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ABCÈS DU CERVEAU





Signes cliniques


Les signes de début peuvent évoquer un tableau de méningite bactérienne. Une crise comitiale généralisée ou focale où l’apparition rapidement progressive de signes déficitaires neurologiques sont évocateurs s’ils surviennent dans un contexte fébrile ou infectieux.


On peut observer à la période d’état :


Une hypertension intracrânienne (HIC) [→]. En revanche, l’examen du fond d’œil est le plus souvent normal.


Le syndrome infectieuxpermet d’orienter le diagnostic mais reste souvent discret. On observe :





Les signes de localisation neurologiques peuvent manquer en cas d’atteinte frontale ou temporale droite. On pourra observer : une aphasie, une hémiplégie, une hémianopsie latérale homonyme controlatérale, un syndrome cérébelleux en cas d’atteinte de la fosse postérieure.


Les crises comitiales existent dans la moitié des cas, généralisées ou partielles, secondairement généralisées en cas d’atteinte hémisphérique proche du cortex.


Le médecin fera un examen général et cardiaque précis (recherche d’une cardiopathie congénitale chez l’enfant, d’une pneumopathie, ou d’une endocardite).




Traitement


Les antibiotiques, en utilisant des associations d’antibiotiques connues pour être le plus souvent actives sur les germes en cause (streptocoques, staphylocoques, anaérobies, etc.) et ayant la meilleure diffusion tissulaire : par exemple, Clamoxyl + Flagyl + Thiamphénicol donnés par voie IV pendant une durée de plusieurs semaines, puis per os jusqu’à la guérison complète des images IRM (ce qui peut durer des mois).


Les antiœdémateux sont parfois utilisés en association au début du traitement, mais se rappeler que les corticoïdes majorent le risque infectieux et masquent la fièvre.


Le traitement anti-épileptique (ex : Keppra ou Dépakine) en cas d’épilepsie.


Le traitement neurochirurgical se discute si le volume est important, ou surtout si le malade ou les images radiologiques répétées ne s’améliorent pas. La ponction chirurgicale permet d’une part de confirmer l’abcès (présence de pus), de rechercher le germe (cultures) et d’adapter le traitement (antibiogramme). En cas de doute diagnostique enfin (image compatible avec une tumeur nécrosée) ou s’il s’agit d’un immunodéprimé (parce qu’il s’agit alors d’abcès à germes opportunistes, résistants aux antibiotiques usuels, de mycoses, etc.), les indications neurochirurgicales sont volontiers plus larges, afin d’adapter dès le début, le traitement de ces malades fragiles.





ABCÈS DU FOIE









ABCÈS DU POUMON










ABERRATIONS CHROMOSOMIQUES









ACANTHOSIS NIGRICANS










ACCIDENTS ISCHÉMIQUES TRANSITOIRES (AIT)


(Pour les accidents vasculaires constitués, voir Hémiplégie.)






Signes cliniques


Ils sont la conséquence d’un déficit fonctionnel, réversible, touchant selon les cas les territoires carotidien ou vertébro-basilaire, en aval le plus souvent d’une sténose athéromateuse.


Le mécanisme en est :





Dans le territoire carotidien, on peut observer :




Dans le territoire vertébro-basilaire


Les signes sont plus équivoques et ont moins formellement une valeur de localisation, car le tronc cérébral est le lieu de passage d’un très grand nombre de voies nerveuses : on attache de la valeur à un déficit moteur et/ou sensitif qui doit être bilatéral ou alternant, ou encore à un trouble de la vision dans un hémichamp visuel (hémianopsie latérale homonyme), à la survenue d’un déséquilibre sans vertige. Mais, de nombreux autres symptômes peuvent être associés en particulier du fait de l’atteinte des nerfs crâniens : diplopie, trouble de l’articulation (dysarthrie) ou de la déglutition (dysphagie), démarche ébrieuse, vertige vrai, maladresse, chute brutale sur les genoux (drop-attacks), etc (cf. illustration).


