Maladies infectieuses
MALADIES À DÉCLARATION OBLIGATOIRE (1)
Maladie | Cas à signaler sans délai par téléphone ou télécopie | Cas à notifier par fiche* |
Botulisme | Probables et confirmés | Probables et confirmés |
Brucellose | Probables et confirmés | Probables et confirmés |
Charbon | Suspects, probables et confirmés | Probables et confirmés |
Chikungunya importé ou autochtone | Suspects et confirmés, en particulier dans les Alpes-Maritimes et en Haute-Corse | Confirmés |
Choléra | Suspects et confirmés | Confirmés |
Dengue importée ou autochtone | Suspects et confirmés, en particulier dans les Alpes-Maritimes et en Haute-Corse | Confirmés |
Diphtérie | Suspects, confirmés et tout isolement de souche toxinogène | Confirmés et tout isolement de souche toxinogène |
Fièvres hémorragiques africaines | Suspects, probables et confirmés | Probables et confirmés |
Fièvre jaune | Suspects et confirmés | Confirmés |
Fièvre typhoïde et paratyphoïde | Confirmés | Confirmés |
Hépatite A aiguë | Confirmés | Confirmés |
Hépatite B aiguë symptomatique | Aucun | Confirmés |
Infection à VIH et sida quel que soit le stade | Aucun | Confirmés |
Infection invasive à méningocoques | Probables et confirmés | Confirmés |
Légionellose | Probables et confirmés | Probables et confirmés |
* Les fiches VIH et hépatite B sont à retirer à la Ddass (feuillets autocopiants non téléchargeables). Les autres peuvent être téléchargés sur le site de l’Institut de veille sanitaire (www.invs.sante.fr). Suspects : à signaler sur la base d’une présomption clinique sans attendre la confirmation
MALADIES À DÉCLARATION OBLIGATOIRE (2)
Maladie | Cas à signaler sans délai par téléphone ou télécopie | Cas à notifier par fiche* |
Listériose | Confirmés | Confirmés |
Mésothéliome | Aucun | Cliniques ou confirmés |
Orthopoxviroses dont la variole | Suspects et confirmés | Confirmés |
Paludisme autochtone | Confirmés | Confirmés |
Paludisme d’importation dans les DOM | Confirmés | Confirmés |
Peste | Suspects et confirmés | Confirmés |
Poliomyélite | Suspects, confirmés et tout isolement de poliovirus au laboratoire | Confirmés et tout isolement de poliovirus sauvage ou dérivé d’une souche vaccinale |
Rage | Suspects et confirmés | Confirmés |
Rougeole | Cliniques ou confirmés | Cliniques et confirmés |
Saturnisme de l’enfant mineur | Suspects | Confirmés |
Suspicion de maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) et autres encéphalites spongiformes transmissibles (ESST) | Suspects de MCJ ou autre ESST | Suspects de MCJ ou autre ESST |
Tétanos | Aucun | Confirmés |
Toxi-infection alimentaire collective | Tout foyer | Tout foyer quels que soient les résultats des enquêtes épidémiologiques et environnementales (y compris en l’absence de résultats) |
Tuberculose | Probables et confirmés | Probables et confirmés |
Tularémie | Suspects, probables et confirmés | Probables et confirmés |
Typhus exanthématique | Suspects et confirmés | Confirmés |
* Les fiches VIH et hépatite B sont à retirer à la Ddass (feuillets autocopiants non téléchargeables). Les autres peuvent être téléchargés sur le site de l’Institut de veille sanitaire (www.invs.sante.fr). Suspects : à signaler sur la base d’une présomption clinique sans attendre la confirmation
PÉNICILLINES G ET V (2) – PHARMACOLOGIE
INDICATIONS
– Infections à streptocoques des groupes A, B, C, et G.
– Angine streptococcique (prévention du rhumatisme articulaire aigu).
– Infections à pneumocoque sensible.
– Infections à staphylocoque non producteur de pénicillinase.
– Infections à anaérobies : clostridies, actinomycoses.
