94: Tendinite tibiale postérieure

94 Tendinite tibiale postérieure



SYNDROME CLINIQUE


La tendinite tibiale postérieure se rencontre plus fréquemment en pratique clinique depuis l’engouement croissant pour le jogging et les sports aérobiques. Le tendon tibial postérieur peut être le siège d’une tendinite et il fait particulièrement l’objet de mouvements répétitifs pouvant entraîner des microtraumatismes qui guérissent mal du fait de sa nature avasculaire. La course et les exercices à impact aérobie élevé constituent souvent le facteur déclenchant d’une tendinite tibiale postérieure aiguë (figure 94.1). Cette dernière est fréquemment concomitante d’une tendinite du tendon d’Achille et d’une bursite des bourses associées de la face postérieure de la cheville, ce qui accroît la douleur et l’incapacité fonctionnelle. Un dépôt de calcium autour du tendon peut survenir si l’inflammation se poursuit, rendant les traitements ultérieurs plus difficiles. Le traumatisme continu du tendon enflammé peut aboutir à sa rupture (figure 94.2). Contrairement à la rupture du tendon d’Achille, qui survient souvent sans signe préalable à la suite d’un traumatisme aigu, une rupture du tendon tibial postérieur est davantage secondaire à une tendinose et à une dégénérescence progressive du tendon. La rupture du tendon tibial postérieur affecte trois fois plus les femmes, surtout entre l’âge de 50 et 70 ans. Il existe une prédominance de l’affection du côté gauche, et la rupture est unilatérale dans 90 % des cas.





SIGNES ET SYMPTÔMES


Le déclenchement d’une tendinite tibiale postérieure est généralement progressif et survient après un surmenage ou des mouvements incorrects de l’articulation de la cheville. Les facteurs déclenchants comprennent des activités comme la course, les arrêts et les départs soudains pratiqués notamment au tennis et les exercices à impact aérobie élevé. Un étirement incorrect du muscle gastrocnémien et des tendons de la face postérieure de la cheville avant un effort a également été évoqué comme cause de développement d’une tendinite tibiale postérieure ou d’une rupture tendineuse. La douleur est constante et sévère et localisée sur l’arc longitudinal médial, lequel s’aplanit, ce qui, avec le temps, entraîne une déformation en pied plat sévère. Des troubles du sommeil ont fréquemment été rapportés. Le port du poids sur la cheville et le pied affectés met en évidence ces déformations, ainsi que le valgus du talon, la flexion plantaire du talus et l’abduction de l’avant-pied. Les patients atteints d’une tendinite tibiale postérieure et/ou d’une rupture tendineuse présentent un déficit de l’inversion de la cheville et du pied. Un craquement ou un grincement peuvent être ressentis lors d’une flexion plantaire passive et d’une inversion du pied. Comme cela a été indiqué, une inflammation chronique du tendon tibial postérieur peut aboutir à une rupture provoquée par un cisaillement ou une infiltration effectuée sans précautions dans le tendon lui-même.

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Aug 15, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 94: Tendinite tibiale postérieure

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