7. Accident ischémique transitoire
La présence transitoire de symptômes neurologiques constitue souvent un défi diagnostique. Il est également difficile de déterminer si ces symptômes transitoires sont dus à une ischémie ou à une cause autre (voir chapitre 1). Habituellement, au moment où le médecin voit le patient, l’examen neurologique est redevenu normal.
D’un autre côté, il est crucial de ne pas passer à côté du diagnostic d’AIT. Les AIT offrent aux médecins une opportunité rare pour intervenir et prévenir un AVC ischémique et subséquemment une incapacité ; ils doivent donc être pris très au sérieux. La recherche d’une étiologie doit être réalisée rapidement. De la même façon qu’une douleur angineuse sert d’alerte avant un infarctus du myocarde, un AIT est souvent le signe annonciateur d’un AVC imminent.
Définition
Un AIT est un bref épisode de dysfonction neurologique causée par une ischémie localisée du cerveau ou de la rétine, avec des symptômes cliniques typiques persistant pendant moins d’1 h et sans signe évident d’infarctus cérébral aigu sur l’imagerie cérébrale [75].
Étiologie
Les causes de l’AIT sont les mêmes que celles de l’AVC ischémique. Déterminer rapidement l’étiologie des symptômes ischémiques est très important car il y a certaines causes qui peuvent être traitées rapidement, contribuant ainsi à prévenir un AVC. De telles causes incluent la fibrillation auriculaire et la sténose symptomatique de la carotide.
Présentation
Les AIT se présentent de la même façon que les AVC ischémiques en phase aiguë. La seule différence est que les signes et les symptômes disparaissent complètement et rapidement, habituellement en quelques minutes. Il n’y a pas de présentation typique, la présentation dépend du territoire vasculaire affecté.
Diagnostics différentiels
• Syncope : étudier les symptômes présyncopaux.
• Convulsions : questionner sur les circonstances précédant la convulsion ou si un quelconque des éléments suivants accompagnait l’épisode : tremblements, trouble de la conscience, morsure de la langue ou perte urinaire.
• Migraine : attention de ne pas attribuer un AIT ou un AVC à une migraine, à moins qu’il n’y ait une histoire connue de migraine avec des caractéristiques de signes associés identiques à cet épisode.
• Dysfonction vestibulaire, vertige.
• Anxiété, attaque de panique.
• Hypoglycémie.
• Intoxication médicamenteuse.
• Une masse comme une tumeur ou un hématome sous-dural.
• Encéphalopathie métabolique.
Approche clinique d’un patient présentant une suspicion d’AIT
L’évaluation de l’AIT est la même que celle de l’AVC ischémique puisque la physiopathologie de l’AIT est identique à celle de l’AVC ischémique. Un AIT pourrait être considéré comme un AVC plus bref et plus petit mais avec les mêmes risques de récidive.
HISTOIRE DE LA MALADIE ET EXAMEN CLINIQUE
• S’assurer que les symptômes neurologiques se sont amendés !
▪ Si l’examen neurologique est normal et que le patient développe, plus tard, des déficits neurologiques récurrents, ils peuvent encore être traités par thrombolyse, car le chronomètre commence à tourner à partir de la survenue des nouveaux symptômes, dans la mesure où l’état du patient était revenu complètement à la normale entre-temps.

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