ANTIBILHARZIEN
INDICATIONS
Schistosomes (S. mansoni, S. hæmatobium, S. mekongi, S. intercalatum, S. japonicum).
Distomatoses hépato-biliaires (Clonorchissinensis, Opistorchis viverrini, O. felineus).
Distomatose pulmonaire (Paragonimus sp.).
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Avaler les comprimés sans les croquer de préférence après un repas.
Allaitement : suspendre pendant 72 h.
EFFETS INDÉSIRABLES
Douleurs abdominales (10-15 %), nausées et vomissements (2–6 %).
Céphalées, somnolence, vertiges (8 %).
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
Corticoïdes : diminue les concentration plasmatiques de praziquantel.
ESPÈCES | TRAITEMENT (Avaler les comprimés après un repas sans les croquer) | RÉUSSITE (%) |
---|---|---|
S. mansoni, S. haematobium, S. intercalatum | 40 mg/kg en 1 (ou 2) prise × 1 j | 60–97 |
S. japonicum, S. mekongi | 50–60 mg/kg en 2 prises × 1–2 j | 70–99 |
BRUCELLOSE (1)
Manifestations cliniques
• Phase aiguë symptomatique dans la moitié des cas et insidieuse dans l’autre moitié (favorise le passage à la chronicité).
• Signes généraux non spécifiques avec une fièvre ondulante assez caractéristique, sueurs malodorantes.
• Examen clinique peu contributif : adénopathies, hépatomégalie et/ou splénomégalie dans 20–30 % des cas.
Complications viscérales
• Digestives (70 %) : anorexie, amaigrissement, douleurs abdominales, diarrhée, constipation, hépatite granulomateuse.
• Ostéo-articulaires (20–60 %) : arthrite, ostéomyélite, spondylite.
• Neurologiques : méningite (chronique), neuropathie périphérique, encéphalite, troubles psychiatriques.
• Pulmonaires après inhalation (25 %) : bronchite, pneumopathie, nodule pulmonaire, abcès, adénopathie, pleurésie.
• Cardiaques (< 2 %) : endocardite (parfois mortelle), myocardite, péricardite.
• Localisations diverses : génito-urinaire, hématologique, cutanée (5 %).
Manifestations biologiques
• Anémie, leucopénie et thrombopénie fréquentes, vitesse de sédimentation normale ou accélérée.
• Hémocultures positives dans 15–70 % des cas (à conserver ≥ 30 j, prévenir le laboratoire de microbiologie), myélocultures, PCR en cours d’évaluation.
• Sérologie de Wright ≥ 1/160 en IgG (faux positifs avec Yersinia, Francisella, Salmonella et Coxiella).
BRUCELLOSE (2)
Traitement
• Maladie professionnelle, déclaration obligatoire.
• Prophylaxie : ne pas consommer de produits laitiers non pasteurisés dans les zones endémiques, contrôle vétérinaire (dépistage, vaccination, abattage des animaux malades).
Brucellose non compliquée (6 sem.) | |
Enfants d’âge < 8 ans (3 sem.) | Cotrimoxazole + gentamicine 5 mg/kg/j pendant 5 j |
Enfants d’âge > 8 ans (3 sem.) | Doxycycline 5 mg/kg/j + gentamicine 5 mg/kg/j pendant 5 j |
Femmes enceintes et contre-indication aux tétracyclines | Cotrimoxazole seul ou associé à rifampicine ou gentamicine |
Neurobrucellose (6–8 sem.) | |
Endocardite/arthrite/phase septique (6 sem.) | Doxycycline + gentamicine 5 mg/kg/j pendant 5 j puis rifampicine |
CANDIDOSES INVASIVES (1)
Candidoses invasives [1]
Diagnostic
Le diagnostic est fait du vivant du malade dans seulement 15–40 % des cas.
Les tests immunologiques Candida sont en cours d’évaluation (antigène, anticorps, β-D-glucane).
CANDIDOSES INVASIVES (2)
Endocardite candidosique
En augmentation avec le nombre de septicémies à Candida, elle est favorisée par :
– des lésions valvulaires préexistantes;
– une toxicomanie intraveineuse;
– l’utilisation prolongée de cathéters intraveineux;
Elle survient dans plus de 50 % des cas après une chirurgie cardiaque.
Traitement : amphotéricine B (± flucytosine) poursuivie 6 à 10 sem. et chirurgie très précoce.
Candidose ophtalmique
Voie hématogène ou inoculation.
Peut toucher toutes les structures oculaires.
Clinique : douleur, scotome, vision floue.
