ACIDE 5-HYDROXYINDOLACÉTIQUE URINAIRE (5-HIAA)

ACTH DE BASE ET SOUS STIMULATION

Définition

Hormone sécrétée par les cellules corticotropes de l’antéhypophyse ayant pour cible la corticosurrénale dont elle stimule la sécrétion.

ACTH = Adreno Corticotropin Hormone.

Technique

ACTH de base et cycle : le dosage de base se fait sur 10 mL de sang prélevé sur EDTA, centrifugé et congelé dans les quelques minutes qui suivent (moins de 5 minutes). Dosage de base le matin à jeun à 8 h; le cycle comporte en outre des prélèvements à 12 h, 16 h et 20 h.

ACTH sous stimulation : évaluation de la réponse hypophysaire lors d’insuffisance antéhypophysaire ou hypothalamique, ou de syndrome de Cushing :

• test d’hypoglycémie : injection IV de 0,10 unité d’insuline ordinaire par kilogramme de poids au temps 0 : prélèvement pour dosage d’ACTH, de cortisol et de glycémie à 0, 15, 30, 45, 60, 90 et 120 min;

• test à la CRH : la stimulation de l’ACTH se fait par la CRH humaine recombinante qui est l’hormone hypothalamique qui stimule l’ACTH hypophysaire puis le cortisol;

• test à la desmopressine : cet analogue de l’hormone antidiurétique a des récepteurs sur les cellules corticotropes et stimule la production d’ACTH et de cortisol;

• test à la métopirone : cette molécule bloque la dernière étape de la synthèse du cortisol; il en résulte une levée du rétrocontrôle négatif exercé par ce dernier sur l’hypothalmus, d’où stimulation de la production de l’ACTH et du composé S (ou 11- désoxy-cortisol).

Précautions et causes d’erreur

L’ACTH est une hormone très fragile, son dosage n’est fiable que si le prélèvement a été centrifugé et congelé dans les 2 ou 3 minutes qui suivent. Le prélèvement doit donc être fait, au mieux, directement au laboratoire qui pratique le dosage.

Le test à la desmopressine est contre-indiqué chez l’hypertendu, l’insuffisant coronarien ou cardiaque et le sujet de plus de 60 ans; il peut entraîner des modifications tensionnelles, des douleurs abdominales, une pâleur; le malade doit être hospitalisé, alité, et le test pratiqué sous stricte surveillance médicale.

Le test d’hypoglycémie doit être très surveillé dans l’insuffisance antéhypophysaire, car il risque de provoquer une hypoglycémie sévère. Il est contreindiqué chez le patient âgé de plus de 70 ans, en cas d’épilepsie, de coronaropathie ou d’insuffisance cérébrovasculaire. Là aussi, le malade est alité et hospitalisé. Il doit être à jeun. Ce test n’est interprétable que si la glycémie chute au cours du test.

Résultats normaux

L’ACTH de base à 8 h est d’environ 60 pg/mL; à 16 h, il est de 10 pg/mL, plus bas à minuit.

Au cours des tests de stimulation, l’ACTH doit augmenter d’au moins 50 % en cas de fonction corticotrope normale.

ACTITEST

Voir Fibrotest.

ACTIVITÉ ANTI-XA

Définition

Mesure de l’activité inhibitrice de l’héparine non fractionnée, de bas poids moléculaire ou d’un héparinoïde vis-à-vis du facteur X activé (Xa) en présence d’antithrombine. La courbe d’étalonnage varie selon l’anticoagulant utilisé. Celui-ci doit impérativement être mentionné sur le bon de demande.

Technique

Prélèvement d’un tube citraté dans un délai bien précis après l’injection, variable selon l’héparine utilisée. Un échantillon est mis en présence d’antithrombine (cofacteur de l’héparine) et de Xa en excès. Puis on déclenche la coagulation en présence d’un substrat coloré sensible uniquement au facteur Xa. La mesure est celle de la densité optique résiduelle.

Résultats

La valeur d’une anticoagulothérapie efficace varie en fonction de l’héparine utilisée (habituellement aux environs de 1,2 UI/mL).

ACTIVITÉ RÉNINE PLASMATIQUE

Définition

L’angiotensine I est formée dans le plasma à partir de l’angiotensinogène d’origine hépatique, sous l’action de la rénine sécrétée par l’appareil juxtaglomérulaire.

La mesure de l’angiotensine I à former in vitro est le reflet de l’activité rénine plasmatique du sujet.

Technique

Incubation sur lui-même à 37 °C d’un plasma humain et mesure par dosage radio-immunologique de la quantité d’angiotensine produite rapportée à 1 unité de volume et de temps.

Un dosage direct de la rénine par méthode immunologique est possible.

