9. L’appareil digestif

Chapitre 9. L’appareil digestif



L’appareil digestif







Caractéristiques générales


Le tube digestif, appelé aussi canal alimentaire, est un tube creux fait de muscles, non rectiligne, qui s’ouvre à l’extérieur par l’intermédiaire de la bouche et de l’anus. Il dégrade la nourriture afin de permettre son absorption, à travers sa muqueuse, dans le sang. Il mesure environ 9m.


Les organes du tube digestif



La bouche


Entièrement tapissée par une muqueuse (la muqueuse buccale ), elle est limitée à l’avant par les lèvres, sur les côtés par les joues, en haut par le palais et en bas par la langue et le plancher de la langue (figure 9.2). Elle communique en arrière avec l’oropharynx. Elle contient également les dents, la luette et les amygdales (partie supérieure de la bouche). Pendant la mastication, les joues et les lèvres permettent aux aliments de rester entre les dents. Également appelée cavité orale ou buccale, elle est responsable de l’ingestion des aliments.








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Figure 9.2



Les dents


Elles sont logées dans les alvéoles de la mandibule et du maxillaire supérieur. Grâce à elles, nous mastiquons ou nous mâchons. Les aliments sont coupés, écrasés ou broyés en éléments plus petits.

Chaque dent comprend plusieurs parties (figure 9.3) :








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Figure 9.3





• la ou les racines implantées dans la mandibule et le maxillaire ;


• la couronne recouverte d’émail qui émerge de la gencive ;


• le collet entre racine et couronne ;


• une partie centrale, la pulpe qui contient les vaisseaux et les nerfs ;


• une substance périphérique dure, l’ivoire ou dentine (semblable au tissu osseux).


Au niveau de la racine, l’ivoire est recouvert par le cément qui fixe la racine dans l’alvéole.

Il existe quatre sortes de dents : les incisives au bord tranchant qui coupent, les canines en forme de crocs qui déchirent et qui percent, les prémolaires et les molaires aux couronnes larges qui écrasent et qui broient.

L’être humain fait deux dentitions successives (figure 9.4) : la première temporaire et incomplète comprend 20 dents, c’est la dentition de lait (entre 6 mois et 24 mois), la seconde, comprend 32 dents, c’est la denture définitive (à la fin de l’adolescence). Les troisièmes molaires, aussi appelées dents de sagesse sortent entre 17 et 25 ans (ces dernières n’apparaissent parfois jamais !).








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Figure 9.4





B9782294714559500093/icon01-9782294714559.jpg is missing Les caries dentaires sont des trous creusés dans la dent et causées par une déminéralisation de l’émail et de la dentine sous l’action des bactéries.

Lorsqu’une dent reste enfouie dans le maxillaire, on dit qu’elle est incluse (c’est souvent le cas des dents de sagesse). Les dents incluses provoquent des douleurs importantes et exercent une pression sur les dents qui les bordent, il faut les extraire chirurgicalement.


La langue (voir chapitre 5)










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Figure 9.5


C’est l’organe de la gustation (elle contient la plupart des bourgeons gustatifs).

La surface de la langue est couverte de nombreux reliefs, les papilles. Elles sont classées en trois catégories :




• les papilles filiformes blanchâtres et coniques qui confèrent à la langue sa rugosité (elles ne contiennent pas de récepteurs sensoriels) ;


• les papilles fungiformes (points rouges) sur la pointe de la langue dont la plupart contiennent des bourgeons du goût ;


• les papilles caliciformes, en forme de V sur la face postérieure de la langue, dont toutes possèdent des bourgeons du goût.




Les glandes salivaires







• les glandes parotides ;


• les glandes sous-maxillaires ;


• les glandes sublinguales.

Elles sécrètent et déversent la salive dans la cavité buccale. Celle-ci sert à lubrifier la nourriture et à amorcer le processus de la digestion.

La salive est sécrétée au rythme de 800 à 1500ml par jour. C’est une production réflexe. Elle assure plusieurs fonctions : elle nettoie la bouche, elle dissout les constituant chimique de la nourriture pour que leur goût soit perçu, elle humidifie la nourriture et la compacte pour former le bol alimentaire, elle contient des enzymes qui amorcent la dégradation des féculents.

Soixante-dix pour cent de la salive est constitué d’une fraction muqueuse composée de mucines qui proviennent des glandes sous-maxillaires et dont le rôle est la lubrification des aliments et de la bouche.

Trente pour cent de la salive est constitué d’une fraction aqueuse qui est produite par les glandes parotides et sublinguales. Elle est beaucoup moins riche en mucines, elle contient par compte de l’amylase (ou ptyaline) et des substances bactéricides.

Pendant le sommeil, la production de salive est réduite et elle augmente à l’occasion de stimuli physiques et/ou psychiques.




B9782294714559500093/icon01-9782294714559.jpg is missing Une inflammation des parotides ou parotidite peut traduire une pathologie connue, les oreillons. Cette dernière est causée par un virus (le myxovirus. contenu dans la salive. Sa principale complication est l’atteinte des testicules (orchite) observée presque exclusivement chez l’adulte.



L’œsophage


C’est un conduit musculeux et droit qui fait communiquer le pharynx et l’estomac. Il mesure environ 25cm de longueur. Il débouche dans l’estomac par l’orifice du cardia. Il sécrète du mucus qui lubrifie et assure le transport des aliments vers l’estomac grâce à un mouvement de péristaltisme de haut en bas.




B9782294714559500093/icon01-9782294714559.jpg is missing La hernie hiatale est la pénétration dans la cavité thoracique de la partie supérieure de l’estomac (à travers l’orifice œsophagien du diaphragme). Le suc gastrique peut refluer dans l’œsophage, ce qui provoque une douleur accompagnée d’une sensation de brûlure appelée brûlure d’estomac.

En cas de récidives fréquentes, l’hernie hiatale peut s’accompagner d’œsophagite.


L’estomac


C’est une poche digestive musculeuse interposée entre l’œsophage et le duodénum, en forme de J majuscule (figure 9.7), qui mesure 25cm de long et 11cm de large, située sous le diaphragme (chez les personnes de petite taille et corpulente, l’estomac est placé haut et à l’horizontal : estomac en corne de taureau). La capacité gastrique maximale est d’environ 2000ml. C’est dans ce réservoir que va se dérouler la dégradation chimique des protéines et que le bol alimentaire se transforme en une bouillie appelée chyme. L’estomac est constitué de plusieurs segments :








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Figure 9.7





• le cardia qui constitue la jonction entre l’œsophage et l’estomac ;


• la grosse tubérosité ou fundus qui est la partie en forme de dôme qui se situe sous le diaphragme et fait saillie près du cardia ;


• le corps de l’estomac qui est la partie médiane ;


• le pylore est la partie terminale de l’estomac, il comprend l’antre et le canal pylorique qui communique avec le duodénum par le l’orifice pylorique. Ce dernier est fermé par un sphincter (le sphincter pylorique) qui règle l’évacuation du contenu gastrique (du grec pulorôs = portier).





• le suc gastrique sécrété par les glandes gastriques ;


• l’acide chlorhydrique sécrété par les cellules pariétales ;


• le pepsinogène sécrété par les cellules principales (le pepsinogène est la forme inactive de la pepsine) ;


• les hormones ou des substances similaires : gastrine, histamine, endorphine, sérotonine, somatostatine, sécrétées par les cellules endocrines gastriques.

Aug 19, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 9. L’appareil digestif

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