À rechercher attentivement chez les malades de réanimation.
Traitement : amphotéricine B avec vitrectomie en cas d’abcès du vitré (± flucytosine).
ANTIFONGIQUES (2) – AMPHOTÉRICINE B (2) – PHARMACOLOGIE
EFFETS INDÉSIRABLES
Fréquents : céphalées, frissons, fièvre, hypotension, toxicité veineuse.
Rares : tachypnée, choc anaphylactique, collapsus cardiovasculaire.
Troubles généraux : malaise, douleurs des muscles et articulations.
Troubles digestifs : anorexie, dyspepsie, vomissements, nausées, douleurs épigastriques.
Troubles neurologiques : vertiges, convulsions, paresthésies.
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
Précautions d’emploi de la fungizone injectable
• Diluer l’amphotéricine B dans 500 à 1 000 mL de sérum glucosé 5 % (concentration de 0,1 mg/mL).
• Administrer une dose test de 1 mg en 1 h pour apprécier la tolérance clinique puis perfuser le reste de la dose en 4 à 10 h en fonction de la tolérance.
• En cas de fièvre ou frissons, ralentir le débit et injecter 25 mg d’hémisuccinate d’hydrocortisone en IV lente à répéter 1/2 h avant chaque perfusion.
• Hydratation par au moins 1 L de sérum physiologique avec potassium et magnésium.
• La toxicité veineuse de l’amphotéricine B nécessite souvent un abord veineux central.
• Surveillance : créatinine, ionogramme sanguin, calcémie, phosphorémie, hémogramme 2 à 3 fois/sem. au début puis une fois par semaine en traitement d’entretien.
CANDIDOSES INVASIVES (3)
Récapitulatif du traitement
DIAGNOSTIC | TRAITEMENT | PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
---|---|---|
Candidémie ou candidose invasive chez les adultes neutropéniques | Retrait des cathéters, fond d’œil et recherche de localisations secondaires. Pendant 14 j après guérison clinique et microbiologique et la fin de la neutropénie. Ajuster le traitement aux résultats des tests in vitro. Surveillance les complications des médicaments. Pour l’amphotéricine B : créatinine et kaliémie, perfusion lente ≥ 4 h. | |
Candidémie chez les adultes non neutropéniques* | ||
Endocardite | ||
Candidose ophtalmique | AMBISOME 3–6 mg/kg/j ou fluconazole 12 mg/kg/j IV ou per os + ANCOTIL 100–150 mg/kg/j per os en 4 prises ± vitrectomie | 6–12 sem. après la chirurgie |
* Sauf allogreffés de moelle osseuse où AMBISOME ou CANCIDAS doivent être envisagés
ANTIFONGIQUES (3) – AMPHOTÉRICINE B (3) – LIPOSOMALE
EFFETS INDÉSIRABLES
Les effets secondaires rapportés avec l’amphotéricine B libre peuvent survenir avec AMBISOME.
MODE D’ADMINISTRATION
En cas de réactions aiguës, se référer aux précautions d’emploi de l’amphotéricine B non liposomale.
ANTIFONGIQUES (4) – AZOLÉS (1)
CONTRE-INDICATIONS
Grossesse, allaitement et enfants.
Allergie au fluconazole et aux autres dérivés azotés.
Association avec le cisapride et l’astémizole (risque de torsades de pointes).
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Les souches de Candida krusei sont fréquemment résistantes, préférer l’amphotéricine B.
Insuffisance rénale : adapter les doses à la clairance de la créatinine :
ANTIFONGIQUES AZOLÉS (5) – (2)
INDICATIONS
– Candidoses cutanées ou muqueuses : muguet oropharyngé, œsophagite, vaginite et en seconde intention dans les dermatophytoses et les infections à M. furfur.
– Mycoses à champignons dimorphiques : histoplasmose, blastomycose, paracoccidioïdomy-cose chez l’immunocompétent (ou amphotéricine B, itraconazole).
CONTRE-INDICATIONS
Grossesse, allaitement et absence de contraception efficace.
Allergie aux azolés ou au kétoconazole.
ANTIFONGIQUES AZOLÉS (6) – (3)
ANTIFONGIQUES (7) – AZOLÉS (4)
INDICATIONS
– Aspergillose (souvent en relais d’un traitement par amphotéricine B) : pulmonaire invasive, généralisée et pneumopathie nécrosante (efficacité modeste au cours des aspergillomes, de l’aspergillose bronchopulmonaire allergique).
– Infections à champignons dimorphiques : sporotrichose, coccidioïdomycose, paracoccidioïdomycose, histoplasmose, chromomycoses, cryptococcose, candidoses (sauf C. glabrata et krusei).
