A
ABCÈS DU CERVEAU
Signes cliniques
On peut observer à la période d’état :
Le syndrome infectieuxpermet d’orienter le diagnostic mais reste souvent discret. On observe :
Traitement
Les antiœdémateux sont parfois utilisés en association au début du traitement, mais se rappeler que les corticoïdes majorent le risque infectieux et masquent la fièvre.
Le traitement anti-épileptique (ex : Keppra ou Dépakine) en cas d’épilepsie.
Surveillance infirmière
À proximité d’une réanimation ou en neurochirurgie.
ABCÈS DU FOIE
Causes et mécanismes
Signes essentiels
Examens complémentaires
Il y a une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles; l’échographie et le scanner montrent une ou plusieurs zones hypo-échogènes ou hypodenses correspondant aux abcès. Le diagnostic est affirmé par la ponction guidée par échographie (ou scanner) qui permet aussi la mise en culture et l’étude de la sensibilité du germe aux antibiotiques. Les sérologies de l’amibiase et de l’hydatidose sont négatives.
ABCÈS DU POUMON
Causes et mécanismes
La contamination infectieuse du parenchyme pulmonaire peut se faire par deux voies :
Signes cliniques
Habituellement l’évolution se fait en trois phases :
L’auscultation met en évidence des râles crépitants en foyer.
Examens complémentaires
La NFS montre une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles, une VS et une CRP augmentées.
D’autres examens sont effectués à la recherche d’un facteur favorisant :
ABERRATIONS CHROMOSOMIQUES
Définition
Causes et mécanismes
Facteurs écologiques : âge maternel, radiations, substances chimiques, certains virus, etc.
Examens complémentaires
ACANTHOSIS NIGRICANS
Causes et mécanismes
Selon le contexte de survenue, on distingue :
Le pseudo-acanthosis nigricans : chez un individu obèse, volontiers au teint mat (cf. illustration).
Les acanthosis nigricans bénins :
L’acanthosis nigricans dit « malin » car paranéoplasique : associé à un cancer, le plus souvent intra-abdominal (gastrique dans plus de la moitié des cas), qui doit être suspecté chez tout adulte ayant un acanthosis nigricans isolé d’apparition récente.
Signes cliniques
L’atteinte des muqueuses est possible, dont la langue, qui paraît recouverte de villosités.
Examens complémentaires
Le diagnostic est avant tout clinique : l’image histologique n’est pas spécifique.
Évolution
Elle est variable selon le type d’acanthosis nigricans.
En deux temps dans les formes héréditaires, avec accentuation à la puberté et régression avec l’âge.
ACCIDENTS ISCHÉMIQUES TRANSITOIRES (AIT)
(Pour les accidents vasculaires constitués, voir Hémiplégie.)
Définition
Ce sont des épisodes déficitaires cérébraux ayant les caractères suivants :
Signes cliniques
DÉMONTRÉS (FACTEUR MULTIPLICATEUR DE RISQUE) | FAIBLES OU DISCUTÉS |
---|---|
Âge (+++) HTA (multiplie le risque par 7) Arythmie complète par fibrillation auriculaire (AC/FA) [× 5,6] Insuffisance cardiaque gauche (× 9) Hypertrophie ventriculaire gauche (× 10) Insuffisance coronaire Diabète (× 2,3) Tabac (× 2) Pilule Élévation de l’hématocrite (× 2,3) Hyperfibrinémie (états inflammatoires) Anticorps antiphospholipides (APL) | Alcool Ronflement (apnées du sommeil) Infection fébrile récente Dyslipidémie Obésité |
Dans le territoire carotidien, on peut observer :
Dans le territoire vertébro-basilaire
L’examen par le médecin est le plus souvent normal, étant donné la très brève durée de la plupart des AIT, mais il cherchera, d’une part à l’auscultation des vaisseaux du cou, ou de l’œil, un souffle témoignant de sténose(s) athéromateuse(s), d’autre part un trouble du rythme cardiaque. Pour éviter les erreurs diagnostiques, il cherchera toujours par l’interrogatoire des arguments en faveur soit d’une migraine (mal de tête, installation plus progressive des troubles), soit d’une épilepsie partielle, deux affections qui sont les principaux diagnostics différentiels de l’AIT (cf. illustration).
