Chapitre 9 Examen d’un patient dorsalgique

La dorsalgie est un motif de consultation fréquent en médecine ostéopathique. Elle peut traduire une pathologie thoracique mais aussi souvent une souffrance viscérale.

Anamnèse

Les caractéristiques des douleurs sont les suivantes :

• leur siège ;

• leur type inflammatoire ou mécanique ;

• les facteurs aggravants ;

• le mode d’apparition ;

• leur évolution ;

• le contexte psycho-émotionnel du patient.

Examen physique

On étudiera :

• la posture du patient et les courbures vertébrales ;

• l’amplitude du rachis thoracique en flexion et extension (en se rappelant que le rachis thoracique est l’étage rachidien le moins mobile en flexion-extension), mais aussi en latéroflexion et en rotation ;

• la présence de douleur à la palpation des facettes articulaires, des épineuses, des côtes et de la musculature paravertébrale.

L’examen clinique doit inclure :

• un examen pleuro-pulmonaire et cardiovasculaire ;

• un examen digestif abdominal ;

• un examen neurologique.

En cas de dorsalgie, il faut systématiquement demander des examens complémentaires comme des radiographies du rachis thoracique (face et profil), rechercher des signes biologiques d’inflammation (VS, CRP).

Dorsalgies d’origine rachidienne

Dorsalgies tumorales malignes

Elles doivent être recherchées tout d’abord à cause de leur gravité plutôt que de leur fréquence. Elles sont généralement liées à un myélome ou un cancer secondaire des os, plus rarement à une tumeur osseuse maligne primitive.

Le diagnostic est évoqué devant :

• une aggravation progressive de la douleur ;

• un rythme inflammatoire à prédominance nocturne ;

• la présence fréquente de signes biologiques d’inflammation ;

• des signes évocateurs souvent présents sur les radiographies. Toutefois, elles peuvent être parfois difficiles à interpréter ou normales. La scintigraphie osseuse suivie de clichés radiographiques et/ou tomodensitométriques centrés sur les zones d’hyperfixation ou même, mieux, l’IRM sont très intéressantes.

Dorsalgies tumorales bénignes

La présence sur les radiographies d’une lésion tumorale d’apparence bénigne doit être interprétée avec prudence. Quelques tumeurs osseuses bénignes sont rares au niveau du rachis thoracique : chondrome, kyste anévrismal, tumeurs à cellules géantes, etc.

D’autres sont plus fréquentes mais pas nécessairement responsables de douleurs : c’est le cas des angiomes vertébraux (vertèbres grillagées) ou de la maladie de Paget, qui ne sont responsables de douleur uniquement s’ils ont entraîné une fracture/tassement vertébrale.

Dorsalgies des tumeurs intrarachidiennes

Certains caractères cliniques sont évocateurs :

• aggravation progressive des douleurs ;

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