CONTRE-INDICATIONS
Grossesse, allaitement et enfants.
Allergie aux triazolés ou à l’itraconazole.
Association au cisapride et à l’astémizole (risque de torsades de pointes).
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Contrôle des enzymes hépatiques tous les mois.
Prendre les gélules au cours d’un repas.
Ne pas ouvrir les gélules lors d’une administration par sonde gastrique.
Au cours du sida, préconiser un traitement à 400 mg/j.
Insuffisance rénale : pas de diminution de l’élimination.
Insuffisance hépatique : demi-vie allongée à surveiller par des dosages.
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
Contre-indications : astémizole.
Didanosine (prendre l’itraconazole 2 h avant).
Augmentation des concentrations sériques d’itraconazole avec la ciclosporine, les digitaliques.
Augmentation des effets des antivitamines K et des sulfamides hypoglycémiants.
Risque de torsades de pointes si association avec la cisapride.
ANTIFONGIQUES (8) – AZOLÉS (5)
CONTRE-INDICATIONS
Grossesse. Allaitement. Allergie au voriconazole. Enfant de moins de 2 ans.
Terfénadine, astémizole, cisapride, pimozide, quinidine : risque de torsade de pointe.
Rifampicine, carbamazépine, phénobarbital : diminution des concentrations de voriconazole.
Dérivés de l’ergot de seigle (ergotamine, dihydroergotamine) : risque d’ergotisme.
Sirolumus : risque d’augmentation des concentrations de sirolimus.
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Hypersensibilité croisée avec autres azolés.
Toxicités multiples dont rénales, hépatiques, cutanées et oculaires.
Pas d’adaptation de doses chez les sujets âgés. Contient du lactose.
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
Inhibiteur du CYP3A4 : cf. Contre-indications.
Alcaloïdes de la pervenche : risque de neurotoxicité accrue.
Benzodiazépines : risque de potentialisation de l’effet sédatif.
Ciclosporine : diviser par 2 la dose de ciclosporine et surveillance des concentrations.
Inhibiteurs de protéases et non nucléosidiques du VIH : surveillance étroite.
Oméprazole : diviser par 2 la dose d’oméprazole.
Phénytoïne : surveiller les concentrations de phénytoïne.
Rifabutine : risque d’uvéite et de toxicité hématologique.
Sulfamides hypoglycémiants : risque d’hypoglycémie.
Statines : risque de rhabdomyolyse.
Tacrolimus : diviser par 3 la dose de ciclosporine et surveillance des concentrations.
ANTIFONGIQUES (9) – AZOLÉS (6)
INDICATIONS
Traitement curatif des infections fungiques suivantes :
CONTRE-INDICATIONS
Hypersensibilité au posaconazole.
Malabsorption du glucose et du galactose.
Grossesse, allaitement, absence de contraception orale efficace.
EFFETS INDÉSIRABLES
Neutropénie, leucopénie, anémie, éosinophilie.
Syndrome hémolytique et urémique.
Insuffisance surrénalienne, hyperglycémie.
Céphalées, convulsions, neuropathie périphérique, diplopie.
Allongement du QT, mort subite, TV, IDM, insuffisance cardiaque.
Pancreatite aiguë, élévation des transaminases, hépatite.
ANTIFONGIQUES (10) – ÉCHINOCANDINES
ANTIFONGIQUES (11) – 5-FLUOROCYTOSINE
MICROBIOLOGIE
Espèces sensibles : Candida sp., cryptocoque, agents de la chromomycose, Aspergillus sp.
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Tester la sensibilité de la souche par la méthode des disques.
Insuffisance rénale : adapter la dose à la clairance de la créatinine :
EFFETS INDÉSIRABLES
Manifestations allergiques : rashs, phototoxicité, érythème, prurit, œdèmes, prurit.
COQUELUCHE
Clinique
• Phase invasive (7-15 j) : trachéo-bronchite banale accompagnée d’une toux spasmodique prédominant la nuit et parfois émétisante. La contagiosité dure 3 sem. après le début des signes en l’absence de traitement antibiotique.
• Phase des quintes : quintes de toux, reprise inspiratoire bruyante (cri du coq) et parfois cyanose, se terminant par une expectoration muqueuse épaisse, voire un vomissement. Peu fréquentes chez les nourrissons et rares chez les adultes. L’ examen clinique et les examens complémentaires sont normaux.
• Phase de déclin (4e semaine) : avec une guérison entre la 6e et la 8e semaine.