7: Traumatismes du système nerveux

7 Traumatismes du système nerveux





PATHOGÉNIE ET PHYSIOPATHOLOGIE DES LÉSIONS TRAUMATIQUES


Les études réalisées sur différents modèles de traumatisme ont montré que la sévérité des lésions dépend de plusieurs paramètres parmi lesquels la vitesse, le degré et la durée de l’impact ou de la compression sont les plus importants.



LÉSIONS PRIMAIRES


Les causes de traumatisme du système nerveux central sont nombreuses : accidents de la voie publique, chutes, morsures, armes à feu. Les lésions qui en résultent sont classées en plusieurs catégories en fonction de leur gravité.






LÉSIONS SECONDAIRES


Un effet secondaire, d’origine vasculaire (diminution du flux sanguin) et biochimique, est responsable de l’extension des lésions et souvent de leur caractère irréversible. Les phénomènes générateurs de cet effet secondaire sont nombreux et ont tendance à s’autoentretenir, ce qui provoque une extension progressive des lésions, d’où le nom de « cascade » que l’on retrouve dans la littérature. Ces lésions se développent suite à une hypoxie ou une ischémie provoquée par une chaîne d’événements initiés par une diminution du flux sanguin cérébral ou médullaire (effet mécanique direct, perturbation du système d’autorégulation, œdème, hémorragies…). Il s’en suit une perturbation du métabolisme cellulaire, une augmentation de la production de radicaux libres, de cytokines, une entrée massive de sodium et de calcium dans les cellules et de façon concomitante une sortie de potassium qui envahit l’espace interstitiel. Ceci conduit à un œdème cytotoxique, une augmentation de la concentration intracellulaire de magnésium et la libération de neuromédiateurs (notamment de glutamate et d’aspartate). Tous ces phénomènes sont fortement consommateurs d’énergie ; d’où un effondrement des stocks d’ATP, ce qui perturbe encore plus le fonctionnement des pompes ioniques membranaires et active la chaîne métabolique de l’acide arachidonique qui conduit à la libération de prostaglandines.


Le traitement à mettre en place vise donc à limiter les effets de ces phénomènes en cascade. Les examens neurologiques réguliers permettront de suivre l’évolution clinique (dans un sens ou dans l’autre), et ainsi d’adapter le traitement en cas de stupeur, de coma ou de signes d’hypertension intracrânienne voire d’engagement. Pour la moelle épinière, il s’agit de mettre en évidence une éventuelle extension des lésions, voire une myélomalacie débutante.

Stay updated, free articles. Join our Telegram channel

May 9, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 7: Traumatismes du système nerveux

Full access? Get Clinical Tree

Get Clinical Tree app for offline access