– Autres infections : pasteurellose, rouget du porc, sodoku, charbon.
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Insuffisance rénale : adapter la dose à la clairance de la créatinine; pénicilline G :
Apports sodés : 1,7 mmol de Na+ par million d’UI de pénicilline G.
PÉNICILLINES A (3) – PHARMACOLOGIE
INDICATIONS
– Infections des voies respiratoires supérieures (sauf otites moyennes aiguës et sinusites).
– Pneumonie communautaire non compliquée du sujet sain, bronchite aiguë.
– Méningite bactérienne à Listeria, S. pneumoniae, ou N. meningitidis (chez enfant > 6 ans et adulte jeune immunocompétent).
– Infections urinaires : cystite non compliquée de la femme jeune, bactériurie asymptomatique de la femme enceinte, infections à entérocoques.
– Infections à streptocoques, traitement et prophylaxie de l’endocardite bactérienne et du rhumatisme articulaire aigu.
– Maladie de Lyme, listériose, pasteurellose, syphilis.
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Insuffisance rénale : adapter la dose d’amoxicilline à la clairance de la créatinine :
EFFETS INDÉSIRABLES
Troubles digestifs : nausées, vomissements, diarrhée, colite pseudo-membraneuse, candidose.
AMINOPÉNICILLINES ET INHIBITEURS DE BÊTALACTAMASES (2) – PHARMACOLOGIE
INDICATIONS
– Infections urinaires basses chez la femme (pas d’indication probabiliste au cours des pyélonéphrites et des prostatites en raison de la fréquence d’E. coli résistants à l’association).
– Infections ORL : otites moyennes, sinusites, épiglottite à H. influenzae.
– Infections respiratoires basses au cours des BPCO en cas d’infections à H. influenzae sécréteur de pénicillinase ou plurimicrobienne, pneumopathie de déglutition communautaire.
– Infections cutanées ou des parties molles sur un terrain fragilisé (diabète, sujet âgé, etc.), ou après morsure non délabrante.
– Infections gynécologiques en particulier salpingite de la femme jeune (en association avec une tétracycline).
PÉNICILLINES M : ANTISTAPHYLOCOCCIQUES (2) – PHARMACOLOGIE
INDICATIONS
La forme IV garde ses indications antérieurieures (en association dans les infections sévères) :
– septicémies et endocardites à staphylocoques méti-S;
– infections cutanées et des parties molles à staphylocoques méti-S;
– infections osseuses et ostéo-articulaires à staphylocoques méti-S (préférer des antibiotiques avec une meilleure pénétration osseuse);
– staphylococcie pleuropulmonaire;
– traitement préventif des infections post-opératoires en neuro-chirurgie.
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Tenir compte du risque d’allergie croisée avec les céphalosporines.
Insuffisance rénale : adaptation des doses à la clairance de créatinine :
Insuffisance hépatocellulaire : demi-vie sérique augmentée pour la cloxacilline.
Apports sodés : 2,2 mmol de Na+ par g d’oxacilline et de la cloxacilline.
CARBOXYPÉNICILLINES (2) – PHARMACOLOGIE
INDICATIONS
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Grossesse et allaitement : non tératogène mais innocuité non établie de l’acide clavulanique.
Insuffisance rénale : adapter la dose de ticarcilline à la clairance de la créatinine :
Ticarcilline- acide clavulanique :
EFFETS INDÉSIRABLES
Réactions allergiques, troubles digestifs et toxicité neurologique (cf. Aminopénicillines).
ACYLURÉIDOPÉNICILLINES (2) – PHARMACOLOGIE
INDICATIONS
– Fièvre chez le neutropénique (préférer l’association pipéracilline-tazobactam en raison de la fréquence des bacilles gram-négatifs producteurs de bêtalactamases hydrolysant les pénicillines).
– Infections plurimicrobiennes (gynécologique, digestive, etc.).
– Infections à Pseudomonas aeruginosa ou à Acinetobacter sensible.
MONOBACTAM
INDICATIONS
– Infections nosocomiales abdominales, urinaires, gynécologiques, cutanées et pulmonaires à bacille gram-négatif.
