7: Intoxications

Intoxications




PRISE EN CHARGE (1)



Principes généraux de prise en charge



Diagnostic


Il repose sur des données anamnestiques et sur l’examen clinique du patient, beaucoup plus que sur les examens complémentaires.


L’examen clinique comporte deux temps : l’évaluation rapide des fonctions vitales, puis un examen plus détaillé permettant une orientation toxicologique :



Ce premier bilan rapide permet d’évaluer la nécessité de traitement urgent :



Réalisation dans un second temps d’un examen plus complet qui permettra une orientation vers un diagnostic plus précis de l’intoxication (recherche de toxidromes) :




PRISE EN CHARGE (2)





PRISE EN CHARGE (3)




Place des examens complémentaires







image Examens biologiques


Les anomalies biologiques peuvent être un élément diagnostique, notamment lorsqu’elles sont liées à un effet direct du toxique.




La recherche d’une hypoglycémie doit être systématique. Associée à un syndrome hyperadrénergique, elle oriente vers une intoxication par la théophylline, les amphétamines ou le trichloréthylène.


Urée et créatinine : les atteintes rénales secondaires à un effet néphrotoxique direct sont rares (métaux lourds, éthylène glycol, paraquat, certains antibiotiques). L’hypovolémie et la déshydratation sont responsables d’insuffisances rénales fonctionnelles alors que les insuffisances rénales organiques sont le plus souvent dues aux états de choc, aux hémolyses intravasculaires ou rhabdomyolyses.


Natrémie : risque d’hypernatrémie liée à l’administration de sels de sodium hypertoniques (intoxication par les tricycliques). Les diarrhées importantes (syndrome phalloïdien, colchicine) peuvent être responsables d’une hyponatrémie.


Kaliémie : hyperkaliémie de l’intoxication digitalique (inhibition de l’ATPase membranaire). Hypokaliémie lors de l’intoxication par la chloroquine (corrélée avec la gravité de l’intoxication).


Osmolalité : une hyperosmolalité non liée à l’élévation de l’urée, du glucose ou d’électrolytes indique la présence plasmatique d’une substance non dosée. Il existe alors une différence entre l’osmolalité mesurée et l’osmolalité calculée. Ce trou osmolaire fait préférentiellement évoquer une intoxication par un alcool, un glycol ou de l’acétone.


L’ECG doit être systématique; il permet en cas d’anomalie d’évoquer une absorption de produit toxique non avouée et/ou d’évaluer la gravité de certains produits (cf. encadré Atteintes cardiovasculaires toxiques).






PRISE EN CHARGE (5)



Prise en charge thérapeutique


Le traitement des intoxications comporte trois axes :






PRISE EN CHARGE (6)






INTOXICATIONS PAR ANTIDÉPRESSEURS (1)



Antidépresseurs polycycliques


Les intoxications par les antidépresseurs polycycliques représentent 20 % des intoxications médicamenteuses admises en réanimation. La mortalité est proche de 2 %.




Symptomatologie


Apparition des signes cliniques après un intervalle libre de quelques heures. Ils sont maximums avant la sixième heure.




Encéphalopathie anticholinergique associant :





Coma souvent peu profond en cas d’intoxication pure, sans signe de localisation.


Convulsions fréquentes (incidence estimée à 11 %, première cause toxique de convulsions). Elles sont précoces et surviennent exceptionnellement après les 24 premières heures. Une dose ingérée supérieure à 3 g ou un élargissement du QRS supérieur à 0,10 s sont prédictifs du risque de survenue de convulsions.


Dépression respiratoire liée à la profondeur du coma et à la réduction de l’amplitude thoracique favorisée par l’hypertonie. L’acidose respiratoire et l’hypoxémie aggravent la toxicité cardiaque.


Atteinte cardiovasculaire liée à un effet direct stabilisant de membrane quinidine-like et à une action indirecte en rapport avec un blocage de la recapture des catécholamines et à l’activité anticholinergique. Elle se manifeste par une tachycardie sinusale, des troubles de la repolarisation à type d’aplatissement des ondes T, un allongement du QT, des troubles de conduction intraventriculaires (élargissement du QRS > 0,10 s). Des troubles du rythme ventriculaire à type de tachycardie ventriculaire ou de torsades de pointes sont possibles mais beaucoup plus rares.


Manifestations biologiques : hypokaliémie fréquemment associée aux intoxications graves.



INTOXICATIONS PAR ANTIDÉPRESSEURS (2)




Traitement







image Traitement des troubles cardiovasculaires







INTOXICATIONS AUX NEUROLEPTIQUES






May 31, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 7: Intoxications

Full access? Get Clinical Tree

Get Clinical Tree app for offline access