8. Cancer du col de l’utérus
Épidémiologie
Le principal facteur causal est l’infection cervico-vaginale par le Human Papilloma Virus (HPV). L’infection à HPV est sexuellement transmise, ce qui explique que le cancer du col soit plus fréquent chez les femmes ayant eu des partenaires multiples.
En France, la fréquence du cancer du col de l’utérus diminue d’année en année grâce au dépistage des lésions précancéreuses par le frottis cervico-vaginal. Il reste cependant très fréquent dans les pays en voie de développement.
Le cancer du col de l’utérus survient principalement entre 35 et 50 ans.
Anatomopathologie
Lésions précancéreuses
Le virus HPV est responsable d’altérations de la muqueuse, appelées dysplasies. Ces dysplasies peuvent évoluer après plusieurs années vers le cancer.
Type histologique
Il s’agit le plus souvent d’un carcinome épidermoïde.
Extension
Elle est surtout locorégionale :
• extension aux organes de voisinage : vagin, paramètres (espaces situés de chaque côté du col par où passent les uretères), corps de l’utérus, vessie, rectum;
• métastases ganglionnaires fréquentes : pelviennes, puis le long de l’aorte;
• les métastases viscérales sont plus rares.
Diagnostic
Circonstances révélatrices
Anomalies sur le frottis cervico-vaginal de dépistage
La présence de cellules anormales au frottis ne permet pas de trancher entre dysplasie ou véritable cancer. Il est nécessaire de faire un examen du col à la loupe binoculaire pour détecter une toute petite tumeur : c’est la colposcopie.
Les métrorragies
Saignement vaginal survenant en dehors des règles, c’est le signe révélateur le plus fréquent. Elles sont parfois provoquées par les rapports sexuels.
Signes témoignant d’une tumeur avec extension aux organes de voisinage
• Douleurs pelviennes, parfois à type de sciatique : peuvent être très intenses et nécessiter des antalgiques majeurs.

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