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Couples de variables aléatoires
I Loi d’un couple de variables aléatoires discrètes finies
On suppose ici avoir X et Y deux variables aléatoires discrètes finies. La première, X, peut prendre n valeurs (X ∈ {x1,…, xn}) et la seconde, Y, peut prendre m valeurs (Y ∈ {y1,…, ym}). Le nombre de valeurs possibles du couple (X, Y) correspond au nombre de croisements possibles entre les différentes valeurs possibles de X avec celles de Y, ce nombre vaut donc nm. Ces différentes possibilités sont usuellement représentées sous forme de tableau.


• Si X et Y sont deux variables aléatoires indépendantes alors pij = P(X = xi) P(Y = yi) ∀ (i, j) ∈ {1,…, n} x (1,…, m).
• Pour montrer que X et Y sont indépendantes, il faut donc vérifier que pij = P(X = xi) P(Y = yi) pour toutes les nm possibilités du tableau. Par contre, pour montrer que X et Y ne sont pas indépendantes alors il suffit de trouver un exemple où pij ≠ P(X = xi) P(Y = yi).
B Lois déduites de la loi conjointe : lois marginales, lois conditionnelles et loi produit

On les appelle « lois marginales » car elles se trouvent en marge du tableau. Ce sont des lois de probabilité donc
et
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II Mesures d’association dans le cas de deux variables quantitatives
Si deux variables ne sont pas indépendantes, on aimerait quantifier la force de dépendance. Les mesures d’association présentées ici ne concerneront que des mesures de cette force dans le cas particulier où le lien entre les deux variables est de forme linéaire.
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(X = xi, Y = yj) =
= pi. ∀ i ∈ {1,…, n}
(X = xi, Y = yj) =
= p.j ∀ j ∈ {1,…, m}



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et dépend de l’échelle de mesure des variables X et Y. Le terme (X − E(X))(Y − E(Y)) intervenant dans l’espérance va permettre l’interprétation du signe. En effet, un signe positif indique que les variables sont souvent en même temps soit supérieures à leur espérance soit inférieures à leur espérance (le produit de deux termes de signe positif ou de deux termes de signe négatif étant de signe positif). À l’inverse, un signe négatif indique que souvent, quand une des variables est supérieure à son espérance alors l’autre est inférieure à son espérance. Ces deux cas correspondent aux situations où le lien est proche d’être linéaire entre les deux variables soit avec une pente positive pour un signe positif de la covariance soit avec une pente négative pour un signe négatif de la covariance. Le cas de la valeur zéro peut correspondre au cas d’une pente nulle. Ce dernier cas n’est pas équivalent à l’indépendance entre les deux variables mais peut correspondre à deux situations : soit il n’y a effectivement pas de lien soit s’il existe un lien, il n’est pas de forme linéaire.



