8: Pied et cheville

Chapitre 8 Pied et cheville




Résumé clinique et recommandations






























Histoire du patient
Plaintes Il n’existe pas d’études d’une qualité acceptable ayant évalué à la fois la fiabilité et l’utilité diagnostique des réponses extraites de l’histoire subjective des patients porteurs de troubles de la cheville et du pied.
Examen clinique
Examen systématique La règle d’Ottawa pour les radiographies de la cheville est hautement sensible pour les fractures de la cheville et du médiopied aussi bien chez les enfants que chez les adultes. Quand les patients peuvent supporter une charge et qu’ils n’ont pas de sensibilité au niveau des malléoles, du naviculaire et à la base du 5e métatarsien, les prescripteurs peuvent en toute confiance exclure une fracture de la cheville (LR– = 0,10). L’addition d’un test au diapason augmente la spécificité des règles, particulièrement si elle est située en distal de la fibula.
Amplitudes et évaluation de la force La mesure des amplitudes articulaires de la cheville est hautement fiable quand celles-ci sont mesurées par le même opérateur, mais la fiabilité diminue en interopérateurs.
La force du muscle triceps sural est évaluée d’une manière fiable en mesurant des contractions répétées du muscle (décoller le talon du sol). Le test d’agrippement du papier est un test simple et une méthode précise pour mesurer la force des muscles fléchisseurs plantaires des orteils.
Autres évaluations L’évaluation de l’alignement passif du pied, la sensibilité, le gonflement, la proprioception et la performance dynamique ont tous été montrés comme fiables, mais leur utilité diagnostique est inconnue. L’évaluation dynamique des mouvements de l’avant-pied pendant la marche n’est pas assez fiable pour être d’une quelconque utilité en clinique.
Tests spécifiques Le signe du « décalage » semble être d’une très bonne utilité diagnostique pour identifier et mettre en évidence le décalage antérolatéral de la cheville (RV + = 7,9 ; RV– = 0,06).
Le test de l’extension-flexion de l’hallux apparaît comme hautement fiable, mais son utilité diagnostique pour mettre en évidence les aponévrosites plantaires est inconnue.
Au total, il y a un manque considérable d’informations sur les tests diagnostiques pour le pied et la cheville.


Anatomie





Ligaments



























Ligaments Insertions Rôles
Talocalcanéen postérieur De la face supérieure du corps du calcanéus au processus postérieur du talus Limite l’écartement postérieur entre le talus et le calcanéus
Tibiofibulaire postérieur De la partie postérieure et distale du tibia à la partie postérieure et distale de la fibula Assure, en distal, le maintien postérieur de l’articulation tibiofibulaire inférieure
Talofibulaire postérieur De la face postérieure du talus à la face postérieure de la malléole fibulaire Limite l’écartement de la fibula et du talus
Membrane interosseuse Forme un lien continu entre le tibia et la fibula Renforce le cadre squelettique jambier formé du tibia et de la fibula








Histoire du patient



Hypothèses initiales fondées sur des renseignements fournis par le patient
































Historique Hypothèses initiales
Le patient fait état d’un traumatisme suite à une inversion ou une éversion forcée Possibilité d’une entorse de cheville [1, 2]
Possibilité d’une fracture
Possible implication du nerf fibulaire (si le mécanisme de l’accident est une inversion) [3, 5]
Le patient fait état de traumatismes de la cheville incluant une rotation tibiale sur un pied fixé au sol Possible entorse de l’articulation tibiofibulaire inférieure [1]
Le patient a remarqué une hypersensibilité en regard de la crête tibiale et peut montrer une pronation excessive. Les symptômes peuvent être exacerbés par des activités incluant le port de charges Possibilité d’un syndrome de contrainte médiale du tibia [6]
Le patient rapporte un traumatisme empêchant toute flexion plantaire de la cheville Possibilité d’une rupture du tendon calcanéen
Le patient fait état d’une douleur à l’étirement des muscles du mollet et pendant la marche (poussée sur les orteils) Possibilité d’une tendinite achilléenne [7]
Possibilité d’une maladie de Sever [1]
Le patient fait état d’une douleur au talon pendant les premiers pas le matin, au saut du lit, après une longue marche Possibilité d’une aponévrosite plantaire
Le patient remarque une douleur ou une paresthésie à la plante du pied Possibilité d’un syndrome du canal tarsien [1]
Possibilité d’une sciatique
Possibilité d’une radiculopathie lombale
Le patient fait état d’une douleur à la face plantaire du pied entre les 3e et 4e métatarsiens. Il peut aussi montrer que la douleur est pire quand il marche avec des chaussures plutôt que pieds nus Possibilité d’une névralgie de Morton [7]
Possibilité d’une métatarsalgie

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Jun 3, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 8: Pied et cheville

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