L’examen par le médecin est le plus souvent normal, étant donné la très brève durée de la plupart des AIT, mais il cherchera, d’une part à l’auscultation des vaisseaux du cou, ou de l’œil, un souffle témoignant de sténose(s) athéromateuse(s), d’autre part un trouble du rythme cardiaque. Pour éviter les erreurs diagnostiques, il cherchera toujours par l’interrogatoire des arguments en faveur soit d’une migraine (mal de tête, installation plus progressive des troubles), soit d’une épilepsie partielle, deux affections qui sont les principaux diagnostics différentiels de l’AIT (cf. illustration).










Poursuite des investigations et schémas thérapeutiques









ACCIDENTS VASCULAIRES ARTÉRIELS CONSTITUÉS (AVC) (hémorragies et infarctus cérébraux)





Signes cliniques



Infarctus cérébraux


Sont exclus de ce paragraphe les accidents ischémiques transitoires (→ AIT) dont on rappelle cependant combien ils ont de valeur parce qu’ils ont le plus souvent précédé l’infarctus.


Le début peut être brutal ou progressif, par paliers. Le malade lorsqu’il est vu présente le plus souvent un déficit net : hémiplégie ou hémiparésie, aphasie, troubles sensitifs d’un hémicorps, ou trouble visuel d’un hémichamp visuel (hémianopsie latérale homonyme) s’il s’agit d’un accident dans le territoire carotidien. À côté du déficit moteur, sensitif ou visuel, peuvent exister : troubles de l’équilibre, dysarthrie, incoordination cérébelleuse, paralysie d’un ou plusieurs nerfs crâniens si l’accident s’est manifesté dans le tronc cérébral irrigué par le système vertébro-basilaire né des deux artères vertébrales.


Un trouble sévère de la vigilance (coma) est rarement présent au début; il peut survenir dans l’évolution et témoigner alors d’un œdème cérébral ou d’une atteinte du tronc cérébral. Les céphalées ou les vomissements sont plus rares que dans les accidents hémorragiques, mais il s’agit d’un élément peu fiable pour différencier infarctus cérébraux et hémorragies.




Si l’examen neurologique et vasculaire est capital dans les AVC, l’anamnèse qui peut être obtenue parfois directement du malade, souvent de son entourage, la mention des ATCDS, des traitements en cours, sont des éléments indispensables pour la compréhension des faits : c’est parfois l’infirmier(e) qui pourra recueillir certains de ces éléments et les transmettre au médecin.


Du point de vue de leur sévérité, évaluée selon le handicap fonctionnel résiduel, on distingue :







Examens complémentaires


L’examen à pratiquer est une TDM cérébrale sans injection qui seule permet de différencier un accident ischémique (absence de sang et aspect peu modifié dans les premières heures, puis zone grisâtre « hypodense » traduisant l’étendue de l’ischémie et un éventuel œdème associé), d’un accident hémorragique (présence de sang sous forme d’une zone « blanche » ou « hyperdensité » sur la TDM, voir photo).


L’IRM cérébrale donne le même type d’informations, elle n’est pas disponible partout en urgence. Dans les unités neurovasculaires (UNV) [Stroke Centers], cet examen permet de diagnostiquer et d’évaluer l’étendue des infarctus cérébraux dès les premières heures grâce aux séquences dites en diffusion, et aide donc au traitement (à une éventuelle thrombolyse si le patient est vu dans les 3 premières heures) (cf. illustration).



Les examens biologiques usuels, l’ECG, la radiographie du thorax sont systématiques.


Selon le mécanisme de l’accident seront pratiqués ensuite les examens à visée étiologique, afin d’arriver au diagnostic de la cause de l’accident vasculaire.





Principes du traitement à la phase aiguë et soins infirmiers


Le grand principe qui guide le traitement des accidents vasculaires est de « ne pas nuire », c’est-à-dire de tout faire pour éviter que les choses ne s’aggravent, et de permettre au malade d’arriver dans les meilleures conditions à la période de rééducation. Pendant cette période, il récupérera plus ou moins vite selon la sévérité, la topographie de son AVC, selon son âge et les maladies associées. Plus le malade est pris en charge rapidement, en milieu spécialisé, avec un traitement adapté à la fois au mécanisme de son accident et aux conséquences, meilleur est le pronostic. C’est pour cette raison qu’ont été ouvertes dans un grand nombre d’hôpitaux des unités neurovasculaires (UNV) annexées aux services de neurologie.



