Chapitre 7 Région frontale
Du fait de sa structure, la région frontale est souvent décrite sur le plan anatomique avec la région occipitale en raison de leur intimité fonctionnelle. Sur le plan chirurgical, elle correspond au 1/3 supérieur de la face. Dans cette région, le vieillissement de l’UCMA frontale se traduit essentiellement par une ptose fronto-palpébrale. En chirurgie réparatrice, cette région est utilisée, par exemple, pour réaliser des lambeaux de reconstruction de la région nasale.
Anatomie
Anatomiquement, la région frontale est limitée :
Peau (figure 7.2)
Elle est particulièrement épaisse, lisse et glabre, souvent semée de petits points marquant l’orifice des nombreuses glandes sébacées présentes dans cette région. Elle est souple et intimement liée aux plans sous-jacents qui interceptent entre eux des paquets adipeux de couleur jaunâtre.
Muscle frontal (figures 7.4 et 7.5)
Le décalage temporel dans la formation de la musculature occipito-frontale est à l’origine d’une divergence sur l’unicité du muscle occipito-frontal. En effet, dans le 2e arc pharyngien, le mésoderme para-axial issu du 6e somitomère crânial est à l’origine, notamment, des muscles de la mimique. Partant du méat acoustique, la différenciation de la nappe musculaire occipitale s’effectue précocement dans la 14e semaine en même temps que la galéa aponévrotique se constitue sur le sommet du crâne et se développe de manière radiée. Dans son développement, la galéa viendrait glisser en arrière sur la nappe occipitale déjà en place, alors que la nappe musculaire frontale formée plus tardivement, du fait de son éloignement de la région rhombencéphalique inductrice, recouvrirait la galéa déjà installée.
Galéa aponévrotique (figures 7.6 à 7.8)
La galéa n’appartient que partiellement à la région frontale.
Figure 7.7 Dans la région frontale, les fibres charnues du muscle frontal (1) recouvrent la galéa (2).