Examens complémentaires
Ils seront effectués rapidement, le plus souvent sans hospitalisation ou en hôpital de jour.
Poursuite des investigations et schémas thérapeutiques
Évolution et pronostic
Un AIT doit être considéré comme un indicateur de « haut risque vasculaire » au sens large, c’est-à-dire non seulement d’accidents vasculaires cérébraux, mais aussi et surtout de morbidité et de mortalité du fait des autres accidents liés à la maladie athéromateuse. Le pronostic est donc lié à la diffusion de l’athérome et au traitement des facteurs de risques associés (HTA +++, tabac, obésité, cardiopathies rythmiques, etc.). Pour l’information des patients et familles, voir le site http://www.attaquecerebrale.org/.
ACCIDENTS VASCULAIRES ARTÉRIELS CONSTITUÉS (AVC) (hémorragies et infarctus cérébraux)
Définitions, causes et mécanismes
Signes cliniques
Infarctus cérébraux
Si l’examen neurologique et vasculaire est capital dans les AVC, l’anamnèse qui peut être obtenue parfois directement du malade, souvent de son entourage, la mention des ATCDS, des traitements en cours, sont des éléments indispensables pour la compréhension des faits : c’est parfois l’infirmier(e) qui pourra recueillir certains de ces éléments et les transmettre au médecin.
Du point de vue de leur sévérité, évaluée selon le handicap fonctionnel résiduel, on distingue :
Examens complémentaires
Les examens biologiques usuels, l’ECG, la radiographie du thorax sont systématiques.
Principes du traitement à la phase aiguë et soins infirmiers
La mortalité des AVC est de près de 30 % dans le premier mois, de 50 % dans la première année; elle est surtout liée aux complications intercurrentes (pneumopathies) ou aux accidents survenant en cours d’hospitalisation (infarctus du myocarde, phlébite et embolie pulmonaire, etc.).
Éducation du patient
Infarctus cérébraux
Principes du traitement après la phase aiguë
Rééducation
Le traitement comporte dans tous les cas avec séquelles une rééducation motrice et/ou de la parole, en centre spécialisé et/ou au domicile (HAD).
Un soin particulier est accordé pour les syndromes dépressifs réactionnels si fréquents.
Prévention des récidives
Éducation du patient : facteurs de risque vasculaire
TRAITEMENT | INDICATIONS |
---|---|
Traitement de base Aspirine 75 à 300 mg + Héparine de bas poids moléculaire (HBPM) ou bas de contention si alitement ou déficit du membre inférieur (pour éviter phlébite et embolie pulmonaire). Héparine à doses efficaces (à la seringue électrique). Respecter les contre-indications : – gros infarctus hémisphérique (somnolence, étendue en imagerie) car risque de saignement secondaire; | Les indications de l’héparine à dose efficace sont finalement rares : – sémiologie vertébro-basilaire instable suggérant une thrombose en voie de constitution du tronc basilaire; La thrombolyse Elle est réservée à des centres spécialisés (Unités d’urgence neurovasculaires) pour des malades vus dans les trois premières heures et dans des infarctus cérébraux qui ne sont pas trop étendus, de même la crâniectomie décompressive (réalisation d’un volet crânien par un neurochirurgien, si un œdème cérébral menaçant la vie du malade survient dans les premiers jours de l’infarctus cérébral et chez un sujet en bon état général auparavant). |
Traitement des facteurs de risque qui pourraient amener une récidive ou un autre accident, par exemple coronarien :
ACCOUCHEMENT NORMAL ET DÉLIVRANCE
ACCOUCHEMENT NORMAL
Généralités
Mécanisme général
Début du travail
Il est défini par l’association :
Signes, déroulement et conduite à tenir
La période de dilatation
Les contractions utérines sont enregistrées par tocographie externe : le capteur est placé sur le fond utérin, l’intensité des contractions est contrôlée cliniquement. Résultats normaux pendant le travail :
L’état de la poche des eaux et la couleur du liquide amniotique :
L’expulsion
Il faut diriger et coordonner les efforts expulsifs :
Le dégagement
Trois gestes sont couramment pratiqués au cours de l’expulsion :