B

BACTÉRIOLOGIE VAGINALE ET ENDOCERVICALE

Buts

Affirmer une vaginite et/ou une endocervicite, ainsi que les germes en cause.

Matériel

Spéculum, tampons montés stériles, lamelles, lames, microscope (le Trichomonas doit se rechercher à l’état frais), milieu de culture spécifique.

Résultats

Les résultats seront plus fiables si les prélèvements sont faits directement au laboratoire.

BANDELETTES URINAIRES

Elles permettent la recherche dans l’urine de glucose, de bilirubine, de corps cétoniques, de sang, de protéines, d’urobilinogène, de nitrites, de leucocytes ainsi que la mesure du pH et de la densité urinaire. Le respect des conditions de conservation des bandelettes et celui du temps de lecture sont indispensables pour l’obtention de résultats fiables. Un résultat positif n’est qu’un élément du diagnostic.

pH : mesure les valeurs entre 5 et 8,5 (→ pH urinaire).

Protéines : détecte l’albumine et non les chaînes légères d’immunoglobulines (→ Myélome). Faux positif : désinfectants (chlorhexidine), détergents.

Sang : détecte les globules rouges, l’hémoglobine, la myoglobine. Faux positif : oxydants (hypochlorite), peroxydases (infections urinaires).

Nitrites : résultent de la transformation de nitrates par des germes présents au moins 4 heures dans l’urine dans la vessie. Faux positif : prise de vitamine C.

Bilan hépatique : variations en pathologie

Leucocytes : réponse positive si > traces. Devant une symptomatologie évocatrice, l’absence de leucocytes et de nitrites élimine une infection urinaire basse (→ Cystite).

BILAN HÉPATIQUE

Définition

Il n’y a pas de bilan hépatique standard; la plupart des examens qui le composent ne sont pas véritablement spécifiques d’une atteinte proprement hépatique. Il est souhaitable, surtout pour un bilan initial, de réaliser un ou plusieurs tests explorant chacune des grandes fonctions hépatiques et qui sont résumés dans le tableau ci-dessous.

Un bilan habituel comprend :

• transaminases (ALAT et ASAT);

• γ-GT, phosphatases alcalines;

• bilirubine totale et conjuguée;

• électrophorèse des protéines sériques;

• taux de prothrombine.

Résultats

Pour les normales, voir aux rubriques correspondantes.

Le bilan hépatique peut être perturbé au cours de :

• rétentions biliaires :

– cholestase intra-hépatique : hépatite, cirrhose, métastases,

– cholestase extra-hépatique : obstacle sur la voie biliaire principale par calcul, cancer, affection pancréatique, etc.;

• maladies proprement hépatiques : hépatite, cirrhose, hépatocarcinome, métastases.

Mais certaines anomalies du bilan peuvent avoir une autre origine, qu’il s’agisse des transaminases (infarctus du myocarde), des phosphatases alcalines (affection osseuse), de l’électrophorèse des protéines (syndrome inflammatoire d’autre origine), du taux de prothrombine (traitement anticoagulant, CIVD), du cholestérol (affections thyroïdiennes, intestinales, rénales, génétiques).

Précautions

Attention au danger de contamination (pour le préleveur et le laboratoire).

BILAN LIPIDIQUE

Définition

Il s’agit du dosage des principales « graisses » du sang.

Techniques

Il faut prélever sur tube sec ou hépariné selon les laboratoires, chez un patient à jeun depuis au moins 12 heures.

Les prélèvements doivent être rapidement portés au laboratoire.

Le bilan lipidique standard comporte le dosage du cholestérol total, des triglycérides et du cholestérol HDL. Le LDL cholestérol est déduit par calcul à partir des 3 paramètres précédents.

Dans certains cas particuliers, on demande une électrophorèse des lipoprotéines.

Causes d’erreur

Le malade doit conserver son régime habituel, il faut vérifier la prise des médicaments. Pendant la grossesse, les lipides sont élevés; ils le restent pendant plusieurs semaines après l’accouchement.

Résultats normaux

Les normes varient en fonction des facteurs de risque de chaque patient. Ainsi, l’objectif ne sera pas le même chez un individu sans antécédent par rapport à un patient qui aurait déjà eu un infarctus.

Cholestérol total : 1,50 à 2,50 g/L ou 3,85 à 6,45 mmol/L.

LDL cholestérol (calculé à partir des autres paramètres) : N 1,60 g/L ou 4,1 mmol/L.

