15. Cancer de la prostate
Épidémiologie
• Cancer le plus fréquent chez l’homme : plus de 40 000 cas diagnostiqués par an.
• Cancer du sujet âgé : exceptionnel avant 50 ans, la moitié des hommes de plus de 60 ans ont un cancer de prostate mais qui est le plus souvent asymptomatique et indétectable.
• Deuxième cause de mortalité par cancer (loin derrière le cancer du poumon).
Anatomopathologie
Type histologique
• Type histologique habituel : adénocarcinome
• Le degré de différenciation de la tumeur est mesuré par le score de Gleason, coté de 2 à 10. Plus le score est élevé, plus la tumeur est indifférenciée et de mauvais pronostic.
• La prolifération des cellules de cancer de prostate est sous la dépendance de la testostérone, hormone masculine produite principalement par les testicules.
Extension
• L’extension aux organes de voisinage se fait après le franchissement de la capsule qui entoure la prostate. Les tumeurs qui franchissent la capsule sont donc de plus mauvais pronostic.
• Les organes qui peuvent être atteints sont principalement la vessie (hématurie), les uretères (insuffisance rénale si les deux uretères sont comprimés), le rectum (douleurs, constipation).
• Les ganglions pelviens et lombo-aortiques sont fréquemment atteints.
• Les métastases sont principalement osseuses.
Diagnostic
Circonstances de découverte
Les symptômes ne sont présents que dans les tumeurs dépassant la capsule ou métastatiques. De plus en plus souvent, le cancer est diagnostiqué à un stade asymptomatique.
Découverte à un stade asymptomatique
• Soit découverte lors d’un examen de dépistage réalisé chez un homme de plus de 50 ans : élévation du taux d’antigène prostatique spécifique (PSA) et/ou nodule palpable au toucher rectal.
• Soit découverte fortuite par l’examen histologique après résection trans-urétrale d’une hypertrophie bénigne.
Signes d’appel des tumeurs dépassant la capsule
• Obstruction d’un ou deux uretères, éventuellement compliquée d’insuffisance rénale (si les deux uretères sont atteints).
• Troubles du transit intestinal, en cas de compression rectale.
• Œdème d’un membre inférieur par envahissement lymphatique.
• Thrombophlébite du membre inférieur par compression d’une veine iliaque par une adénopathie.
Métastases osseuses révélatrices
Responsables de douleurs osseuses (surtout rachidiennes ou du bassin).
Diagnostic positif
Le PSA sérique
Il est presque toujours élevé (> 4 ng/mL) dans le cancer de prostate.
Il peut également être légèrement augmenté en l’absence de cancer en cas d’infection de la prostate (prostatite) ou d’hypertrophie bénigne. Il n’est donc pas suffisant pour affirmer le diagnostic.

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