9: Intradermoréactions

9 Intradermoréactions




Parmi les tests cutanés, seuls les intradermoréactions (IDR) sont utilisées, en pratique courante, en dermatologie vétérinaire. Il s’agit actuellement d’une méthode de référence qui reproduit en partie ce qui se passe naturellement et qui consiste à mettre en évidence des IgE fixées sur les mastocytes dermiques, en provoquant, par l’injection de l’allergène directement dans le derme, la dégranulation de ces derniers.





TECHNIQUE



RÉALISATION


Pour éviter les interférences médicamenteuses, un arrêt préalable :





Une anesthésie générale est possible, à l’aide des produits suivants : xylazine, médétomidine, association tilétamine/zolazépam, halothane, isoflurane. L’association kétamine-diazépam, l’acépromazine et le propofol doivent être évités. L’anesthésie est rarement nécessaire chez le chien, mais souvent indispensable chez le chat, compte tenu de la nervosité de cette espèce, chez laquelle, qui plus est, le geste technique de l’IDR est plus délicat. Le chien, ou le chat, est placé en décubitus latéral. Une tonte délicate et non irritante est effectuée sur une zone thoracique d’environ 15 x 15 cm en cas de test cutané complet, sur une plus petite surface (5 x 3 cm) en arrière du coude en cas de test cutané pour DAPP seulement. Un nettoyage rapide à l’éther peut être fait. Les points d’injection sont matérialisés à l’aide d’un stylo feutre, avec un écartement de 1,5 cm, au moins, entre chaque point. On injecte, alors, à côté de ces points, et non à travers, 0,05 ml de chaque solution, en injection intradermique stricte. Cela est plus difficile chez le chat car la peau est plus fine et plus résistante que celle du chien. Il est conseillé d’utiliser des extraits polliniques individuels ; un mélange d’allergènes n’est tolérable que pour les graminées (tableau 9.I).


Tableau 9.I Principaux aéroallergènes utilisables chez le chien et le chat






















Allergènes non saisonniers
Acariens Dermatophagoides farinae, D. pteronyssinus, acariens de stockage (Acarus siro, Glyciphagus domesticus, Lepidoglyphus destructor, Tyrophagus putrescentiae)
Squames et plumes
Moisissures Divers
Squames humaines, de chat, de chien, d’oiseaux ; mélange de plumes (poulet, oie, canard), mélanges de moisissures ; poussière de maison (mélange de nombreux allergènes) ; coton, laine, kapok, lin
Allergènes saisonniers
Pollens de graminées Individuels ou sous forme de mélange : agrostide, flouve odorante, ray-grass, dactyle, fétuque, paturin, houlque laineuse, fromental, fléole, ivraie ; individuel : chiendent ; pollens de céréales (mélanges)
Pollens d’herbacées Individuels : pissenlit, armoise, marguerite, petite oseille, ortie, plantain, ambroisie, pariétaire, chénopode
Pollens d’arbres Individuels : robinier, chêne, hêtre, frêne, aulne, bouleau, noisetier, saule, pin noir, cyprès

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Apr 23, 2017 | Posted by in DERMATOLOGIE | Comments Off on 9: Intradermoréactions

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