51. Analgésiques morphiniques
Mode d’action
La morphine agit en se fixant sur les récepteurs opioïdes situés au niveau de la moelle épinière et du système nerveux central.
Ces récepteurs sont également présents au niveau des tractus intestinal et pulmonaire ce qui explique les effets indésirables observés avec tous les morphiniques.
Principaux analgésiques morphiniques utilisés en cancérologie
• Chlorydrate de morphine : ampoules injectables en sous-cutané ou intraveineux.
• Sulfate de morphine :
– formes retard (2 prises par jour) : Moscontin et Skenan;
– formes à action immédiate : Sévrédol et Actiskenan.
• Fentanyl :
– dispositif trans-dermique Durogésic. Délai d’action : 12 h, durée d’action : 72 h;
– forme à libération immédiate : bâton à sucer, Actiq.
• Oxicodone : Oxicontin LP et Oxinorm : libération immédiate.
• Hydromorphone : Sophidone LP.
Modalités pratiques de prescription de la morphine
Douleurs aiguës
Chlorhydrate de morphine 5 à 10 mg en SC ou IVL à renouveler toutes les 30 min jusqu’à efficacité.
Douleurs chroniques
Quelques principes à respecter :
• La prise se fait à heure fixe et non à la demande.
• La morphine peut être utilisée sans dose maximum.
• La voie orale doit être privilégiée.
• La douleur est évaluée tous les jours au début et les doses progressivement adaptées.
• Ne pas oublier la prescription systématique de laxatifs et d’un antiémétique.
Prescription d’une forme retard de morphine
• Skenan ou Moscontin 30 mg (posologie de départ) toutes les 12 h, associé à des entre-doses de morphine d’action immédiate (Actiskenan, Sevredol) en cas de douleur : 10 mg toutes les 4 heures (1/6 de la dose quotidienne).
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