Précautions et causes d’erreur

Toutes les situations modifiant l’activité rénine plasmatique (ARP) doivent être éliminées avant le dosage :

• suppression des régimes désodés et des diurétiques pendant 15 jours (en pratique, on donne un régime sans sel + 6 g de NaCl en sachet);

• normalisation de la kaliémie;

• exclusion pendant 15 jours des hypnotiques d’action prolongée, pendant 1 mois des β-bloquants, de l’Aldomet, du Catapressan et des inhibiteurs de l’enzyme de conversion, pendant 3 mois de l’Aldactone;

• arrêt de la prise d’œstrogènes (pilule);

• on doit préciser le jour du cycle menstruel (ARP plus élevé dans la deuxième partie du cycle), noter l’existence éventuelle d’une insuffisance hépatique;

• le décubitus durant 2 heures minimum et l’orthostatisme pendant 1 heure doivent être strictement observés.

Résultats à l’état normal

Les valeurs sont rapportées à la « normale » du laboratoire. En orthostatisme, l’ARP doit être deux à trois fois plus élevée qu’en décubitus.

Principales variations en pathologie

C’est au cours de l’HTA que la mesure de l’ARP prend toute sa valeur.

HTA avec ARP normale : HTA essentielle, néphropathie uni- ou bilatérale, phéochromocytome, Cushing.

HTA avec ARP élevée : HTA rénovasculaire (→).

HTA due à la prise de la pilule, HTA maligne (→).

HTA avec ARP basse : hyperaldostéronisme primaire (aldostérone élevée), bloc enzymatique et intoxication à la réglisse (aldostérone basse).

ACTIVITÉ TUBULAIRE (TM) [capacité maximale d’]

ÂGE OSSEUX

Définition

L’apparition des noyaux d’ossification, qui se fait suivant une chronologie bien déterminée permet l’estimation de la maturation osseuse, reflet de la croissance staturale. Chez l’enfant, la comparaison de la maturation des noyaux d’ossification à celle représentative d’un groupe d’enfants du même âge est appelée mesure de l’âge osseux.

Technique

La méthode de Greulich et Pyle est la plus communément utilisée. Une radiographie du poignet et de la main gauches de l’enfant à étudier est comparée à une série de radiographies de la main d’enfants normaux d’âges différents. L’image la plus proche de celle de l’enfant à étudier détermine l’âge osseux de cet enfant.

ALCOOLÉMIE

ALDOSTÉRONE PLASMATIQUE ET MÉTABOLITES URINAIRES

Sécrété par la zone glomérulée des glandes corticosurrénales, l’aldostérone est le minéralocorticoïde le plus puissant chez l’homme. Il permet la réabsorption de Na⁺ et l’élimination de K⁺ (par voie uriurinaire). Son dosage évalue la fonction minéralosurrénalienne.

Précautions et causes d’erreur

Voir Activité rénine plasmatique (ARP).

Résultats à l’état normal

• Aldostérone plasmatique chez l’adulte en décubitus : 30 à 150 pg/mL (le double dans la seconde partie du cycle menstruel).

• Aldostéronurie : 5 à 20 μg/24 h.

• THA : 20 à 60 μg/24 h.

Test de stimulation

Le passage du décubitus à l’orthostatisme multiplie par 5 l’aldostérone plasmatique (par 3 l’ARP).

L’injection de 40 mg de furosémide (Lasilix) multiplie par 3 l’aldostérone plasmatique au bout d’une heure et demie (par 2 l’ARP en 30 min).

Principales variations en pathologie

Un bilan sodé négatif élève considérablement l’aldostérone plasmatique et ses métabolites urinaires.

Dans le syndrome de Conn (→), aldostérone plasmatique élevée couché et debout avec ARP basse. Dans l’hyperplasie des surrénales, l’aldostéronémie s’élève après orthostatisme; dans l’adénome, elle baisse paradoxalement.

Dans les hyperaldostéronismes secondaires, l’aldostérone plasmatique, les métabolites urinaires et l’ARP sont élevés.

Dans les insuffisances surrénales, l’hypoaldostéronisme isolé, les blocs de l’hormonosynthèse, les intoxications à la réglisse, l’aldostérone plasmatique et les métabolites urinaires sont effondrés.

ALPHA-1-ANTITRYPSINE (clairance de l’)

ALPHA-FŒTOPROTÉINE

C’est une protéine fœtale synthétisée par le foie entre 12 et 16 semaines de vie fœtale, qui n’est présente qu’à l’état de traces chez l’adulte (moins de 6 UI/mL ou 10 ng/mL).

Elle est élevée dans 50 à 75 % des carcinomes hépatocellulaires. Un taux supérieur à 500 ng/mL est quasi pathognomonique du diagnostic. L’α- fœtoprotéine peut également s’élever, mais de façon moins importante dans tous les cas de régénération hépatique (hépatite virale aiguë ou chronique).

Une élévation importante peut également être observée dans les tumeurs embryonnaires du testicule ou de l’ovaire (75 % des cas).

