aiguës graves, la SE peut être réalisée en urgence par une équipe disposant d’un plateau technique adapté. Elle n’est indiquée qu’au cours des 72 premières heures d’évolution;
– dans les pancréatites aiguës vues à un stade précoce (12 premières heures), il est difficile de prédire la gravité de l’évolution et aucune recommandation ne peut être faite.
PANCRÉATITE AIGUË (4)
Surveillance
Elle doit être stricte, rapprochée et répétée.
Clinique
• État de conscience, fréquences cardiaque et respiratoire, tension artérielle, température, diurèse, pression veineuse centrale.
• Glycémie capillaire, glycosurie et cétonurie à la bandelette.
• Examen abdominal avec toucher rectal, examen cardio-pulmonaire.
• Liquide gastrique aspiré : aspect, quantité, couleur.
PANCRÉATITE CHRONIQUE (1)
Arrêt de l’absorption de toute boisson alcoolisée
Le sevrage doit être complet et définitif.
C’est à la fois le traitement étiologique et le meilleur traitement contre la douleur.
Il justifie une prise en charge spécialisée (cf. Sevrage alcoolique).
Il est nécessaire de prévenir le delirium tremens et l’encéphalopathie de Gayet-Wernicke.
Traitement des douleurs
Traitement médical
Après avoir éliminé ces causes, on peut proposer les traitements suivants.
EXTRAITS PANCRÉATIQUES
PANCRÉATITE CHRONIQUE (2)
Traitement des complications
TRIGLYCÉRIDES À CHAÎNE MOYENNE
Triglycérides à chaîne moyenne (TCM) | ||
LIPROCIL | ||
1,2 g/kg de poids/j à inclure dans la quantité de lipides prévue dans le régime | 1 fl. 1 L | NR |
Participation TIPS pour la mucoviscidose : 17,6 €/boîte
CANCER DU PANCRÉAS (1)
Le traitement reprend les recommandation de la FFCD, du GERCOR, de la FNCLCC et de la SNFGE [1].
La stratégie thérapeutique doit être décidée en milieu spécialisé.
Traitement curatif
Préparation du malade
• Arrêt de l’alcool et du tabac.
• Éradication des foyers infectieux ORL et stomatologiques.
• Renutrition si possible orale, sinon entérale ou parentérale en milieu spécialisé.
• Bilan d’opérabilité cardiorespiratoire; kinésithérapie respiratoire.
Intervention chirurgicale
• Laparotomie médiane sus-ombilicale.
• Exploration loco-régionale soigneuse avec examens extemporanés du péritoine et des ganglions : s’il existe un envahissement, l’intervention curatrice doit être annulée.
Localisation tumorale de la tête
• Duodéno-pancréatectomie céphalique : exérèse de la tête du pancréas, de la totalité du cadre duodénal et de la première anse jéjunale.
• Rétablissement des continuités par anastomoses gastro-jéjunale, cholédoco-jéjunale et wirsungo-jéjunale sur anse en oméga.
• Fermeture plan par plan et examen anatomopathologique de la pièce opératoire.