– Septicémies et sepsis grave nosocomial (en réanimation).
– Fièvre chez le neutropénique.
– CAYSTON : infections pulmonaires chroniques à Pseudomonas aeruginosa chez les patients atteints de mucoviscidose âgés de 18 ans et plus.
EFFETS INDÉSIRABLES
Douleurs et thrombophlébite au point d’injection.
Troubles digestifs : nausées, vomissements, diarrhées, candidose, colites pseudo-membraneuses.
Rares : saignements, hypoprothrombinémie, élévation transitoire des transaminases.
CARBAPÉNÈME
INDICATIONS
– Infections nosocomiales (ex. : abdominales, urinaires, gynécologiques, pulmonaires).
– Septicémies et sepsis grave nosocomiaux (en réanimation).
– Infections à germes multirésistants : Pseudomonas résistant à la ceftazidime, Acinetobacter, entérobactéries productrices de bêtalactamases à spectre étendu ou hyperproductrices de céphalosporinases (adapter à l’antibiogramme).
– Infections plurimicrobiennes.
– Fièvre chez le neutropénique en cas de suspicion de germe résistant à la ceftazidime.
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Allergie croisée avec les céphalosporines dans 2 % des cas.
Insuffisance rénale : adapter les doses à la clairance de la créatinine :
CÉPHALOSPORINES DE 1RE GÉNÉRATION (2) – PHARMACOLOGIE
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Insuffisance rénale : adapter la dose à la clairance de la créatinine (cf. tableau).
EFFETS INDÉSIRABLES
Troubles digestifs : nausées, vomissements, diarrhées, candidose, colites pseudo-membraneuses.
Rares : élévation transitoire des transaminases, néphrite interstitielle aiguë.
CÉPHALOSPORINES DE 2E GÉNÉRATION (2)
INDICATIONS
– Infections ORL communautaires.
– Infections bronchiques (y compris chez le bronchopathe chronique) et pneumopathies communautaires à pyogènes.
– Infections communautaires de la peau et des parties molles.
– Infections urinaires non compliquées.
CÉPHALOSPORINES DE 2E GÉNÉRATION (3)
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Insuffisance rénale : adapter la dose à la clairance de la créatinine (cf. tableau).
Troubles de la coagulation. Insuffisance hépatique.
EFFETS INDÉSIRABLES
Troubles digestifs : nausées, vomissements, diarrhées, colites pseudo-membraneuses, candidose.
CÉPHALOSPORINES DE 3E GÉNÉRATION INJECTABLES (2) – PHARMACOLOGIE
INDICATIONS
– Méningites purulentes communautaires (sauf listériose).
– Pyélonéphrite aiguë (sauf entérocoque).
– Pneumopathies bactériennes communautaires (préférer amoxicilline CLAMOXYL ± acide clavulanique AUGMENTIN).
– Infections communautaires des voies biliaires, du liquide d’ascite (en association).
– Bactériémies et septicémies (sauf suspicion d’entérocoques, d’entérobactérie hyperproductrice de céphalosporines ou de BLSE ou de Pseudomonas).
– Traitement minute de la gonococcie simple (ceftriaxone 250 à 500 mg en 1 injection).
– Infection nosocomiale pulmonaire ou urinaire à entérobactérie en début d’hospitalisation (sauf suspicion de souche hyperproductrice de céphalosporinase ou de BLSE).
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Insuffisance rénale : adapter la dose à la clairance de la créatinine.
Insuffisance rénale (clairance) | Céfotaxime | Ceftriaxone |
---|---|---|
– 30-10 mL/min | – 10 mg/kg/8 h | – 15-30 mg/kg/24 h |
– < 10 mL/min | – 7,5 mg/kg/8 h | – 7-15 mg/kg/24 h |
Hémodialyse | 15 mg/kg en fin de dialyse | 1 g en fin de dialyse |
Apports sodés : 2,1 mmol de Na+ par g de céfotaxime et 3,6 mmol de Na+ par g de ceftriaxone.