AMNIOCENTÈSE

Buts

Elle permet de réaliser le caryotype fœtal à partir de 14 semaines et de rechercher la majorité des maladies monogéniques (affection due à un seul gène) et des pathologies infectieuses.

Technique

Sous échotomographie, femme en décubitus dorsal, détendue, vessie vide, paroi abdominale désinfectée, ponction avec une aiguille à ponction lombaire, et seringue de 20 cm³ de 15 à 30 mL de liquide amniotique.

AMNIOSCOPIE

AMP CYCLIQUE

Définition

Il s’agit d’un intermédiaire cellulaire des hormones polypeptidiques et en particulier de l’action de la parathormone (PTH). L’AMPc urinaire est donc le reflet de l’activité de la PTH.

Technique

Dosage dans le plasma et les urines de 24 heures de 8 h à 8 h.

On peut faire un test dynamique en injectant 150 U/m² de PTH purifié.

Avec l’AMPc plasmatique et urinaire, on calcule la clairance rénale de l’AMPc néphrogénique (fraction secrétée par le tubule).

Causes d’erreur

Il faut un recueil de toutes les urines de 24 h (créatininurie +++).

Résultats normaux

3 à 8 mmol/24 h; après injection de PTH le débit augmente de plus de 20 fois.

Résultats pathologiques

Dans l’hyperparathyroïdie primaire, élévation du rapport AMPc urinaire/créatininurie, de la clairance de l’AMPc rénale et de l’AMPc néphrogénique.

Dans l’hypoparathyroïdie, l’AMP cyclique est bas et répond à la PTH.

AMPLIFICATEUR DE BRILLANCE (examen à l’)

AMYLASE

ANCA

ANGIOCARDIOGRAPHIE

Définition

Opacification radiologique des cavités cardiaques.

Technique

Ventriculographie gauche : une sonde est mise en place dans le ventricule gauche, par voie rétrograde à partir d’une artère périphérique (fémorale généralement), puis dans l’aorte jusqu’au ventricule gauche. Un produit de contraste iodé est injecté pendant l’enregistrement en radiocinéma.

Opacification par voie droite : un cathéter est placé dans l’oreillette droite ou le ventricule droit, à partir d’une veine périphérique via veine cave supérieure ou inférieure. Le produit de contraste est injecté, un film est enregistré. Sont opacifiés successivement : l’oreillette droite, le ventricule droit, l’artère pulmonaire et ses branches; puis plus tardivement les veines pulmonaires, l’oreillette gauche, le ventricule gauche, l’aorte.

Préparation du patient : le patient doit être calme, détendu. La ponction périphérique est faite sous anesthésie locale. Le patient est conscient pendant l’examen. Il doit s’attendre à ressentir une grande chaleur lors de l’injection du liquide de contraste. Si le patient est connu comme étant allergique à l’iode (notion à faire préciser systématiquement lors de l’interrogatoire initial), une prémédication lui est prescrite (antihistaminiques, corticoïdes).

Résultats

L’opacification radiologique des cavités cardiaques permet d’en apprécier la taille, la morphologie, la contractilité. Elle permet de visualiser les fuites valvulaires (mitrale ou tricuspide) et d’étudier le pédicule vasculaire.

Elle est souvent indispensable aux diagnostic et bilan préopératoire des cardiopathies congénitales, des valvulopathies acquises et anomalies du VG.

Complications

Du cathétérisme : hématome au point de ponction, induction de troubles du rythme, embolie distale.

De l’opacification :allergie à l’iode, insuffisance rénale, insuffisance cardiaque.

ANGIOGRAPHIE CÉRÉBRALE

Définition

C’est l’opacification des vaisseaux cérébraux par un produit de contraste iodé. On peut explorer l’ensemble de la circulation encéphalique, c’est-àdire les deux territoires carotidiens en avant et le territoire vertébro-basilaire en arrière.

Technique

L’abord artériel se fait par cathétérisme rétrograde de l’artère fémorale. Parfois, on pratique une aortographie, ce qui permet d’étudier à la fois les divers troncs artériels à destinée encéphalique.

Sous amplificateur de brillance, on pratique :

1- des clichés au cou, de face et de profil, en recherchant des anomalies des vaisseaux à l’étage cervical (arthérome, dysplasie).

2- une série de clichés successifs de face, de profil, obliques, de 3/4, ce qui permet d’explorer successivement les temps artériels parenchymateux et veineuxde la vascularisation encéphalique (cf. illustration).

Artériographie carotidienne numérisée : image d’anévrisme avec dilatation des derniers centimètres de la carotide extracrânienne après une dissection traumatique de l’artère (flèches).

Préparation du malade

L’examen s’effectue parfois sous anesthésie générale, mais plus souvent sous simple anesthésie locale du pli de l’aine après une prémédication (par un anxiolytique et un atropinique). Le patient signe un consentement à l’examen et passe en général une nuit de surveillance à l’hôpital.

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