9 Intradermoréactions
ALLERGÈNES
Les extraits d’aéroallergènes utilisés en médecine vétérinaire sont des extraits à usage humain. Ils sont préparés afin de contenir le plus grand nombre de déterminants antigéniques : pollens de 3 années différentes, moisissures de 3 souches, poils de différentes races. Ils ne sont standardisés que chez l’homme ; aucun système de standardisation n’existe chez le chien. Les unités anciennes : unités poids par volume (p/v) ou, en anglais, weight per volume (w/v) et unités d’azote protéique (PNU/ml) ne tiennent pas compte de l’activité allergénique ; les extraits exprimés en unités d’activité biologique (AU : activity unit, AUR : activity unit by RAST, IR : indice de réactivité) ont, théoriquement, une allergénicité constante, mais ils n’existent que chez l’homme, pour certains pollens, Dermatophagoides farinae (Df) et Dermatophagoides pteronyssinus. Bien que d’autres extraits soient à l’étude (extrait de glandes salivaires de puces, salive ou allergènes recombinants), l’extrait de puce (Ctenocephalides felis felis), actuellement disponible, est constitué d’un broyat de corps totaux d’insectes, ce qui interdit toute standardisation. Le choix des allergènes est primordial et est dicté par le lieu d’exercice du clinicien. Les batteries à usage vétérinaire contiennent un ensemble d’aéroallergènes couvrant la grande majorité des sensibilisations potentielles en Europe.
TECHNIQUE
RÉALISATION
Pour éviter les interférences médicamenteuses, un arrêt préalable :
Une anesthésie générale est possible, à l’aide des produits suivants : xylazine, médétomidine, association tilétamine/zolazépam, halothane, isoflurane. L’association kétamine-diazépam, l’acépromazine et le propofol doivent être évités. L’anesthésie est rarement nécessaire chez le chien, mais souvent indispensable chez le chat, compte tenu de la nervosité de cette espèce, chez laquelle, qui plus est, le geste technique de l’IDR est plus délicat. Le chien, ou le chat, est placé en décubitus latéral. Une tonte délicate et non irritante est effectuée sur une zone thoracique d’environ 15 x 15 cm en cas de test cutané complet, sur une plus petite surface (5 x 3 cm) en arrière du coude en cas de test cutané pour DAPP seulement. Un nettoyage rapide à l’éther peut être fait. Les points d’injection sont matérialisés à l’aide d’un stylo feutre, avec un écartement de 1,5 cm, au moins, entre chaque point. On injecte, alors, à côté de ces points, et non à travers, 0,05 ml de chaque solution, en injection intradermique stricte. Cela est plus difficile chez le chat car la peau est plus fine et plus résistante que celle du chien. Il est conseillé d’utiliser des extraits polliniques individuels ; un mélange d’allergènes n’est tolérable que pour les graminées (tableau 9.I).
Allergènes non saisonniers | |
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Acariens | Dermatophagoides farinae, D. pteronyssinus, acariens de stockage (Acarus siro, Glyciphagus domesticus, Lepidoglyphus destructor, Tyrophagus putrescentiae) |
Squames et plumes Moisissures Divers | Squames humaines, de chat, de chien, d’oiseaux ; mélange de plumes (poulet, oie, canard), mélanges de moisissures ; poussière de maison (mélange de nombreux allergènes) ; coton, laine, kapok, lin |
Allergènes saisonniers | |
Pollens de graminées | Individuels ou sous forme de mélange : agrostide, flouve odorante, ray-grass, dactyle, fétuque, paturin, houlque laineuse, fromental, fléole, ivraie ; individuel : chiendent ; pollens de céréales (mélanges) |
Pollens d’herbacées | Individuels : pissenlit, armoise, marguerite, petite oseille, ortie, plantain, ambroisie, pariétaire, chénopode |
Pollens d’arbres | Individuels : robinier, chêne, hêtre, frêne, aulne, bouleau, noisetier, saule, pin noir, cyprès |