SYNDROME CLINIQUE

Les patients atteints de bursite iliopectinée éprouvent souvent une douleur au niveau de la face antérieure de la hanche et de l’aine. Celle-ci est localisée à la région située juste sous le pli inguinal, avec une douleur projetée à l’articulation de la hanche et à la face antérieure du pelvis. Les patients sont souvent incapables de dormir du côté de la hanche affectée, et peuvent éprouver une vive douleur de blocage aux divers mouvements de la hanche. Une bursite iliopec- tinée est souvent concomitante d’une arthropathie de l’articulation de la hanche.

La bourse iliopectinée est située entre les muscles psoas et iliaque d’un côté et l’éminence iliopectinée de l’autre. C’est à ce niveau de l’éminence que les os ilium et pubis se rejoignent. Les muscles psoas et iliaque se rejoignent à la face latérale du psoas, et les fibres combinées se projettent au muscle iliopsoas. Tout comme le psoas, le muscle iliaque fléchit la cuisse contre le tronc ou bien, si la cuisse est fléchie, fléchit le tronc contre la cuisse, comme lors du passage de la position couchée à la position assise. Cette action peut irriter la bourse iliopectinée, de même qu’un traumatisme dû à des activités répétitives telles que des mouvements de musculation des abdominaux ou l’usage intensif d’appareils de musculation pour le renforcement des membres inférieurs(figure 81.1). Le muscle iliaque est innervé par le nerf fémoral.

Figure 81.1 Le muscle iliaque fléchit la cuisse contre le tronc ou bien, si la cuisse est fléchie, fléchit le tronc contre la cuisse, comme lors du passage de la position couchée à la position assise. Cette action peut irriter la bourse iliopectinée, de même qu’un traumatisme dû à des activités répétitives telles que des mouvements de musculation des abdominaux ou l’usage intensif d’appareils de musculation pour le renforcement des membres inférieurs.

SIGNES ET SYMPTÔMES

L’examen physique peut révéler un point de douleur maximale à la partie supérieure de la cuisse juste sous le pli inguinal. La flexion, l’adduction et l’abduction passives, ainsi que la flexion et l’adduction actives contre résistance du membre inférieur affecté déclenchent la douleur. Un brusque relâchement de la résistance durant cette manœuvre augmente de manière significative la douleur.

L’examen de la hanche et de l’articulation sacro-iliaque est normal. Un examen neurologique approfondi du membre inférieur affecté ne doit pas mettre en évidence de déficits neurologiques. En présence de déficits neurologiques, il convient de rechercher une plexopathie, une radiculopathie ou un syndrome canalaire. Ces symptômes neurologiques peuvent coexister avec une bursite iliopectinée et compliquer le diagnostic clinique.

EXAMENS COMPLÉMENTAIRES

Des radiographies standard peuvent mettre en évidence une calcification de la bourse et des structures associées, en faveur d’une inflammation chronique. Une imagerie par résonance magnétique (IRM) est indiquée en cas de suspicion de masse ou de tumeur de la hanche ou de l’aine, ainsi que pour confirmer le diagnostic (figure 81.2). La technique d’infiltration décrite plus loin constitue une manœuvre à la fois diagnostique et thérapeutique.

Figure 81.2 Métastase osseuse du bassin ; perte de la ligne supra- acétabulaire (flèche) du côté droit. Cette dernière confirme la présence d’une lésion ostéolytique à proximité. Comparer avec la hanche saine controlatérale.

Source : Resnick D, ed. Diagnosis of bone and joint disorders, 4th ed. Philadelphie : Saunders ; 2002.

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