93. Elle a 40 ans et a mal aux seins

Question 93. Elle a 40 ans et a mal aux seins



La demande



Le préliminaire

De 50 à 74 ans, le dépistage du cancer du sein doit être systématique tous les deux ans, sauf anomalies.

Avant 50 ans, on ne pratiquera mammographie et/ou échographie qu’en cas d’anomalies ou d’antécédents familiaux de cancer du sein.

La dystrophie fibrokystique bénigne entraîne une distension douloureuse des seins surtout en fin de cycle.


La première consultation

À l’interrogatoire, le médecin fait préciser la périodicité des douleurs en fonction des règles.

Le médecin devant l’inquiétude de cette femme de 40 ans, va pratiquer un examen complet : poids, taille, pression artérielle, auscultation cardiaque et pulmonaire, aires ganglionnaires en particulier axillaires, palpation de la thyroïde, avec examen gynécologique : palpation des seins à la recherche de signes de gravité (adhérences à la peau, peau d’orange, signes d’inflammation cutanée), palpation de l’abdomen, inspection de la vulve, examen au spéculum avec inspection du col, frottis cervical (si pas de frottis depuis deux ans) et enfin toucher vaginal.

À la palpation, les seins sont tendus, douloureux, sans masse individualisable, avec des placards granuleux, sans signes de gravité. Il n’y a pas d’antécédent particulier.

Le médecin ayant diagnostiqué des mastodynies en rapport avec une probable dystrophie fibrokystique bénigne, prescrit un traitement médical local (Progestogel une à deux applications/24 h) ou général (macroprogestatifs du quatorzième au vingt-cinquième jour si elle n’a pas besoin d’une contraception ou vingt et un jours par mois si elle en a besoin) pendant trois mois avec contrôle à terme.

Il revoit la patiente, au maximum à trois mois.

La palpation conclura soit à la guérison, soit à une simple prolongation du traitement, soit à un doute d’une masse individualisée.

Dans ce dernier cas, il prescrit une mammographie et/ou échographie dans un service ou cabinet spécialisé où les ponctions percutanées sont habituellement pratiquées, si nécessaire.


Le point de vue du gynécologue


Deux pièges surviennent alors : être trop rassurant ou multiplier les examens.

Ce qui est important : faire le point d’une situation en regroupant tous les éléments pertinents venant de la clinique, des examens complémentaires pour définir une attitude.

Apr 23, 2017 | Posted by in GYNÉCOLOGIE-OBSTÉTRIQUE | Comments Off on 93. Elle a 40 ans et a mal aux seins

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