Chapitre 8 Traitement des éléments osseux Le but principal de ces techniques osseuses est de restituer à l’os coxal un certain degré d’élasticité et de malléabilité pour permettre à l’acétabulum de retrouver son potentiel de déformation. Car, aussi surprenant que cela puisse paraître, le cotyle est une structure déformable. Cette notion permet de saisir tout l’intérêt de cette technique pour améliorer les phénomènes d’amortissement nécessaires aux cartilages de la tête fémorale et du cotyle. L’acétabulum résulte de la fusion des trois pièces osseuses primitives dont la réunion constitue l’os coxal. L’ischion, le pubis et l’ilion participent chacun à la construction de la cavité acétabulaire. Le cartilage triradié ou cartilage en Y, qui persiste durant une grande partie de l’enfance, matérialise cette ligne de fusion qui n’interviendra que plus tardivement, entre 14 et 16 ans (Schuenke et al., 2010). Certaines observations ont été effectuées sur des cadavres frais dont le système capsuloligamentaire était conservé. Des études de la dynamique des zones de contact entre les surfaces cartilagineuses du cotyle et de la tête fémorale ont été faites lors de la mise en charge et en décharge de la hanche (Greenwald, 1974). Les résultats montrent que l’étendue de la surface cotyloïdienne en contact avec la tête fémorale varie et croît avec l’importance de la charge : Au cours de la marche, lors de la phase d’appui, c’est tout l’acétabulum qui entre en contact avec la tête fémorale. Au cours de la phase oscillante, lors du passage du pas, le membre inférieur est en décharge et seules les parties antérieures et postérieures du cotyle restent en contact avec la tête fémorale. Le mouvement reste, certes, discret, allant de 10 à 90 µm, selon la qualité osseuse et la morphologie articulaire. Pourtant, certains auteurs n’ont pas hésité à parler de cotyle à « géométrie variable » pour qualifier ce phénomène et bien montrer cette plasticité. Greenwald (1974) décrit trois types de zone articulaire : • des zones de contact permanent, qui ne dépendent pas de la charge : elles se situent au niveau des parties antérieures et postérieures de l’acétabulum et de la tête fémorale ; • des zones de contact intermittent, qui dépendent de l’importance de la charge : c’est le cas du sommet de l’acétabulum ; • des zones de non-contact, comme la partie inférieure de la tête fémorale et la région périfovéale, qui n’entrent jamais en contact avec la surface articulaire du cotyle.
Rappels biomécaniques
Mémoire dynamique
Cotyle à géométrie variable
Zones portantes et non portantes
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