Chapitre 9 Color Kinetic Imaging
Introduction
Afin de compenser les limitations de l’échographie 2D classique, une nouvelle technique de Color Kinetic Imaging a été récemment développée par la Société Aloka (Hitachi Medical Systems). Deux produits sont, à l’heure actuelle, disponibles : le Color Kinesis (technique initialement introduite en échocardiographie par Hewlett Packard) et le KI-ASMA (Kinetic Imaging-Automated Segmental Motion Analysis) ; technique analogue d’Aloka mais perfectionnée grâce aux progrès informatiques en particulier. Ces techniques appliquant un codage couleur au déplacement de l’endocarde fournissent les informations sur l’amplitude et le rythme du déplacement systolo-diastolique de l’endocarde, en temps réel. Elles sont fondées sur le procédé technologique spécifique de « quantification acoustique » qui permet la détection automatique des contours endocardiques en temps réel, tout au cours du cycle cardiaque.
Méthodologie
Quantification acoustique
La résultante du processus de la quantification acoustique aboutit à la détection automatique des contours de l’endocarde en temps réel, tant lors de la systole que de la diastole (figure 9.1).
L’optimisation des échelles de gains (en axiale et latéral) est une étape essentielle de la technique ABD et détermine la fiabilité de la reconnaissance de l’endocarde. En fait, la définition de l’endocarde est en relation directe avec la qualité de l’imagerie, le type du capteur ultrasonore utilisé et, bien sûr, l’échogénécité du patient.
Color Kinetic Imaging (CKI)
L’imagerie de Color Kinesis/Kinetic est une modalité de quantification de la cinétique pariétale directement issue de l’ABD. Elle analyse les déplacements successifs de l’endocarde ventriculaire gauche par codage couleur des variations de la position du contour endocardique image par image tout au long de la systole et de la diastole (figure 9.2).
Les limites de la technique de Color Kinetic Imaging (CKI) sont :
• la dépendance de CKI de la qualité de l’imagerie bidimensionnelle ;
• la non quantification de la contraction réelle de la paroi myocardique en CKI qui permet l’analyse exclusive du déplacement de l’endocarde ;
• la soumission du déplacement endocardique étudié en CKI aux mouvements de translation et de torsion du cœur ;
• la non application de CKI en cas de bloc de branche gauche et de septum paradoxal, situations ne reflétant pas la contraction myocardique pure.