5. Carcinome hépatocellulaire
Définition – Généralités
Il est le plus habituellement nodulaire et fréquemment encapsulé. Il peut également s’agir d’une tumeur infiltrante mal limitée ou plus rarement d’emblée multifocale. Il existe une affinité vasculaire de cette tumeur expliquant la fréquence des envahissements des vaisseaux portes.
Le carcinome hépatocellulaire est fréquemment diagnostiqué lors d’un dépistage organisé par échographie pour la surveillance de malades porteurs de maladie chronique du foie. Dans d’autres cas, il peut être révélé par une altération de l’état général, des douleurs de l’hypochondre droit, la perception d’une masse abdominale ou lors de la survenue de complications, hémopéritoine par rupture.
Imagerie
Examen-clé du diagnostic
On peut considérer que l’examen de référence est l’IRM qui associe un contraste spontané de bonne qualité et la possibilité d’analyse du rehaussement après injection. L’IRM permet également d’effectuer le bilan d’extension locorégionale et de chercher notamment une extension tumorale aux branches portales ou aux branches des veines hépatiques.
Comprendre l’image
La lésion est typiquement hypo-intense en T1 et hyperintense en T2 (fig. 5.1). Elle peut être bien ou mal limitée et présente fréquemment une collerette périphérique. Après injection de produit de contraste (fig. 5.2), la forme typique du carcinome hépatocellulaire est caractérisée par une lésion hypervasculaire au temps artériel avec lavage ou « wash out » au temps portal (c’est-à-dire que la tumeur devient hypo-intense par rapport au reste du foie). La TDM obtient des résultats assez comparables avec une tumeur bien ou mal limitée (fig. 5.3) présentant fréquemment une collerette périphérique et caractérisée par une hypervascularisation au temps artériel (fig. 5.3) et un lavage ou « wash out » au temps tardif (fig. 5.4).