Chapitre 7
La fonction digestive, hépatique et métabolismes9
SAVOIRS
Le système digestif
Généralités
Les organes digestifs sont directement irrigués par des branches de l’aorte.
L’appareil digestif regroupe plusieurs fonctions. Il associe :
des phénomènes moteurs : de la déglutition à la mobilité du tube digestif chargé d’assurer la progression du bol alimentaire puis digestif ;
des phénomènes sécrétoires multiples dont le but est de fragmenter et dégrader les aliments afin d’en assurer la métamorphose et de faciliter l’absorption.
Les épiploons sont des replis péritonéaux tendus entre deux organes péritonéaux.
Le péritoine définit un certain nombre de régions :
Anatomie-physiologie
La cavité buccale
32 dents (chez l’adulte) sont implantées sur les maxillaires inférieurs et supérieurs.
la mastication est possible grâce aux dents, aux mâchoires et aux muscles masticateurs (mylo-hyoïdiens, génio-hyoïdiens, digastriques, temporaux, ptérygoïdiens et masséters) Le fractionnement des aliments et leur amalgame permet leur transformation en une masse pâteuse : le bol alimentaire ;
l’insalivation est possible grâce à la salive (formée à 99 % d’eau, de sels minéraux et d’une substance organique dont un enzyme : la ptyaline). La sécrétion salivaire est dépendante d’une double innervation : sympathique (donne une salive rare et épaisse) et parasympathique (donne une salive abondante et fluide). Le déclenchement salivaire est conditionné par le comportement alimentaire (cf. réflexe de Pavlov).
L’œsophage
une élévation du voile du palais = fermeture des fosses nasales ;
une ascension du larynx et un abaissement de l’épiglotte sur l’orifice laryngé = fermeture des voies aériennes ;
Estomac
Anatomie
Sa paroi est essentiellement musculaire, enveloppée par le péritoine.
activité motrice : réalisée dans l’ensemble de l’estomac, elle assure le brassage des aliments et leur propulsion vers le duodénum ;
activité sécrétoire : environ 1,5 l de suc gastrique est sécrété en 24 heures. Il est composé de pepsines (enzymes protéolytiques), d’acide chlorhydrique, de mucus, de protéines et de facteur intrinsèque de la coagulation.
Physiologie
L’arrivée du bol alimentaire dans l’estomac entraîne une contraction permanente de l’estomac.
Trois fonctions physiologiques sont dévolues à l’estomac :
un rôle de réservoir (qui donne le temps au suc gastrique d’agir) ;
un rôle d’action chimique par les pepsines, grâce aux sécrétions gastriques ;
un rôle mécanique de brassage grâce à la mobilité gastrique destinée à transformer le bol alimentaire en une bouille liquide (combiné à l’action des sucs gastriques) ;
un rôle de barrière dans l’absorption d’eau, d’alcool ou de certains produits (comme les médicaments) ;
la sécrétion d’une hormone : la gastrine (favorise la sécrétion du suc gastrique).
La digestion proprement dite a lieu dans l’estomac distal.
Phénomène sécrétoire : le suc gastrique
Il en est sécrété environ 1,5 l/jour (dont un tiers pendant la nuit), et il est composé :
d’eau, qui sert à rendre l’ensemble liquide ;
d’une sécrétion acide produite par les cellules bordantes des glandes fundiques : l’acide chlorhydrique dont le but est d’acidifier l’ensemble afin d’éliminer les bactéries et d’assurer l’environnement nécessaire à l’action des pepsines ;
d’une sécrétion alcaline : le mucus (composée de mucine, de chlorure de sodium, de bicarbonate de sodium) produite par les cellules glandulaires antro-pyloriques et des glandes à mucus. Il sert à protéger la paroi gastrique de l’action acide ;
de facteur intrinsèque (une protéine) facilitant l’absorption de vitamine B12 dans l’iléon ;
de pepsine (enzyme protéolytique qui s’attaque aux protéines), sécrétée par les cellules fundiques chargée de débuter la digestion des protéines.
L’intestin grêle
de permettre la progression du bol alimentaire (grâce au péristaltisme) ;
d’achever la digestion chimique des hydrates de carbones, des protéines et des graisses dans les villosités ;
de protéger l’organisme de la pénétration d’éventuels microbes survivants après le passage gastrique ;
de sécréter du suc intestinal et des hormones : sécrétine et cholécystokinine (CCK) ;
Le duodénum
le premier duodénum, ou D1, constitue le bulbe du duodénum ;
le deuxième duodénum, ou D2, reçoit l’abouchement du canal de Wirsung et du cholédoque (au niveau de l’ampoule de Vater) ;
le troisième duodénum, ou D3, est transversal ;
La sécrétion de suc pancréatique
de sels minéraux : amylase, lipase, nucléases (capables de digérer l’ADN et l’ARN) ;
de précurseurs inactifs d’enzymes : trypsinogène et chymotrypsinogène.
La sécrétion biliaire
Son pH est de 8, elle est composée :
Le côlon
Il est composé des mêmes quatre couches tissulaires que l’ensemble du tube digestif.
Il est relativement court (1,5 m) et plus gros (5 cm de diamètre) que l’intestin grêle.
Les côlons transverse et sigmoïde sont mobiles, en fonction des différentes portions.
un rôle moteur : il continue à assurer le brassage et la propulsion des résidus de la digestion. Le phénomène est possible grâce à des contractions segmentaires, sous l’action des fibres circulaires lisses de la muqueuse colique. Il y a donc brassage et pétrissage permanent du contenu intestinal ;
un rôle d’absorption de l’eau et des électrolytes. Si l’iléon déverse quotidiennement 500 ml à 1,5 l d’eau au niveau du caecum, 90 % de cette eau et des électrolytes sont réabsorbés dans le côlon ;
un rôle de dégradation : la flore bactérienne colique dégrade les résidus alimentaires. Elles peuvent constituer jusqu’à 35 % du poids des selles, et sont responsables des phénomènes de fermentation et de putréfaction libérant des gaz.
Deux phénomènes d’absorption essentiels existent au niveau du côlon :