HDL cholestérol : N 0,60 g/L ou 1,6 mmol/L.

Triglycérides : 0,50 à 1,50 g/L ou 0,56 à 1,69 mmol/L.

L’électrophorèse des lipoprotéines donne des pourcentages les chylomicrons, LDL, VLDL et HDL et recherche une lipoprotéine anormale. Normalement, à jeun, il n’y a pas de chylomicrons.

Résultats en pathologie

Par ces dosages, on fait le diagnostic d’hyperlipidémie, et on peut en déterminer le type (hypertriglycéridémie, hypercholestérolémie pure ou hyperlipémie mixte).

BILAN NEUROPSYCHOLOGIQUE

Fondamental dans le bilan des démences, c’est un examen qui est réalisé par un(e) psychologue en milieu hospitalier, parfois par des orthophonistes en ville. Le but est :

• d’évaluer l’état intellectuel (et psychologique) de patients et de rechercher des signes d’un éventuel trouble organique du jugement, de la mémoire, des fonctions instrumentales;

• d’orienter le médecin neurologue ou gériatre dans le diagnostic et le type d’un syndrome démentiel.

Cet examen dure en général 2-3 heures. Il nécessite une bonne coopération du patient, qui est vu avec son entourage puis seul. Sont évalués par des batteries de questionnaires étalonnés pour l’âge :

• l’efficience globale (exemple MMS);

• la mémoire dans ses diverses modalités visuelles, verbales, mémoire de travail, mémoire biographique et historique, souvenirs à court et moyen terme;

• langage écrit et oral;

• humeur;

• raisonnement et jugement;

• praxies, gnosies.

Le compte rendu mentionne à la fois les scores sur les différents subtests mais également une conclusion de synthèse qui doit servir au médecin d’outil de travail et parfois de surveillance.

BILAN PHOSPHOCALCIQUE

Définition

L’exploration du métabolisme phosphocalcique est souvent utile dans l’étude des maladies du squelette. Elle s’adresse à des explorations biologiques sanguines et urinaires simples, mais aussi à des explorations plus complexes. La notion de bilan phosphocalcique fait appel à la mesure de la quantité de calcium ingérée par un sujet, qui est comparée à la quantité de calcium éliminée par les urines et les selles. Chez le sujet normal, il y a équilibre.

L’exploration du métabolisme phosphocalcique est souvent utile dans l’étude des maladies du squelette. Elle s’adresse à des explorations biologiques sanguines et urinaires simples, mais aussi à des explorations plus complexes. La notion de bilan phosphocalcique fait appel à la mesure de la quantité de calcium ingérée par un sujet, qui est comparée à la quantité de calcium éliminée par les urines et les selles. Chez le sujet normal, il y a équilibre.

Bilan

Les examens simples comportent des dosages sanguins et urinaires.

Dans le sang

La calcémie, normalement comprise entre 2,37 et 2,62 mmol/L chez l’adulte (ou 95 à 105 mg/L), 2,37 et 2,87 mmol/L (95 à 105 mg/L) chez l’enfant.

Son taux est remarquablement stable. Son élévation au-dessus de 105 mg ou hypercalcémie relève de causes multiples parmi lesquelles les cancers secondaires des os, le myélome multiple, l’hyperparathyroïdie. Son abaissement au-dessous de 95 mg ou hypocalcémie s’observe au cours de l’ostéomalacie, mais aussi en cas de diminution du taux de l’albumine plasmatique (cirrhose), d’insuffisance rénale, d’hypoparathyroïdie et de certaines formes de tétanie.

La phosphorémie, normalement comprise entre 0,8 et 1,3 mmol/L chez l’adulte (ou 28 à 45 mg/L), 45 et 55 mg/L chez l’enfant. Son augmentation s’observe dans l’insuffisance rénale, sa diminution dans l’hyperparathyroïdie, l’ostéomalacie, le rachitisme.

Le dosage des phosphatases alcalines du sérum : normalement compris entre 20 et 38 unités internationales pour 100 mL chez l’adulte, ce taux est augmenté dans l’ostéomalacie et le rachitisme, les cancers secondaires des os, la maladie de Paget, mais aussi dans les ictères par rétention; en effet, les phosphatases alcalines ont une double origine, osseuse et hépatique.

Le dosage de l’hormone parathyroïdienne, de la vitamine D (25-OH D3), de l’ostéocalcine est fait dans des laboratoires spécialisés.

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