La mortalité des AVC est de près de 30 % dans le premier mois, de 50 % dans la première année; elle est surtout liée aux complications intercurrentes (pneumopathies) ou aux accidents survenant en cours d’hospitalisation (infarctus du myocarde, phlébite et embolie pulmonaire, etc.).


Le pronostic annoncé à la famille doit donc être réservé, et il est prudent d’éviter de se prononcer avant les 10 premiers jours, période du plus fort risque de complications.


Dans tous les AVC, l’hydratation par perfusion puis l’alimentation orale prudente ou par sonde gastrique, le lever précoce, la kinésithérapie passive puis active, le dépistage et le traitement d’une infection pulmonaire ou autre sont des éléments fondamentaux d’un meilleur pronostic.




image Éducation du patient


À la phase aiguë de l’AVC, le rôle d’éducation de l’infirmière est moins vis-à-vis du patient que de l’entourage.


Ce qu’il faut faire :








À la phase chronique :









Infarctus cérébraux









L’élévation tensionnelle pendant les premiers jours après un infarctus cérébral est une réaction physiologique de l’organisme qui répond ainsi au stress et se normalise d’elle-même : la faire baisser trop brutalement peut contribuer à aggraver le déficit et à étendre l’infarctus.




Principes du traitement après la phase aiguë




Prévention des récidives


Traitement de la cause :







Infarctus Cérébral : Traitements Antithrombotiques à la phase Aiguë (Sur Prescription Médicale)









TRAITEMENT INDICATIONS
Traitement de base
Aspirine 75 à 300 mg + Héparine de bas poids moléculaire (HBPM) ou bas de contention si alitement ou déficit du membre inférieur (pour éviter phlébite et embolie pulmonaire).
Héparine à doses efficaces (à la seringue électrique).
Respecter les contre-indications :




Les indications de l’héparine à dose efficace sont finalement rares :




La thrombolyse
Elle est réservée à des centres spécialisés (Unités d’urgence neurovasculaires) pour des malades vus dans les trois premières heures et dans des infarctus cérébraux qui ne sont pas trop étendus, de même la crâniectomie décompressive (réalisation d’un volet crânien par un neurochirurgien, si un œdème cérébral menaçant la vie du malade survient dans les premiers jours de l’infarctus cérébral et chez un sujet en bon état général auparavant).

Traitement des facteurs de risque qui pourraient amener une récidive ou un autre accident, par exemple coronarien :




Compte tenu de tous ces éléments, de leurs séquelles humaines et économiques, l’importance d’un traitement préventif des différents facteurs de risques artériels apparaît bien comme la mesure essentielle qui seule permettra de réduire encore la gravité et surtout l’incidence des différents AVC. La prise en charge en Unité NeuroVasculaire améliore le pronostic des patients.



ACCOUCHEMENT NORMAL ET DÉLIVRANCE



ACCOUCHEMENT NORMAL



Généralités





Début du travail


Il est défini par l’association :




La femme adressée vers son lieu d’accouchement, il faut interdire toute prise de boissons ou de nourriture.


Dès son entrée en clinique obstétricale, la révision ou la constitution de son dossier permet d’établir le diagnostic du terme de la grossesse :






L’examen général de la femme comporte : prise de tension artérielle et de pouls, température, vérification de l’absence de sucre ou d’albumine dans les urines.



Signes, déroulement et conduite à tenir




La période de dilatation


La surveillance est au minimum horaire et porte sur plusieurs éléments dont les données sont reportées sur un partogramme.


Un cardiotocographe permet l’enregistrement simultané du rythme cardiaque fœtal et des contractions utérines.


Le rythme cardiaque fœtal (RCF) doit être enregistré durant toute la dilatation. Il est normal lorsque sont réunis les quatre critères de normalité suivants :






Les contractions utérines sont enregistrées par tocographie externe : le capteur est placé sur le fond utérin, l’intensité des contractions est contrôlée cliniquement. Résultats normaux pendant le travail :






La dilatation du col utérin : le toucher vaginal doit être pratiqué avec des doigtiers stériles. Il apprécie toutes les heures environ les modifications du col : situation, minceur, souplesse :





L’état de la poche des eaux et la couleur du liquide amniotique :




La surveillance maternelle permet le contrôle de la pression artérielle, du pouls, de la température :







Jun 17, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on A

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